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Quatre défaites d'affilée

OM-LORIENT : 24 avril 2015 : Une suite de choix discutables (Fanni et Romao sur le banc, Ayew arrière-gauche, Nkoulou titulaire mais pas prêt) mènent l'OM à sa perte, éjecté du podium

 

 

C'est le match où tout bascule. Où l'OM, champion d'automne, ne prend que 28 points lors de la phase retour (contre 41 lors des matches aller), conséquences d'un écroulement, d'une lassitude de l'effectif, qui a tout donné avant décembre et qui, en dépit de deux coups d'éclat, à Toulouse et au Stade de France contre Lens, ne retrouvera son brio qu'au mois de mai.

Avril est terrible, avec une défaite honorable face au PSG, une autre à Bordeaux, très injuste, une encore à Nantes, avant que Lorient ne vienne au Vélodrome. Là, les choix de Marcelo Bielsa interpellent : Rod Fanni, coupable d'une mauvaise passe à Nantes, et Alayxis Romao sont sur le banc, André Ayew joue arrière-gauche et Nicolas Nkoulou est encore titularisé alors qu'il a été blessé en janvier et n'a plus joué pendant près de trois mois. "Cette blessure au genou ne m'empêchait pas de jouer pendant la première partie de la saison, mais parfois j'étais à la limite, nous expliquait-il quelques semaines plus tard. À force de traîner une douleur sans couper, ça a empiré. Pendant la CAN, je suis retombé sur mon genou et là, c'était compliqué. Même si nous nous étions qualifiés, je ne pouvais plus jouer. Je n'ai pas les bons termes médicaux, mais par arthroscopie, on m'a fait un lavage du genou, on l'a débarrassé de petits bouts de cartilages qui traînaient".

 

Nkoulou relancé trop tôt

Or, si le défenseur camerounais a été l'homme de base de l'équipe pendant la première partie de la saison, là, il n'est que l'ombre de lui-même, impliqué sur les premiers buts lorientais, signés Jordan Ayew et Bellugou, au sein d'une défense apathique. Tandis que Kad Merad et Patrick Bosso tournent des scènes de "Marseille" dans les tribunes, sur le terrain, ce n'est pas du cinéma : l'OM est aux abois, malgré plusieurs réactions, qui permettant aux Olympiens d'égaliser. D'abord, André Ayew marque d'une talonnade sur un coup franc de Payet repoussé par le poteau, ensuite, toujours sur un coup de pied arrêté de Payet, Morel marque de la tête.

Mais voilà, si devant, ça marque, derrière, ça marque mal. Nicolas Nkoulou relance directement sur Romain Phillipoteaux, qui devance Mario Lemina, élimine successivement Jérémy Morel et Nicolas Nkoulou et met le troisième but. Le Camerounais est à la peine."Tout joueur le vit mal, on se sent coupable, on handicape l'équipe ; alors que tout le monde pense à avancer, tu tires l'équipe vers le bas, c'est désagréable, nous disait encore Nkoulou un mois plus tard. Il faut passer au-dessus de ça. J'espérais mieux, mais ça faisait longtemps que j'étais arrêté. Il me fallait travailler, trouver mes repères. Une opération du genou, ce n'est pas rien."

 

Jordan Ayew, le véritable bourreau

Et pourtant, servi par Romao, Batshuayi allait remettre encore les deux équipes à égalité. Mais dans le dernier quart d'heure, le calvaire de Nkoulou devait se poursuivre. Lancé côté gauche, Jordan Ayew éliminait son ancien partenaire, pour marquer du pied gauche et, alors que l'OM poussait pour égaliser encore, le plus jeune fils d'Abédi Pelé lançait Autret qui s'en allait battre Steve Mandanda en deux temps.

L'OM compte alors deux points de retard sur le troisième, Monaco et voit revenir Saint-Etienne à sa hauteur. "Quand une équipe est désordonnée, l'organisation dépend de l'entraîneur. On a été absents en première mi-temps et désordonnés en deuxième, avec très peu de réactions face aux mauvais moments de l'équipe. Il est clair que je ne peux me soustraire de la responsabilité. J'ai l'obligation de rechercher les solutions. Avant chaque match, j'ai l'illusion qu'on peut trouver le chemin correct. Mais pour ces deux dernières défaites, il y a peu d'arguments pour défendre ma gestion. C'est le moment le plus important de la compétition. Il faut assumer les erreurs, pas les éviter."

Marcelo Bielsa le constate lui-même...

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

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