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Doublé portugais sous la pluie

LILLE-OM Octobre 1993 : avec Videau dans le but, Barros et Futre signent le succès olympien

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L'OM n'allait pas bien fort en ce début octobre 1993. Régulièrement secouée par les rebondissements de l'enquête sur l'affaire VA-OM, l'équipe avait accompli un début de championnat très correct, avant de vivre un cauchemar contre Metz au Vélodrome. Barthez et Boli expulsés à l'occasion d'un penalty, terrain envahi après le 0-3 : pour les matches suivants, l'OM en payait les conséquences, recevant Strasbourg à Tours et affrontant Lille sans ses suspendus.

De plus, le second de Barthez, l'ex-international Gilles Rousset (qui ne devait jamais jouer le moindre match officiel à l'OM) était blessé.

Place donc à Thomas Videau dans le but et à Joël Gouy, son jeune suppléant. "J'étais entré contre Metz, pour encaisser un penalty et deux autres buts derrière, raconte Thomas Videau. Peu après, j'ai été sélectionné en équipe de France espoirs où Robert Pires m'a rappelé qu'il m'avait marqué ainsi le premier but de sa carrière en D1."

Videau n'était pas un inconnu pour ses partenaires

"Par nature, je ne suis pas stressé, et le fait de m'entraîner quotidiennement avec Fabien depuis des mois, ça aidait. Mais surtout, j'étais toujours avec le groupe, souvent sur le banc, j'avais même fait plusieurs déplacements européens comme à Bruges en coupe d'Europe. J'étais donc à l'aise, le minot protégé par le groupe, je n'avais même pas 20 ans."

 

 Ça allait particulièrement bien se passer pour le jeune Thomas. "Moi, le plus petit, 1,73m, j'avais joué contre le joueur le plus grand de D1, le Suédois Andersson qui, plus tard, a affronté l'OM avec Bologne. Je n'avais pas eu beaucoup d'arrêts à faire, nous avions un peu souffert sur la fin, mais sans plus."

Videau avait juste connu une petite alerte. "En début de match, je suis sorti en taclant au devant d'Assadourian, le terrain était très glissant et j'avais pris un carton jaune. L'arbitre, Joël Quiniou, m'avait dit dans l'oreille : 'Ça aurait presque mérité un rouge, mais tu es jeune, c'est ton premier match, alors fais attention maintenant !' Très psychologue, Monsieur Quiniou ! Et sympa !"

Pour la première fois, l'OM, privé de Boli et Barthez mais aussi d'Angloma, Völler et Stojkovic, alignait sa nouvelle recrue portugaise, Rui Barros (ancien de Monaco) et l'associait à son compatriote Paulo Futre en attaque aux côtés d'Alen Boksic, qui allait permettre, à la faveur d'un débordement côté gauche, à Futre d'ouvrir la marque, d'un tacle glissé avant qu'Assadourian n'égalise. En fin de match, sur une ouverture de Thomas, Rui Barros avait signé le but de la victoire, d'une frappe puissante sous la barre (1-2).

 

 

Un duo portugais à l'efficacité sans lendemain

"Après le match, raconte encore Thomas Videau, Rui Barros m'a demandé si je pouvais aller lui acheter un sandwich saucisse à la buvette : 'Tomasso, toi, ils vont pas té réconnaître, moi oui, ils vont m'embêter'."

"Voilà comment j'ai joué mon seul match en D1. Après, j'ai évolué à Vitrolles, Marignane et Endoume, j'ai fini en 2007. Je me suis régalé. Aujourd'hui, je travaille avec mon beau-frère dans une société de recyclage de métaux non ferreux, "Métaux du midi, broyage du midi", que possède mon beau-père, rue du Capitaine Gèze à Marseille."

Match unique pour Videau, comme le "petit coup de Porto" évoqué par Alain Pécheral dans Le Provençal. Les deux Portugais ne marqueraient plus jamais dans le même match, Futre repartant d'ailleurs quelques semaines plus tard en laissant des regrets mais faisant place à Sonny Anderson.

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Thomas Videau >>>

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