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Un nul au goût de succès

OM-LYON : 16 août 2002 : La déception de ne pas avoir battu le champion est bien compensée par les espoirs d'une équipe rebâtie par Alain Perrin, qui séduit le public.

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L'OM sort de deux saisons et demi médiocres, voir conflictuelles. Lyon vient d'être sacré champion pour la première fois de son histoire. En ce mois d'août caniculaire, beaucoup, nourrissent plus de craintes que d'espoirs avant cet OM-OL, que k'on ne qualifie pas encore d'Olympico.

Pour certains, c'est même un saut dans une nouvelle dimension. Par exemple pour les deux anciens Troyens, l'entraîneur Alain Perrin et le milieu de terrain Fabio Celestini. "J'étais arrivé après le premier match à Lyon, le Vélodrome étant suspendu, contre Nantes, ou nous avions perdu 2-0, rappelle le joueur suisse, aujourd'hui entraîneur de Lucerne. J'avais débuté par une victoire à Monaco, 1-0. La réception de Lyon, champion de France, C'était donc la troisième journée, pour ma première au Vélodrome sous le maillot blanc. Un gros test pour l'équipe et pour moi.

"Avec pour toutes recrues, Johnny Ecker, qui arrivait libre de Lille et moi, qui venais de Troyes, ca ne faisait pas rêver, puis Johansen, plus tard, de Strasbourg, on nous prédisait le milieu de tableau et on a fini troisièmes, après avoir été champions d'automne et frôlé la qualification directe pour la Ligue des champions, voire le titre. Les bases de la saison suivantes.

Pourtant, en ces années-là, quand on est mené au score par Lyon, on est mal. Et c'est ce qui se produit dans le premier quart d'heure. " Sur le corner, je suis au marquage de Govou, Muller touche le ballon, le dévie, je reviens donc un peu vers l'intérieur pour protéger le but, mais ca part au deuxième poteau ou Govou réussit une splendide volée, raconte Fablio Celestini. Je me dis que ca commence mal pour moi. Mais après, ca s'est super bien passé, j'ai fait un bon match, comme à Monaco. De bonnes sensations.

Fernandao est excellent aussi, je m'entendais extrêmement bien avec lui sur le terrain, un bon feeling avec gentil garçon. Je fais aussi une passe à Chapuis, qui tire sir le poteau". C'est l'une des deux frappes olympiennes sur les montants, Franck Leboeuf tirant pour sa part un coup franc sur la transversale. Fernandao, en solo ou de la tête, se heurte aussi à un Coupet magistral. Fort heureusement, avant la demi-heure de jeu, Ibrahima Bakayoko, lancé par Fernandao, a dribblé le gardien lyonnais et égalisé. Le reste va être une course poursuite acharnée.

"Avec peu de temps pour s'adapter, nous avons fait une excellente deuxième période, ou nous avons poussé pour gagner. Le public a apprécié cette grinta, cette ambition de battre le champion. Dès ce premier match à Marseille, nous avions gagné les faveurs du public. Nous n'avions pas les joueurs stars de la deuxième saison, comme Didier Drogba, nous étions plus une équipe de travailleurs, qui donnait tout. Il y a eu de bonnes performances et d'autres moins attrayantes. C'était ponctuel. En fin de match, le Véoldrome nous poussait vers l'avant, les Lyonnais avaient hâte que ça se termine, ils regardaient l'horloge, je tire le dernier corner, l'arbitre siffle la fin et je vois qu'ils sont rassurés et ravis d'avoir pris leur point. J'ai discuté avec Patrick Muller après le match, il m'avait dit : "On rentre à la maison avec ce petit point, on est content...."

Coté olympien, on était déçu, comme l'expliquait Alain Perrin : "C'est une grosse déception pour les joueurs car il a eu de leur part une grande débauche d'énergie. Ils ont mis tout ce qu'il fallait, de la qualité, du rythme, de l'enthousiasme et n'ont pas été récompensés. Nous avons étouffé les Lyonnais en deuxième mi-temps et a manqué ce soupçon de réussite".

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