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Marcelinho valait bien le coup

OM-GUINGAMP Août 2000 : ça part bien pour Braga et ses Brésiliens ; Di Meco a encore des regrets

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Globalement, la saison 2000-2001 reste un très mauvais souvenir, avec plusieurs changements à la tête du club et de l'équipe, une relégation encore évitée de justesse. Cela a occulté les débuts encourageants dans le jeu et, notamment, ceux du brésilien Marcelinho, arrivée pour la 3e journée, qui marque à Nantes lors de la 4e, où l'OM perd après avoir dominé et qui s'impose lors de la 5e face à Guingamp. Marcelinho, brésilien comme l'entraîneur Braga, qu'Eric Di Meco, alors manager sportif, était allé chercher à Rio. "J'avais rencontré Braga au Brésil en allant superviser des joueurs, il entraînait Vasco de Gama, où jouait Romario, il parlait français car il avait joué au PSG et j'en avait parlé à Robert Louis Dreyfus, qui demande conseil au Roi Pelé, lequel lui confirme que c'est un très bon choix, Dès lors, comme nous avions recruté N'Gotty, Ingesson et Dos Santos, je dis à Braga : 'essaie de nous faire faire de bons coups, il nous faut deux joueurs offensifs'. Autant utiliser son réseau. Il a carte blanche et nous a fait venir Adriano, jeune joueur en devenir et Marcelinho, déjà plus confirmé.

Effectivement, les premières impressions sont les bonnes : Adriano a l'air d'un cadet doué mais timide et Marcelinho est un gaucher percutant. La suite de sa carrière, à Berlin notamment, laisse toujours des regrets à Eric Di Meco. Il marque assez vite, on voit qu'il ne mettra pas beaucoup de temps à s'adapter, il a de la rigueur, il est teigneux, combatif, alors qu'Adriano est tendre. Ce qui ne l'a pas empêché ensuite d'être sacré champion du monde des clubs avec Braga à Porto Alegre. Et il marque en finale. Mais chez nous, il a 18 ans, il fait 58kg tout mouillé et on ne lui laisse pas le temps. Mais Marcelinho s'est vite intégré.

 Contre Guingamp, après l'ouverture du score par Gallas, Marcelinho signe le 2-0 avant que Belmadi ne mette le troisième. Et malgré la réflexion de Raymond Domenech, consultant sur feu TPS qui critique l'aspect brésilien de l'OM en disant que si Mouret s'appelait Da Silva, il jouerait plus souvent, c'est une bonne soirée.

 

 Il ne manque que Zamorano

 

Nous jouions plutôt bien, rappelle Eric Di Meco. Mais tout bascule à la dixième journée où nous jouons contre Lyon pour la troisième place. Nous menons 1-0, il y a un péno, expulsion de Laville, Marcelinho tire le penalty sur la transversale et Anderson égalise en fin de match. Ca a mal tourné à partir de là, c'était le bordel à l'OM, avec très peu de stabilité au sein du club. Quand je me suis fait virer, Braga a voulu partir aussi. Après l'opulence des débuts de RLD, il fallait faire avec peu de moyens et, alors que je pouvais avoir Zamorano libre, le président avait mis son veto. Moi je n'avais pas d'expérience, Marchand ne comprenait absolument rien. J'étais en guerre avec lui, mais je ne regrette pas d'avoir travaillé avec lui parce qu'au moins, il était très honnête. Tout était clair.

 

Zamorano aurait pu nous faire basculer vers une bonne saison, Weah est arrivé, frit bouilli. En guise de quoi, tout le monde est reparti, alors que Braga faisait jouer son équipe, même q'il était très particulier. Je l'ai revu avec plaisir au Brésil. J'ai beaucoup de regrets. D'autres avaient la science infuse et Marcelinho a flambé en Bundesliga."

Après le Hertha Berlin, Traszonspor et Wofsburg, il a continué à Sao Paulo FC et aujourd'hui, à près de 40 ans , il évolue encore en série C brésilienne à Fortalea. "Ca ne m'étonne pas , dit Di Meco, il avait la gnac..."

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Eric Di Meco >>>

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