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Dix buts, c'est du spectacle !

NICE-OM 20 novembre 1949. Très vite largement mené au score sous la pluie et dans la boue, l'OM se lance dans une belle course poursuite, avec des buts de Wagner et Mercurio. Avant de s'incliner.

 

Un an après le titre de champion de 1948, l'OM vit une saison de transition. De grandes figures comme Jean Bastien et Felix Pironti sont parties au GSCM (un éphémère club marseillais), René Bihel à Toulon, Manu Aznar est en réserve (il rejouera en 1951/52). Apparaissent alors de nouvelles recrues comme le demi Abdelhamid Bouchouk ou les attaquants Francois Mercurio ou Charles Wagner, tombé dans l'oubli, mais qui, cette saison là, sera le meilleur buteur de l'OM, avant d'être poussé vers la sortie par les arrivées de Dan Ecker et Gunnar Andersson en 1950.

Wagner, alsacien, a été repéré à Toulon ou Lucien Troupel l'a enrôle et il est arrivé à l'été 1949, en même temps que Mercurio. Ce dernier a brillé en Algérie et il restera longtemps amateur, car il désirait disputer les Jeux Olympiques d'Helsinki en 1952. Il sera sélectionné en équipe de France B, contre le Maroc à Marseille, disputera la finale de la coupe de France en 1954, mais pas celle de la coupe Drago en 1957, ayant été supplanté par Stan Curyl. Sa patte gauche puissante sera l'une des constantes de l'OM au cours des années 50.

 

Deux attaquants s'imposent

Les deux attaquants ont été titularisés pour la première fois le même jour, début octobre à Sète, ou ils signent les deux buts de la victoire marseillaise et s'imposent nettement. Wagner va traverser alors l'une de ces périodes de rêve pour les attaquants en marquant sept buts en quatre rencontres consécutives, Mercurio en signant quatre e six matches. C'est donc fort d'un net succès (4-0) sur Metz que l'OM se rend à Nice, mais le handicap de la blessure musculaire du défenseur Boumédienne Abderhamane. Il pleut en abondance et le match est incertain jusqu'au dernier moment.

Est-ce à cause de l'orage ? Toujours est-il que la première demi-heure est catastrophique pour l'OM, qui va encaisser quatre buts. "Ces buts qui furent l'oeuvre des belles combinaisons des avants azuréens mirent ainsi en évidence la carence des arrières marseillais qui ne marquèrent pas d'assez près leurs ailiers, ainsi qu'il convenait de le faire. Ben Tifour d'une part, et Rolland de l'autre, écriait Louis Richard dans Le Provencal. Mais par cet après midi d'automne pluvieux, les courageux spectateurs allaient être récompensés en assistant encore à beaucoup de buts et une course poursuite inattendue.

 

 L'OM y a cru

Deux services de Dard et Robin allaient permettre à Mercurio, de la tête, puis à Wagner, de réduire l'écart, avant que le score ne soit porté à 5-2 par les Aiglons à la pause. "Fatigue niçoise, réaction marseillaise, il y eut des deux. A la reprise, après des situations dangereuses provoquées par Ben Tifour, Wagner et Robin, tandem remarquable par ses échanges, se partageant deux buts. De la touche, Emile Veinante (le coach niçois) craignait le pire pour son onze exténué, comme il nous le dit après le match", expliquait pour sa part André Barutaud dans le Meridional.

C'est finalement Nice qui allait avoir le dernier mot, grâce à Désir Carre, attaquant élégant, devenu ensuite journaliste, longtemps correspondant du Provencal, jusqu'aux années 80. Un homme d'une gentillesse légendaire. Dix buts ; le score ne faisait pas l'affaire de l'OM, enlisé au milieu du tableau, comme l'avaient souvent été les joueurs, dans la boue, au cours du match. " Il est curieux de noter que ce match ou dix buts furent inscrits, sept l'ont été dans la partie du terrain la plus impropre au contrôle du ballon", notait André Barutaud.

Mario Albano

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