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Maoulida et sa bandelette OM-NICE 26 février 2006. Auteur du but de la victoire, le Marseillais, arrivé en janvier, sort une petite bande de papier pour remercier son entraîneur, Jean Fernandez. Ca va devenir sa signature. |
A la trêve d'hiver 2005-2006, le bilan offensif de l'OM était mitigé. LE recrutement de Franck Ribery était une pleine réussite, celui de Mamadou Niang pas encore totalement. Ceux de Andres Mendoza et Christian Mendoza et Christian Gimenez, des échecs. Sous l'impulsion de Jean Fernandez, Pape Diouf et José Anigo avaient donc recruté à la fois Mickael Pagis de Strasbourg et Toifilou Maoulida qui cirait le banc à Monaco, depuis le départ de Didier Deschamps. De vraies réussites immédiates et un grand bonheur pour le Marseillais originaire de Mayotte, grandi à Malpassé, formé à Montpellier, qui savouraient enfin le plaisir de jouer pour le club qu'il supportait quand il était petit. Il en conçoit toujours beaucoup de reconnaissance envers Jean Fernandez. "Jeannot m'a fait venir à Marseille, comme il l'avait fait à Metz, j'avais une relation très forte avec lui. En cette fin du mois de février, il venait d'être hospitalisé et opéré de calculs rénaux, me semble t'il. Son adjoint, Albert Emon, nous avait prévenus que Jean regarderait à la télé le match contre Nice, qu'il était derrière nous. J'ai donc cherché un moyen de lui faire passer un message de soutien, une grosse pensée. "A cette époque, quand on inscrivait un message sur un t-shirt, comme l'avaient fait beaucoup de joueurs, on prenait des cartons jaunes, alors, j'ai cherché un autre moyen. J'étais sur la table de massage des kinés ou je les ai vus en train de faire des strappings. Je me suis dit qu'en inscrivant un message sur un strap, discrètement, aux toilettes, je le découpais, je le glissais entre la chaussette et le protège tibia et si j'avais une chance de marquer, il me suffirait d'aller devant une camera et de montrer mon message. |
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Un but très important Pendant plus d'une heure d'une rencontre assez tendue, on était loin d'imaginer que les choses allaient se terminer en beauté. Et le résultat était bien plus important que n'importe quel geste. D'ailleurs, dans les colonnes de La Provence, le lendemain, Laurent Blanchard résumait parfaitement la situation après la victoire olympienne. " Les Olympiens n'avaient plus marqué au Vélodrome en championnat depuis deux matches, concédant à chaque fois un match nul insipide, devant Sochaux, puis Toulouse. Hier soir, ils ont enfin retrouvé le chemin des filets. Une fois, Une seule ? Mais le but de Maoulida aura suffi pour prendre le meilleur, sur une coriace équipe niçoise. Ce but pèse lourd surtout car en renouant avec la victoire en L1, les Olympiens ont également gagné deux places au classement. Les voilà ce matin au cinquième rang, à trois unités d'une qualification directe pour la coupe de l'UEFA". Rappelons tout de même que fin août, l'OM était dernier... Alors, on appréciait. Le but de Toifilou avait été la conséquence d'une belle action de Ribéry côté gauche, d'une passe vers Pagis, d'une remise de celui-ci et d'une frappe croisée du pied gauche de Toifilou. Qui allait donc accomplir son geste inoubliable. |
Une marque de fabrique J'ai eu la chance d'inscrire le but victorieux juste après l'heure de jeu et j'ai ainsi pu brandir ma bandelette. " C'est pour vous coach Fernandez", raconte Toifilou. "Et comme je suis quelqu'un de superstitieux, à partir de là, je l'ai fait à chaque match. Et j'ai sorti ma bandelette à chaque but. Je n'en préparais toujours qu'une seule. Une fois, je me sentais tellement en confiance, je ne sais plus si c'était contre Nancy ou contre Sochaux en coupe, mais confectionné deux bandelettes et j'ai fait un double. J'ai sorti deux bandelettes différentes." Un geste que désormais, on attendait impatiemment à chaque match. "J'ai eu ensuite de nombreuses demande de gens qui voulaient un message. En rigolant, Habib Beye m'avait même dit : "Je vends ma voiture, tu ne veux pas passer une annonce sur ta bandelette ? "Aujourd'hui encore, des tas de gens m'en parlent encore, me disant : on attendait que tu marques pour te voir sortir ta bandelette. C'était ma marque de fabrique... Mario Albano ------------------------------- Lien vers la rencontre >>> |
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