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L'arrivée de Mister George

OM-LILLE Octobre 2000 : pour dynamiser une attaque timide, Marcel Dib va chercher son ami Weah à Manchester City. Malgré ce joker prestigieux, le promu s'impose au Vélodrome

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Éric Di Meco, manager de l'OM, avait choisi, en juin 2000, de confier l'équipe à un technicien brésilien, Abel Braga, dont le Roi Pelé lui-même avait dit le plus grand bien à Robert Louis-Dreyfus. L'ancien joueur du PSG parlait français, avait obtenu de bons résultats dans son pays et Éric Di Meco, après une fin de saison très pénible, souhaitait un entraîneur qui ne soit pas pollué par des a priori franco-français. La cohérence devait aller jusqu'à recruter deux meneurs de jeu brésiliens, Adriano et Marcelinho, et à laisser filer l'Argentin Montenegro, pourtant bien meilleur.

La réussite n'allait pas tenir à grand-chose. Un penalty raté contre Lyon à 1-0 et la confiance allait s'envoler. Il fallait un joker pour relancer la machine.

Un an avant, George avait fait marche arrière

"Un an avant, j'avais déjà failli recruter George Weah, nous raconte Marcel Dib. Je l'avais vu à Milan, il était prêt à venir. Et puis, nos supporters étaient montés à la Commanderie pour bousculer les joueurs après une défaite à Saint-Étienne et l'un d'eux, ami de George, l'avait appelé pour le dissuader de venir. Il avait fait marche arrière, m'avait appelé pour s'excuser et était parti à City, après Chelsea.

 

 

"À l'automne 2000, George m'a donc rappelé : 'Marcel, je sais que tu cherches un attaquant. Je t'ai fait faux bond une fois, mais aujourd'hui, si tu veux, je viens.' Le lendemain, je suis donc allé le chercher à l'aéroport et il est arrivé à l'OM.

"George, je l'avais vu débuter à Monaco ; Henri Biancheri l'avait découvert au Cameroun. Il était donc devenu un ami et il est arrivé gratuitement à l'OM, sans commission d'agent. Le président Yves Marchand était très surpris."

Le feuilleton Weah à l'OM allait donc faire la Une pendant quelques jours. Mais sans les doutes ou les atermoiements connus plus tard avec Jardel par exemple ; Weah annoncé par Dib, c'était du sûr, de l'immédiat et le 18 octobre, l'attaquant libérien de 34 ans, foulait la pelouse de la Commanderie, donnant sa première conférence de presse sur le bord de touche. Quatre jours plus tard, l'OM recevait Lille, un promu jouant sur la lancée de sa montée avec Vahid Halilhodzic. Un piège.

 

 

"George avait joué tout le match, mais on a perdu. Sa venue n'a pas donné d'effet immédiat, reconnaît Marcel. Lille allait finir troisième je crois et nous, nous jouions la peur au ventre. Mais George devait nous apporter par la suite, en réussissant notamment un doublé contre Monaco ou, dès son premier déplacement, en marquant à Strasbourg."

Quelques buts qui ont fait la différence

"Je me souviens d'avoir vécu ce match-là dans la tribune de la Meinau à côté d'Éric Di Meco et nous sommes partis du club juste après. Vu les difficultés qu'a eues l'OM pour se maintenir, les quelques buts qu'il a mis ont peut-être permis à l'OM de se maintenir."

Tout cela, au départ, par amitié. Est-ce encore possible aujourd'hui ?

"Je pense que oui, avance Marcel Dib. De la part d'un joueur n'ayant plus rien à prouver et n'ayant pas besoin d'argent. Je voyais bien Drogba revenir un jour à l'OM, par amour pour le club ; ça peut encore arriver, mais très rarement." Si Pape Diouf était resté à la tête de l'OM par exemple.

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Georges Weah >>>

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