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Inauguré par une défaite

OM-MONTPELLIER : 17 août 2014 : Skoblar, Magnusson, Bonnel, Zvunka, Germain, Mozer invités pour cette grande première dans le nouveau stade. Courbis y est plus malin que Bielsa

Ce dimanche d'août est un jour particulier. D'abord, c'est la première sortie de l'OM à domicile et la première Marseille de Marcelo Bielsa sur le banc, ou plutôt sur la glacière, après un match nul à Bastia (3-3). C'est aussi le retour au Vélodrome de Rolland Courbis, aux commandes de Montpellier, après une défaite initiale à domicile contre le bordeaux de Willy Sagnol.

Mais c'est aussi l'inauguration du nouveau Vélodrome. " Autant j'ai critiqué le précédant, que j'avais surnommé l'enrhumeur, précise Rolland Courbis, autant celui-ci, je le trouve magnifique et je me dis avec regrets qu'avec un telle enceinte, au lieu d'un stade en travaux, puis ouvert comme il l'était, nous aurions peut-être pris, avec l'OM, le point qui nous a manqué pour être champion en 1999.

Jacques Bayle, aujourd'hui excellent consultant sur Maritima, était l'adjoint de Courbis, comme à Alger ou à Rennes et pour la Marseillais, la découverte de ce Vélodrome, agrandi et couvert, est un choc : "Je suis entré sur la pelouse avec Morgan Sanson et nous avons été impressionnés par l'emprise de ce stade, avec plus de 50 000 personnes dans les tribunes. En plus, à l'échauffement, quand je me suis approché de Ganay, il a des copains marseillais qui me traitaient de traîtres et je leur répondais : "Oh ! les gars, je gagne simplement ma vie là !"

Pour l'occasion, après ces deux saisons au milieu des travaux, l'OM a mis les petits plats dans les grands et invite quelques pans de son histoire : Michel Hidalgo, Bruno Germain, Carlos Mozer, et un quatuor Jules Zvunka-Joseip Skoblar-Roger Magnusson-Joseph Bonnel, dont on ignore alors que c'est la dernière réunion, Jo décédant en 2018 et Roger Malade, ne pouvant plus se déplacer trop loin de chez lui.

"J'ai eu la chance de débuter avec eux, amis au départ, c'était mes idoles", soupire encore Courbis, fier de montrer aussi son savoir faire à ses anciens mentors. Car si Bielsa suscite la curiosité, Courbis va être plus malin, comme l'explique Jacques Bayle. "Rolland a demandé à Benjamin Stambouli de surveiller les relances de Steve Mandanda dans l'axe, vers le milieu défensif et de venir le presser. Au bout d'une minute, il récupère ainsi le ballon et tire sur le poteau".

"Bielsa, il ne te regarde pas quand il te parle, mais il dit tout sue son équipe avant le match, alors, avec un peu d'observation, on n'est pas plus bête qu'un autre, raconte encore Rolland Courbis. C'est pourquoi je dis à Benjamin (Stambouli) de rester à bonnes distance d'Imbula, pour ne pas dissuader Mandanda de relancer vers lui, mais de bondir dessus dès le départ du ballon, parce qu'il a les capacités physique et technique pour bien jouer le coup."

Voila comment l'OM est mis rapidement sous pression par Montpellier qui va ouvrir le score par Mounier, d'un joli lob, profitant des largesses de la défense marseillaise. En seconde période, ce sera au tour de Morgan Sanson, bien démarque au deuxième poteau, de tirer parti d'un centre de Mounier pour assommer un OM à la poursuite de l'égalisation.

Car contrairement à ce qui se produira au match retour e janvier ou l'OM sera battu ey très mauvais à la Mosson, les Olympiens, s'ils perdent ce match aller au Vélodrome (ou Payet n'est pas titulaire !), sont plutôt entreprenants, par Gignac ou Ayew, tandis qu'Alessandrini tire sur un poteau en seconde période.

"Nous les avons battus deux fois, à l'aller et au retour, alors on peut penser que noys y sommes peut être un peu pour quelque chose', s'amuse Courbis avec un brin d'ironie justifiée, tant on avait parfois l'impression que son équipe n'allait être qu'un spartring-partner. Mais elle valait bien mieux...

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