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Un point pour trente ans SAINT ETIENNE-OM Novembre 1957, un nul chez le champion avant trois décennies de défaites--------------------------------------- |
Le Chaudron n'existait pas encore. L'expression naîtrait seulement au milieu des années 70, au moment de la grande aventure européenne de l'ASSE. En 1957, c'était simplement le stade Geoffroy-Guichard. En revanche, Louis Dupic, l'envoyé spécial du Provençal qui connaissait particulièrement bien Saint-Étienne, employait déjà le surnom "les Verts", vingt ans avant qu'un musicien marseillais, Jean-Louis D'Onorio, ne permette à Monty de faire un tube avec "Qui c'est les plus forts, évidemment, c'est les Verts". En cet automne 1957, ils étaient déjà les plus forts, champions sortants, avec des pointures comme Njo-Léa, Ferrier, les frères Tylinski, Abbes, qui garderait le but de la France lors de la coupe du monde quelques mois plus tard en Suède. Et surtout, le "jeune inter plein de facilité", Robert Herbin, et le grand Rachid Mekloufi, qui avait marqué trois buts au Vélodrome quelques mois plus tôt (Andersson en avait mis 4). Ramon, 27 mois d'armée avec Rustichelli L'OM ne pouvait pas en dire autant. Et pourtant, grâce notamment à la grande partie de son gardien, Marcel Domingo, futur entraîneur de Valence, Malaga, l'Atlético de Madrid (où il avait joué et été élu meilleur gardien de Liga en 1949 et 53), l'OM allait obtenir un match nul méritoire sous une petite pluie fine. |
"Saint-Étienne était vraiment une belle équipe, nous rappelle Christian Ramon, arrière droit de l'OM ce jour-là, pour son 6e match en Première division. C'est Jean Robin qui m'avait lancé dans le grand bain après mon service militaire. Avec l'équipe de la caserne de Sainte-Marthe, on avait été sacré champions de France militaires. Il y avait notamment 'Loule' Cossou, Tournier, Rustichelli. Avec 'Doumé', ailier très rapide venu du Rouet, nous avions passé 27 mois ensemble à l'armée, alors sur le terrain, on s'entendait particulièrement bien."D'ailleurs, le compte-rendu évoque ces combinaisons Ramon-Rustichelli et ces occasions marseillaises pour Marcel ou Andersson. Le Suédois devait d'ailleurs égaliser, après un but de Ferrier d'un tir à ras de terre. "Gunnar était d'une gentillesse incroyable. Quand on pense au nombre de buts qu'il a marqués !Je suis fier d'avoir joué avec lui. Son compatriote, Gunnar Johansson aussi, c'était un beau joueur. Il avait disputé la coupe du monde1950 avec la Suède. Évoluer à ses côtés, c'était un plaisir, il était élégant, fair-play, technique..."
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Snella : "Cette équipe ne peut pas descendre" Le placement de Johansson, les arrêts de Domingo, mais aussi la combativité de Mesas ou Molla, et la technique de Marcel et Scotti allaient donc permettre à l'OM de prendre un point à la surprise générale. "Vous êtes de petits plaisantins à Marseille, disait le grand Jean Snella, entraîneur historique de Saint-Étienne. Vous nous avez présenté une équipe moribonde et ils ont failli nous battre ! Leur jeu collectif n'est pas mauvais du tout, leur technique est égale à la nôtre, leurs passes arrivent leurs contre-attaques sont dangereuses. Cette équipe ne peut pas descendre, ce serait la négation de tout." Jean Snella parlait d'or. L'OM n'allait pas descendre en juin 1958. Mais après les départs d'Andersson, Johansson, Domingo, Scotti, Rustichelli, le club olympien finirait en D2 en juin1959. Il faudrait attendre 1987 pour que l'OM ne perde pas à Saint-Étienne. Et même y gagne... Mario Albano -------------------------------- Lien vers la rencontre >>> Fiche Christian Ramon >>> |
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