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Barrabé était l'anti-Papin

OM-MONTPELLIER Avril 1992 : JPP loupe un péno contre le gardien à qui il n'a jamais marqué

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En ce 11 avril 1992, si l'OM ne jouait pas le titre directement face à Montpellier, il le faisait à distance, avec Monaco, deuxième à deux longueurs, à quatre rencontres de la fin et demi-finaliste de la coupe des vainqueurs de coupes.

De son côté, Jean-Pierre Papin, qui disputait ses dernières rencontres avec l'OM avant de partir à Milan (il ne l'avait pas encore annoncé officiellement), pour suivait un objectif individuel et à deux jours du match de la 34e journée, à la fin de l'entraînement il était directement allé voir Alain Pécheral, grand reporter au "Provençal" pour lui demander où il en était dans la hiérarchie des buteurs de l'OM.

"Avec dans les yeux, une bien sympathique lueur d'enthousiasme, digne d'un gamin convoitant un nouveau jouet", écrivait notre confrère et ami, touché par l'attachement de JPP à l'OM.

"Il était certain d'avoir dépassé Josip Skoblar, mais situait son retard sur Gunnar Andersson à 2 ou 3 buts. Légère erreur, il devra encore marquer sept fois pour rejoindre le Suédois et dispose de quatre journées de championnat, un, deux, voire trois matches de coupe de France." Gunnar en était alors à 186, JPP à 179, Josip à 175 (toutes compétitions confondues).

Barradé, le copain de l'INF

Le match contre Montpellier présentait toutefois une particularité : le gardien héraultais, Claude Barrabé, était le seul parmi les titulaires de D1 à n'avoir jamais encaissé de but de Jean-Pierre Papin.

"À l'époque, nous étions plusieurs gardiens de D1,passés par l'INF, alors à Vichy", explique Claude Barrabé. Le Réunionnais, qui a entraîné les gardiens de l'équipe de France de beach soccer, travaille aujourd'hui avec Jacques Lopez et Jean-Pierre Bade à la Ligue de la Réunion, et il est devenu instructeur FIFA pour le foot de plage dans toute l'Afrique, après avoir mené Madagascar au titre continental. "À Vichy, Jean-Pierre m'a marqué énormément de buts à l'entraînement. Et puis, en match, avec l'OM, jamais. Mais faut pas lui en vouloir, il en a tellement mis par ailleurs contre les autres. Il en a fait souffrir, des gardiens !"

Malgré JPP, Waddle, Pelé, Sauzée, etc., l'OM n'avait pas réussi à trouver la faille, jusqu'à ce qu'Alain Sars, qui arbitrait l'OM pour la première fois de sa jeune carrière, ne siffle penalty pour une poussette du poète Thétis dans le dos de JPP, lancé par Pelé. Penalty d'une très grande sévérité.

 

 

"JPP" n'a pas rejoint Andersson

"Au départ, c'est Franck Sauzée qui prend le ballon, il voulait le tirer, explique Barrabé. Mais Jean-Pierre lui a dit non, je le frappe, ils ont discuté : 'Tu le mets au fond, hein, Jean-Pierre ?' 'Oui, je vais le mettre'. Il a ouvert son pied et tiré côté gauche au lieu de le croiser, j'ai eu le bonheur de l'arrêter. C'était un gros match, faire 0-0 contre un tel OM, c'était transcendant."

Un 0-0 qui n'arrangeait pas du tout les affaires de l'OM, voyant Monaco revenir à 1 point. Une semaine plus tard, la victoire olympienne à Louis-II allait régler le problème. L'OM serait champion avec cinq points d'avance et trois buts de plus pour Papin.

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

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