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Une belle reconversion AMIENS-OM 11 février 1995 : premier but de Joël Cantona comme arrière droit, alors que le nouveau président olympien, Bernard Caïazzo, a démissionné au bout de 19 jours--------------------------------------- |
Le président de l'OM venait d'annoncer sa démission. Après dix-neuf jours de présidence, Bernard Caïazzo, successeur de Bernard Tapie, partait déjà, estimant que son prédécesseur était encore trop présent. Pierre Cangioni, responsable du secteur professionnel, ironisait, avant de faire venir Jean-Michel Ripa à sa place, tout en devant aller aux prud'hommes pour régler le contentieux avec Marc Bourrier, viré en novembre. Bref, le foot était un peu oublié au plein coeur de l'hiver, dans un club qui allait déposer de nouveau le bilan au printemps et ainsi, ne pourrait pas remonter en D1. Encore heureux que l'OM ait terminé champion de D2 pour ne pas descendre en D3... Alors, un déplacement à Amiens, bien sûr, ça n'était pas très glamour... Battu à domicile par Nancy (avec envahissement de terrain et incidents), laminé par le Bayern en amical, l'OM devait absolument se relancer après son court succès sur le Niort de Robert Buigues qui l'avait éliminé quelques mois plus tôt en coupe de la ligue.
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L'idée de Luka Peruzovic C'est contre Niort que Luka Peruzovic m'avait lancé comme arrière droit, en cours de jeu, après la blessure de Jambay, se souvient Joël Cantona. L'entraîneur croate nous avait beaucoup apporté après la trêve, il avait amené une rigueur apprise en Belgique, dans le grand Anderlecht, alors l'un des meilleurs clubs d'Europe. Il avait eu Ivic comme entraîneur. Luka était rigoureux avec un grand sens de l'humeur, formidable. Secondé par Henri Stambouli, il avait mené l'OM au titre en D2. En fait, nous jouions souvent avec deux stoppeurs et les latéraux étaient donc très avancés. Je me suis adapté à ce poste avec enthousiasme. Après un séjour en Flandres, à Antwerp, puis en Hongrie, à Ujpest, j'étais revenu dans mon club formateur. Et croyez-moi, quatre ans de formation avec Gérard Gili, c'était un passeport formidable. Un grand entraîneur, un grand monsieur, Gérard ! Donc, je suis revenu en octobre 1994, pour compléter l'effectif, avec la volonté de saisir ma chance. Je n'ai jamais été un grand joueur, mais toujours un grand professionnel, je m'entraînais à bloc. Alors, à mon retour, Marc Bourrier m'a lancé contre Mulhouse, en milieu offensif, attaquant de soutien, j'ai marqué. Mais c'est en reculant, en février, avec Luka Peruzovic, que j'ai vécu ma plus belle période à l'OM. |
Champion pour se maintenant en D2 Amiens a donc été le déclic : Jambay blessé (il manquait aussi Durant, Wacouboué et Ferrer), Joël Cantona s'est retrouvé arrière droit. Offensif, puisqu'après moins d'un quart heur de jeu, il sollicitait le une-deux avec Jean Marc Ferreri, récupéré le ballon, pivotait et ajustait le gardien picard, Ficelle, 1-0 ! Peu après, Vignola mettait le deuxième but. "Même arrière, je n'avais pas perdu le sens de l'attaque. Peruzovic avait du voir que j'étais à l'aise en partant de loin, j'étais en tête de tous les tests physiques, j'avais de l'abattage. Grand souvenir à ce poste." Relancé par son succès, l'OM allait repousser les assauts de Guingamp (victorieux au Vélodrome) et de Gueugnon pour finir en tête. Mais laisser aux deux petits clubs la joie de monter en D1 pour la première de leur histoire.
Mario Albano -------------------------------- Lien vers la rencontre >>> Fiche joueur Joël Cantona >>> |
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