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Venoix, le jardin de JPP

CAEN-OM Novembre 1989, août 1991 : Papin réussit deux doublés dans le vieux stade normand

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La première montée d'un club en D1 est toujours délicate. Certains ont persisté avec leur vieux stade, comme l'Abbé-Deschamps, d'autres, tels récemment Le Mans, Istres, Grenoble, Valenciennes, ont fait bâtir une nouvelle enceinte et aussitôt dégringolé les échelons. Le Stade Malherbe de Caen, à la fin des années 80, a attendu d'être stabilisé parmi l'élite avant de voir le stade D'Ornano sortir de terre. De fait, pendant quelques années, on a connu le Venoix.

"C'était le type de petits stades des promus tels qu'on les connaissait alors, rappelle Jean-Pierre Papin, non sans plaisir. Petit stade mais toujours plein, c'était sympa. Il y avait un Vélodrome et j'en garde évidemment de bons souvenirs puisque j'y ai marqué plusieurs buts avec l'OM alors que je n'ai pas joué à D'Ornano en championnat, juste avec la France, où j'avais d'ailleurs marqué contre la Russie."

Après sept matches sans marquer en championnat

Le Venoix, du nom du quartier, à l'ouest de Caen, où a été bâti le nouveau stade d'ailleurs, a porté bonheur à l'OM qui n'y a jamais perdu. Inauguré en 1925, il sert aujourd'hui à la réserve caennaise et au cyclisme. L'OM y a d'abord fait match nul au printemps 1989, puis JPP a frappé deux fois. Et encore deux fois.

"Le premier, en novembre 1989, venait après une période où j'étais resté trois ou quatre matches sans marquer, c'était pendant mon divorce, je n'étais pas bien (deux matches seulement sans marquer, en réalité, mais sept d'affilée en championnat, car il avait aussi marqué contre Bröndby et Athènes entre-temps, ndlr) ; donc, j'étais content de me relancer avec ce doublé à Caen.

"C'était pourtant compliqué de jouer là-bas. Caen attaquait tout le temps, jamais un match simple. Et de bons joueurs : Cauet, Fournier, Gravelaine, Dumas, l'Anglais Rix, puis Divert ; en revanche, je ne me souviens pas de Rudi Garcia à Caen, même si je vois qu'il avait joué. Il fallait toujours prendre ces matches-là avec sérieux. Ils n'avaient rien à perdre, mais nous, nous n'avions jamais la pétoche, il fallait tenir, sachant que nous finirions par marquer. Nous étions sérieux, avec une grande maîtrise."

Montanier, l'une de ses victimes préférées

De fait, nous avions titré : "Le contre est bon" dans "Le Provençal" du lendemain. Le premier but avait vu Amoros alerté par Vercruysse, centrer à ras de terre pour JPP, le deuxième, Eyraud lancer Waddle depuis son propre camp, pour se heurter à Montanier renvoyant sur l'inévitable JPP.

"Qu'est-ce que j'ai pu mettre comme buts à Philippe Montanier ! Après quand il était à Nantes, j'avais marqué un triplé en 1991. Avec Gilles Rousset, à qui j'ai marqué 11 buts en 4 matches avec Sochaux et Lyon, ce fut le gardien que j'ai le plus martyrisé."

"En 1991, c'était le dimanche après-midi et encore Montanier. Ils en avaient pris 4 à Marseille en 1988 et 5 en décembre 1991, la veille de mon Ballon d'or..."

En août 1991, l'OM avait retrouvé son trio magique, puisqu'Abedi Pelé avait marqué aussi, complétant le doublé de Papin, Chris Waddle étant passeur décisif deux fois, plus une troisième quand Pelé avait obtenu le penalty transformé par JPP. "C'est vraiment le stade où j'ai marqué le plus de buts à l'extérieur ? Je ne le savais pas. Comme quoi, je ne sais pas tout de ma carrière", se marre l'ex-international. L'essentiel est de se souvenir qu'on se régalait souvent, à Marseille comme à Venoix...

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Jean-Pierre Papin >>>

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