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Kula, le but du bon Doudou ANGERS -OM Mars 1971 : malgré la défaite néfaste dans la course au titre, une satisfaction, le premier but d'un défenseur arrivé par surprise à l'été, entré dans la légende et très aimé--------------------------------------- |
Où étaient-ils ces terribles avants Marseillais ?" C'est ainsi que le capitaine angevin avait commenté le succès du SCO le 10 mars 1971 sur le leader olympien (2-1). Il est bien gentil, mais aujourd'hui, on se souvient beaucoup plus de Roger Magnusson, Josip Skoblar et Charly Loubet que de Pierre Bourdel. Où étaient-ils ? Peut-être déjà dans les annales du football français. Il est cependant vrai que ce soir-là, l'Om est passé à côté de son sujet. "Notre jeu collectif était loin d'être au point", disait Lucien Leduc, l'entraîneur de l'OM qui était celui d'Angers quelques mois auparavant. "Nous avons mal joué, nous ne pouvions pas prétendre battre cette équipe d'Angers pleine de détermination", ajoutait le directeur sportif, Mario Zatelli, entraîneur jusqu'en décembre, puis remplacé par Leduc qu'il remplacerait à son tour un an plus tard... Deux buts marqués de près par Gaidoz et Roy, et la douceur angevine était bien amère pour un OM demeurant en tête du championnat, grâce au report de Metz-Saint-Étienne pour cause de terrain gelé, une semaine après le nul au sommet entre l'OM et l'ASSE (voir La Provence du 21 février dernier).
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Arrivé comme milieu, reconverti arrière gauche Un événement pourtant positif ce jour-là : le premier but d'Édouard Kula à l'OM. Arrivé à 26ans, à l'été 1970, l'ancien demi du CA Paris, du Racing ou Paris-Neuilly s'était mué en arrière gauche, à la faveur d'un match amical avant de s'imposer au mois d'août, Jacky Novi, reconverti à ce poste lors des premiers matches, retrouvant sa vraie place au milieu. "C'était un type super, qui riait toujours, dans une équipe sans la moindre histoire, raconte Jean-Louis Hodoul, le libero olympien. Sur le plan technique, il était très fort, il a apporté beaucoup de sérénité à l'OM en jouant arrière gauche." "Un technicien hors pair, un artiste, ajoute même Jean-Paul Escale. Le premier joueur que j'ai vu envoyer le ballon en l'air et le coincer entre le mollet la cuisse. Et je ne l'ai jamais vu pris de vitesse, il avait aussi le sens du placement. humainement, c'était un vrai titi parisien, avec son accent, comme moi avec mon accent marseillais. Une sacrée gouaille. Toujours de bonne humeur, jamais d'embrouille."
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En juniors à La Courneuve avec Bernard Tapie Un accent que l'un des premiers à entendre régulièrement avait été Bernard Tapie qui se souvient encore aujourd'hui de son copain d'adolescence : "Nous avons joué ensemble en juniors au COC, le Club olympique La Courneuve. Un beau joueur, il était vraiment doué. Nous avions 17 ans. Et c'est grâce à notre génération que le club est monté en CFA. Édouard était un gars très très sympa". "'Bébé' était un type charmant, ajoute encore Jean-Paul Escale. Il est arrivé un peu par surprise et s'est imposé. Ce pauvre garçon était très estimé, la foule présente à ses obsèques en novembre 2007 en atteste." Malgré cet échec à Angers, l'Om serait sacré champion en juin 71 et Kula le serait encore sous le maillot blanc en 1972, titre assorti de la coupe et d'une convocation en équipe de France pour la mini coupe du monde au Brésil, qu'il n'allait pas honorer, pour rester auprès de son épouse qui devait accoucher. Mario Albano -------------------------------- Lien vers la rencontre >>> Fiche Edouard Kula >>> |
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