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Un avant centre de 17 ans

REIMS-OM 18 mai 1979 : Marc Berdoll blessé, Jules Zvunka lance Marc Pascal, dont l'allure fait Tilt. Un mois plus tard, il gagnera la Gambardella, deux ans après, naîtra l'équipe des Minots.

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Certains postes sont plus délicats que d'autres, car plus exposés. Les postes clés de gardien de but et d'avant centre. Et pourtant, en ce printemps 1979, la saison n'ayant plus rien à apporter, Jules Zvunka avait décidé de lancer un jeune, Marc Berdoll, l'avant centre international, blessé, il décidait de promouvoir Marc Pascal, âgé de 17 ans pour jouer avant centre, à Reims, entre Boubacar Sarr et Didier Six.

"Des débuts extrêmement prometteurs. Ce garçon a l'allure d'un footballeur de grande race. Il ne craint pas les chocs, possède un bon jeu de tête, joue "facile". Il demande à être revu dans d'autres circonstances mais nous sommes persuadés que l'OM peut miser à coup sur son jeu talent."

Louis Dupic, qui en avait suivi des matches et des matches, qui avait bourlingué et vu toutes sortes de joueurs, était très élogieux sans le "Provencal". Et il n'était pas le seul. Alain Pécheral, titrant son édito "Bien le Bleu", était tout aussi ébahi, rapportant un dialogue court, mais éloquent avec le jeune attaquant de l'OM. "Ca va aller ?" Ca va aller".

Un but signé Baulier

"Face à un Buisset ne le ménageant guère pour son baptême du feu - que d'incorrections commises ! - ils fit la démonstration d'un talent naissant mais sûr", poursuivait Alain Pecheral. "Pas de but mais une présence de tous les instants et une sacrée volonté".

Un but, effectivement, devait venir d'un protagoniste inhabituel, l'arrière latéral Michel Baulier, tirant profit d'une passe précise du précieux Boubacar Sarr, que les dirigeants d'alors allaient faire la bêtise de laisser partir au PSG. Il faudrait attendre quatre ans pour le voir revenir pour faire remonter l'OM en D1, en marquant plus de vingt buts, aux côtés d'un avant centre nommé Marc Pascal. "Ne le dites pas trop haut, mais ce garçon là peut vraiment arriver à quelques chose", avait d'ailleurs dit Jules Zvunka, au terme de cette première de l'avant centre venu de Toulouse, son papa ayant été muté à Marseille.

Merci Migeon !

Le reste de ce match n'avait vraiment concerné qu'un remarquable Gérard Migeon, le gardien olympien sauvant son équipe par plusieurs arrêts spectaculaires en fin de match, poussant le public rémois lui-même à scander "Merci Migeon ! Merci..."

 

 

Mais l'important, c'était vraiment cette promotion d'un attaquant qui, un mois plus tard à Luneville avec ses copains de promo, Marc Levy, José Anigo, Christian Caminiti, Jacques Lopez, Jean Charles De Bono, Marcel de Falco... allait gagner la coupe Gambardella, la seule de l'histoire olympienne.

Deux ans plus tard, ce noyau dur allait sauver le club en devenant la légendaire équipe des Minots, invaincus pendant des mois, ravisant la flamme du public pour son OM. Et en dépit de plusieurs sélections en équipe de France espoir et de passages à Bordeaux, Nice ou Brest, Marc Pascal, n'a pas connu la carrière à laquelle son talent le prédestinait. Il travaille aujourd'hui dans le prêt à porter sur la Côte d'Azur, très, très éloigné du football.

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Marc Pascal >>>

 

 

 

 

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