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Péno rime avec Taiwo

MONTPELLIER-OM : 17 avril 2011 : En fin de match, le Nigérian signe le succès olympien sur penalty. Six jours plus tard, il donnera la coupe de la Ligue à l'OM face aux Héraultais

Il avait marqué son premier but à l'OM, sur coup franc, à Berne en Intertoto, pour son cinquième match, en juillet 2005. Il a marqué le dernier, contre Montpellier, le 23 avril 2011, du pied droit, pour offrir à l'OM sa deuxième coupe de la Ligue consécutive. Mais six jours auparavant, il avait déjà signé le but de la victoire olympienne, à Montpellier, en championnat, sur penalty. Il se révélerait insuffisant pour que l'OM conserve son titre de champion. Là encore son but contre Lyon, en 2010, avait été capital et son penalty à Boulogne, tout autant.

"L'important, sur penalty, pour moi, c'était de cadrer. Après comme je frappais très très fort, si je cadrais, j'étais sûr de marquer", explique en riant le Nigérian, qui poursuit encore sa carrière en Finlande...

En ce 17 avril, à La Mosson, il ne fallait effectivement pas avoir le pied qui tremble, au terme d'un match qui avait longtemps semblé échapper aux Olympiens et qui devait se terminer dans la confusion. "Le miracle de La Mosson vaut bien un pèlerinage à Notre-Dame de la Garde. Jean-Claude Dassier l'a parfaitement compris. Après le succès arraché par l'OM à Montpellier (1-2) au terme d'une prestation longtemps insipide, le président olympien a décidé de grimper sur le toit de Marseille dans les jours à venir pour remercier chaudement la Bonne Mère de sa protection", écrivait Fabrice Lamperti dans nos colonnes.

Pendant 64 minutes sans relief, l'OM ne ressemblait pas au champion de France en titre. "À ce moment-là, vous auriez tous dit que nous étions des tocards,", devait lancer Didier Deschamps après le match. 64e, c'était la minute à laquelle Olivier Giroud avait ouvert le score, servi en retrait par Marveaux, avant d'ajuster Mandanda. Or, ce but allait sonner la révolte, liée intimement à l'entrée d'André Ayew, secouant son équipe avec bonheur.

D'abord, il devait y avoir l'égalisation d'André-Pierre Gignac. "Je m'en souviens très bien, rappelle encore Taiwo. Dédé Gignac marque sur une belle passe en profondeur de Benoît Cheyrou."

Effectivement, l'ouverture lumineuse de Cheyrou permettait à APG d'égaliser d'une frappe à l'entrée de la surface, cinq minutes après le but de Giroud dans ce duel à distance d'attaquants (Giroud allait connaître sa première sélection en novembre 2011). Restait à faire basculer le match.

Ça allait arriver sur une action bête et confuse, une faute d'El Kaoutari sur Rémy, sanctionnée d'un penalty. Mais ensuite, une giflette de l'attaquant olympien sur le défenseur montpelliérain. Et carton rouge pour les deux, les privant donc de la finale de la coupe de la ligue, six jours plus tard. "Loïc a réagi. Dans ces cas-là, il n'a pas à répondre, mais je ne vais l'accabler, car il est déjà très triste", devait dire Didier Deschamps.

Dans la mêlée, les palabres, les contestations il fallait alors garder son sang-froid. "Heinze, Diawara, ont tous crié : Taiwo ! Taiwo ! Deschamps m'a regardé aussi : Taiwo ! Taiwo !" raconte encore le Nigérian, en parlant de plus en plus vite et en s'excitant à l'évocation de ce moment chaud. "Alors, je me suis dit : celui-là, il ne faut pas que le rate, hein ! J'ai placé le ballon, regardé le gardien, Jourdren, je l'ai pris à contre-pied. Et j'ai marqué ! On a gagné 2-1 !"

Malheureusement, après la victoire en coupe de la Ligue, l'OM ne pourra pas revenir sur Lille et abandonnera son titre.

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