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Emile Zermani, le spécialiste

OM-RENNES 23 décembre 1933 : l'ailier olympien gagne sa place pour plusieurs années en réalisant le double face aux Bretons contre qui il marquera encore lors des trois saisons suivantes

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Arrivé en 1930, en provenance du Gallia Alger, Emile Zermani a attendu plus de trois ans avant de gagner sa place. "Il a fallu que (Raymond)Durand se blesse pour que je devienne titulaire et c'est de la même façon que, plus tard, je devais laisser ma place à un junior du club, Georges Dard'', expliquait l'ailier olympien, au début des années 70, au "Provencal" venu l'interviewer dans son appartement près de l'Obélisque, en ligne droite depuis le stade Vélodrome ou il a été le premier buteur de l'histoire e 1937 contre le Torino en amical.

Victime du règlement qui l'obligeait alors à signer une licence "B", parce qu'il était arrivé en fin d'année, il passa sas première saison en réserve "avec Di Lorto, Goitschell ou Conchy, détaillait-il encore quatre décennies plus tard. C'est donc en 1933 qu'il revient pour s'imposer, d'abord à l'aile gauche, en marquant lors de la première journée contre Nice, puis à droite, Kohut étant impressionnant de l'autre côté.

Deux buts qui en imposent

Et lors d'un match de la 6e journée reportée, juste avant Noël, il signe son premier doublé face à Rennes, au cours de la toute première rencontre officielle entre les deux clubs. Un carton surprenant (7-1), car les deux équipes étaient à égalité (1-1) à la pause. Un match serré où l'excitation avait même gagné les tribunes : "Un individu cherche à s'agripper au grillage pour pénétrer sur la pelouse, mais il est maitrisé par deux gendarmes", relate "Marseille-Matin"

 

 

Mais celui qu'on allait surnommer "Milou" marque le but du 2-1 à la reprise, sur une ouverture d'Alcazar, puis du 5-1 à la 75', sur un centre de Kohut, auteur de quatre passes décisives ce jour là. "Zermani bloque la balle, évite Sefelin et effectue un superbe changement de pied qui prend Collet en défaut", écrit "Marseille-Matin".

L'OM marquait cinq buts en vingt minutes, dont quatre en six minutes. Et, tandis que "Pepito" Alcazar réalisé un quadruplé, Zermani n'allait plus sortir de l'équipe pendant quatre saisons. Car le Stade Rennais n'était pas une mauvaise équipe : la preuve, l'OM allait la retrouver trois mois plus tard en quarts de finale de la coupe et s'y reprendre à deux fois (2-2, puis 4-0) pour l'éliminer, avec un nouveau but de Zermani, encore à l'ouverture du score lors de la finale perdue face à Sète en mai 1934. Mais, preuve que l'ailier devenu marseillais, qui allait gagner ses galons d'international cette année-là pour sa seule sélection en bleu contre la Suisse, était un spécialiste de Rennes, il allait encore signer un doublé contre les Bretons le 21 avril 1935 (4-1), un autre le 6 octobre 1935 (7-1 encore) et marquer un nouveau but le 14 février 1937 (3-0).

 

En revanche, lors de la finale de la coupe de France 1935, largement dominée par les Olympiens contre les Bretons, il devait se contenter de jouer des passeurs décisifs pour Kohut, comme lors de la finale de 1938 face à Metz ou il devait délivrer le centre pour le but décisif de la tête signé Aznar en prolongation (118).

Preuve que Zermani a été l'un des grands attaquants olympiens d'avant guerre. Et après son enfance nord-africaine, il était devenu un vrai Marseillais, puisqu'en dépit d'une fin de carrière à Nîmes, il était revenu s'installer non loin du stade Vélodrome, dans la ville de ses exploits, ou il est mort le 10 mai 1983

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Emie Zermani >>> 

 

 

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