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Un baptême du feu délicat

OM-MONTPELLIER Juillet 1998 : Huard battu au bout de 4 minutes, l'OM méritait la victoire.

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A l'été 1988, l'OM fait peau neuve. A l'image de cette photo à la Une du "Provencal", l'avant veille des trois coups, réunissant Philippe Vercruysse, Franck Sauzée, José Pastinelli et Eric Cantona, sur un bateau, au Vieux Port, on espère que l'OM va ramener un trophée dans ses filets. A ces quatre recruées, s'ajoutent Philippe Thys et Gaétan Huard, plus Eric Di Meco, revenu après deux ans de prêt, et reconverti arrière gauche. Giresse, Bel, Domergue, Delamontagne, Bouafia, Fall, Lowitz, Ayache, Passi, Genghini sont partis : le vent d changement souffle au Vélodrome.

"Nous avions fait une excellente préparation, avec de très bons résultats en amical", rappelle Gaétan Huard, le nouveau gardien olympien, qui a souvent flambé comtre l'OM avec Lens et sur qui on fonde beaucoup d'espoirs. "A Lens, j'étais beaucoup sollicité, à l'OM, j'avais deux ou trois ballons à négocier, il ne fallait pas les louper", se souvient le portier.

Pour tous ces joueurs, qui ont réussi une magnifique "générale" à Auxerre face au Dinamo de Zagreb de Josip Skoblar, le sentiment est le même : ils sont ambitieux, enthousiastes, talentueus. Mais ils découvrent l'OM, ses exigences et le Vélodrome.

"Un premier match, c'est déjà un évènement, mais à l'OM, au Vélodrome, ça représente beaucoup de poids sur les épaules", poursuit celui que l'on n'allait pas tarder à surnommer Guéguette. "Il y avait eu beaucoup de changements, et nous avions mal appréhendé ce premier match".

 

 Et ca finira par un doublé...

On peut effectivement considérer qu'être mené sur sa pelouse au bout de quatre minutes de championnat, ça n'est pas un départ idéal. Mais, à l'image du but magnifique, inscrit par Gérard Bernardet sur coup franc, ni nos souvenir, ni les lectures d'époque n'incriminent un OM plus malchanceux qu'autre chose et mal récompensé de ses efforts.

"Oui, j'ai vu le ballon au dernier moment, j'étais un peu masqué, mais j'estime que j'ai mal géré la trajectoire, j'aurais pu aller chercher le ballon", poursuit Gaéant Huard. Je l'ai très mal vécu et c'est par manque de sérénité, aussi bien défensive qu'offensive, car si nous n'avons pas concrétisé plus d'occasions, c'est par manque d'équilibre. Nous avons répondu présent, mais sans toute la lucidité nécéssaire."

 

Mené rapidement, l'OM avait égalisé vant la pause, sur une réaction classique : transversale de Karlheinz Forster,de mi volée de Papin. Maos ensuite, que ce soit Papin, Vercruysse, Cantona, Pelé Diallon Sauzée, tous généreux, l'OM n'allait pas réunir à marquer un deuxième but synonyme de victoire.

Privé d'Allofs, de Gastien, recrue arrivée blessé aussi, alignant Abedi Pelé en partance pour Lille, l'OM n'avait effectivement pas encore son rythme de croisière.

"Les conséquences allaient être assez brutales : défaite à Lille la semaine suivante, éviction de Gérard Banide, promotion de Gérard Gili, il a fallu se remettre au travail avec humidité pour remonter la pente, ajoute Guéguette. Et la saison a été remarquable jusqu'au match pour le titre face au PSG, puis la finale de la Coupe (ndlr : remporter contre Monaco 4-3). Mal parti, nous avons bien fini en revanche, je signe tout de suite pour refaire le même parcours..."

Au retour, l'OM déjà champion, allait même se payer le luxe d'envoyer une équipe bis à la Mosson, économisant ses forces pour la finale de la coupe. Mais ces deux buts initiaux, signés Bernardet et Papin, valent le coup d'être revus...

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>_

Fiche joueur Gaétan Huard >>>

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