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Rene Gallian, Le seul joueur président

TOULOUSE-OM 17 avril 1949. En fin de saison, l'OM perd sa dernière chance de conserver son titre avec un onze diminué, au sein duquel le jeune Aubagnais joue son dernier match au club. 23 ans plus tard, il en prendra la tête

L'OM a connu toutes sortes de présidents. Beaucoup de notables, bâtisseurs du club (Paul Le Cesne, Gabriel Dard), des entrepreneurs plus ou moins entreprenants, des marchands de fruits et légumes, de fromages ou de rêve, des communicants à l'ego considérable, des gens venus d'ici ou d'ailleurs, des journalistes, certains couvert l'actualité quotidienne du club (Christophe Bouchet, Pape Diouf). Mais, si l'on met de coté les premières années balbutiantes d'un OM amateur dans un foot embryonnaire et que l'on ne démarre qu'avec le professionnalisme, un seul président a été un ancien joueur olympien : René Gallian.

Quand on découvrait le foot dans les années 60 ou 70 et que l'on voyait des photos de ce monsieur élégant, à la chevelure crantée grisonnante, longtemps vice président de Marcel Leclerc et impliqué dans les triomphes de 1969 à 1972, puis président de l'été 1972 à 1974, on ne voyait pas en lui un footballeur. Mais il l'avait été. Et même champion de France.

Après avoir été champion de France scolaire avec le lycée de Marseille, puis réserviste, il a commencé à l'OM en équipe première le 9 janvier 1944 en coupe de France à Nice et a terminé en D1 , le 17 avril 1949 à Toulouse. Entre temps, 8 matches de coupe, 14 en championnat de guerre et 39 rencontres de Première division. Ayant disputé trois matches lors de la saison 1947 48, il a donc été champion de France sous le maillot blanc cette saison là.

En 1949, la création d'un second club professionnel à Marseille, le GSCM (ou Marseille II) a permis à l'OM d'alléger son effectif, trop fourni. A la nouvelle entité de construire une équipe et a des professionnels jouant peu, comme Amar, Latrille, Forno, d'évoluer en D2 aux côtés des légendaires Pirontiet Bastien. René Gallian allait faire partie de ce GSCM pendant sa courte vie en D2 entre 1949 et 1951;

Son dernier match à l'OM, curieusement, il l'a disputé à Toulouse, ailier gauche, à la place de Félix Pironti, lui qui avait toujours évolué comme défenseur central. De manière honorable d'ailleurs, si l'on s'en tient aux commentaires du correspondant local du Provencal : "Marseille, qui procède par rapides contre attaques, menace à son tour. Gallian, qui tient fort bien son poste d'ailier, et Mahjoub ont des actions offensives très dangereuses.

Majhoub, c'est d'ailleurs lui qui va ouvrir le score pour l'OM après la pause, à la suite d'une passe en retrait d'un défenseur toulousain vers son gardien. Mais Toulouse va égaliser puis prendre l'avantage, sur deux buts estimés hors jeu, faisant dire à Jean Robin : " Nous avons été volés."

Cette défaite à la 31é journée marque la fin des illusions olympiennes pour conserver le titre de champion, remporté quelques semaines plus tard par le Stade de Reims devant Lille. Quand à Réné Gallian, tout en dirigeant des maison de retraite à Aubagne, il deviendra donc président de l'OM en 1972, pendant près de deux ans , recrutant notamment Marius Trésor et Salif Keita, ce qui ne fut pas sa meilleur idée.

" Ca a brisé la dynamique du duo Magnusson Skoblar, à cause du nombre d'étrangers, limité à deux, rappelle notre confrère Alain Pécheral qui a vécu cette époque de très près. Mais c'était très difficile de devenir président après Leclerc et tous ces succès, comme toujours à l'OM qui a vécu de crise en crise. René Gallian était un dirigeant très courtois, très agréable et issu u sérail. N'oublions pas qu'il était très ami avec Giampiero Boniperti, le président de la Juventus, et que c'est grâce à son insistance que la Juve à prêté puis vendu Magnusson à l'OM. rien que pour ça, l'OM lui doit beaucoup.

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