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Drogba-Mido, duo de choc

LILLE-OM 22 novembre 2003 : les attaquants africains signent les deux buts de la victoire de l'OM dans le Nord, pendant une période devenue très délicate où les revers se succèdent

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Une heureuse parenthèse entre deux très mauvaises séries. Battu à Bordeaux (avec double expulsion, Drogba-Christanval), à Porto (fin des illusions de qualification en Ligue des champions) puis humilié à la maison par Lyon (1-4), l'OM avait bien besoin de gagner en cette fin novembre pour se relancer. Même si la suite allait être aussi maussade avec trois défaites consécutives au Vélodrome devant le Real Madrid, le PSG et Monaco.

Ce succès à Lille avait alors fait d'autant plus de bien qu'il avait été signé du duo Drogba-Mido. "Je suis particulièrement content pour les joueurs qui se sont beaucoup investis ces dernières semaines, et notamment pour Mido qui avait besoin de retrouver le chemin des filets", soulignait d'ailleurs Alain Perrin, qui ne les avait pourtant plus alignés ensemble depuis un mois pour des raisons diverses. "L'un plus l'autre sont encore meilleurs que l'un sans l'autre. La constatation n'est pas nouvelle, mais leur association qui n'avait plus été alignée d'entrée depuis OM-Porto, le 22 octobre, en a encore fait la preuve," écrivions-nous ce soir-là, au stade Grimonprez-Jooris où l'OM jouait pour la dernière fois de son histoire avant que le LOSC ne migre vers Villeneuve d'Ascq.

 

 

À chacun son but et sa passe décisive

Drogba avait ouvert le score à la suite d'une longue ouverture de Van Buyten déviée par Mido, à la lutte avec Tafforeau, dans la course de l'Ivoirien ; l'Égyptien avait mis le deuxième but, en seconde période, d'une frappe enroulée du gauche, sur une passe de Drogba qui avait fixé la défense après une passe de Mido. Et pourtant, les deux attaquants n'allaient plus marquer lors du même match qu'une seule fois, le 21 mars, lors d'une défaite (4-3) à Rennes.

Habib Beye, qui était entré en jeu dans la dernière demi-heure et ne garde qu'un très vague souvenir de ce match-là, reste en revanche convaincu, seize ans après, que c'était un duo difficile à associer. "Il faut se souvenir qu'au départ, la star, c'est Mido. Didier, qui avait fait une belle saison avec Guingamp, avait un fort potentiel, mais il était le complément de l'Égyptien, chaudement accueilli au Vélodrome. Et puis, il y a eu le triplé de Didier contre le Partizan Belgrade en Ligue des champions et là, le statut a commencé à basculer, même dans le vestiaire. Pour le public, l'idole, c'est devenu Didier." "Si j'étais entraîneur de l'OM et si je devais les associer, ce serait compliqué", poursuit l'ancien international sénégalais, aujourd'hui consultant sur Canal Plus, tout en passant tous ses diplômes d'entraîneur et en faisant ses armes comme adjoint de Laurent Fournier à Poissy (National 2).

 

 

L'un et l'autre prenaient toute la place

"Ponctuellement, ça peut marcher, mais sur la durée, j'en doute parce qu'ils prennent beaucoup de place. Aucun des deux ne pouvait jouer sur un côté et chacun avait besoin d'espace, de toute la largeur de l'attaque. L'un ou l'autre était plus à l'aise avec un Camel Meriem, qui était leur complément idéal. Après le départ de Mido à la CAN, Didier s'est imposé tout seul en pointe et José (Anigo) a persisté dans cette idée qui a bien marché. C'est en raison de la suspension de Didier contre l'Inter que Mido a joué à Milan. Et d'ailleurs, il l'a bien fait, par sa capacité à garder le ballon, à jouer en appuis."

Ce soir-là, à Lille, La Provence avait d'ailleurs qualifié l'Égyptien d'"équipier exemplaire, buteur modèle". "C'est vrai, poursuit Beye. Mido n'était vraiment pas quelqu'un qui allait te mettre la merde dans le vestiaire ; il était toujours joyeux, drôle, déconneur, vous avez dû vous en rendre compte à l'époque, il était sympa avec la presse aussi.Évidemment, il y avait une petite rivalité entre les deux, mais à un moment donné, il a eu l'intelligence de comprendre que Didier était passé dans une autre dimension et il ne le jalousait pas. À la fin, on l'a un peu perdu, il a pris du poids, et il n'est pas resté quand Didier est parti, mais on ne garde que de très bons souvenirs de lui."

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche Mido >>>

Fiche Didier Drogba >>>

 

 

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