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DERNIERS à L'ULTIME SECONDE

TOULOUSE-OM : Octobre 1985 : malgré Bell, héroïque, Stopyra marque à la 91e, l'OM est lanterne rouge

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L'OM était mal, vraiment mal en cet automne 1985. Et ce match à Toulouse allait enfoncer le club marseillais pour de bon. Au terme de cette seizième journée, l'OM était dernier ; certes, le douzième, Toulon, n'était qu'à trois longueurs, mais la lanterne rouge était bien réelle et faisait craindre le pire.

Pourtant, l'équipe olympienne avait cru à l'impossible. La défense, avec notamment un excellent José Anigo au marquage de Beto Marcico, Christophe Galtier sur Gérald Passi et surtout un grand Joseph-Antoine Bell dans le but, avait tenu bon. Mais, comme nous l'avions écrit alors, il y avait "une minute de trop" et Yannick Stopyra, de la tête, avait cruellement scellé le sort de l'OM à la 91e. Défaite 1-0, une de plus...

"On se souvient surtout des matches où on aurait mérité mieux ; là, nous avons été tellement dominés que la défaite était logique et cette saison-là, de tels matches ont été fréquents. Nous avons beaucoup souffert , nous pensions pouvoir ramener quelque chose, mais non...", admet encore Bell.

Un OM limité

Au vrai, ce match et cette situation résument la saison, même si la fin, après l'arrivée de Bernard Tapie, stimulant le club, et la finale de la coupe de France, perdue de justesse face à Bordeaux, avait été plus encourageante.

 

"Nous sommes restés longtemps sans gagner à l'extérieur. La série de victoires dehors a commencé à Nancy, puis à Nantes où je n'oublierai jamais la blessure qui a signifié la fin de carrière pour Éric Bruno ; je peux oublier des joueurs avec qui j'ai évolué mais lui, non. Comme quoi, il faut continuer à aller à l'école parce que tout peut s'arrêter du jour au lendemain.

"Ce soir-là, nous étions derniers, la saison a été terrible, nous avons fini douzièmes. Nous étions limités, Jean Carrieu avait fait un recrutement selon ses moyens en misant sur Michel Audrain, Antoine Martinez, Éric Benoît, Jacky Bonnevay ; et puis il y avait José Anigo, Éric Di Meco, les jeunes qui avaient fait remonter le club. Il nous manquait un vrai buteur, Brylle comme Audrain, c'étaient plus des buteurs de complément ; c'était plus simple d'être un joker à Bordeaux ou à Anderlecht que de devenir l'avant-centre de l'OM. L'équipe était un peu tendre, j'ai découvert la peur du public de certains joueurs. Quand Bernard Tapie est arrivé, je lui ai dit de prendre surtout des gens de caractère.

 

 

 

Le regret des penalties

"Nous avons aussi manqué beaucoup de penalties à cause de la fébrilité des joueurs. Moi, je les tirais auparavant, en Égypte ou avec l'équipe du Cameroun, mais Zarko Olarevic, notre entraîneur, avait peur lui aussi. Il m'avait dit : 'Tu es mon seul joueur, si tu tires un penalty sur le poteau, parce que je sais que le gardien adverse ne pourra pas l'arrêter, le public va se retourner contre toi et je risque de te perdre'. Il n'avait donc jamais osé me laisser tirer. J'étais le premier gardien noir, il croyait que j'avais la pression, ce qui n'était pas du tout le cas."

Voilà comment, largement dominé, l'OM n'avait jamais espéré mieux qu'un 0-0 au Stadium. Mais en face, le TFC de Jacques Santini s'apprêtait à vivre ses meilleures saisons. "À Toulouse, il devait y avoir Marcico, Despeyroux, Domergue, Durand, Stopyra, Sassus, et puis Bergeroo dans le but. Tarentini était déjà là aussi."

Une trop belle équipe pour cet OM-là...

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Joseph-Antoine Bell >>>

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