OM1899.com

_________________________________________________________

 

Quel chemin parcouru !

NANTES-OM : 28 mai 1967 : Si les champions de France en titre finissent par égaliser à dix contre onze, l'OM, promu, boucle une belle saison, avec des Marseillais comme Jean-Paul Escale, André Tassone, Jean Louis Hodoul ou Henri Lopez.

--------------------------------------

 

En ce printemps 1967, quand l'OM se rend à Nantes, c'est face au double champion sortant, qui lutte encore vainement avec Saint Etienne pour conserver son titre. Deux ans auparavant, les Canaris étaient sacrés pour la première fois, au moment où, au fond de la D2, l'OM recevait Forbach devant 434 spectateurs. L'équipe de José Arribas allait enchaîner deux titres de champion, avec le meilleur buteur de D1 (Jacky Simon puis Philippe Gondet) et envoyer de nombreux joueurs à la coupe du monde avec l'équipe de France. L'Om allait se contenter de remonter en D1.

Mais en mai 1967, si Nantes a toujours la même ossature, l'OM a bien changé depuis ses heures sombres. Il reste Joseph, Jean Paul Escale, André Tassone et Henri Lopez, parmi les rescapés d'OM-Forbach.

"Quand, lors d'un match amical d'avant saison, à Marignane, monsieur Zatelli l'a donné le numéro 3, c'était ça ou rien, j'ai accepté de jouer arrière gauche, alors que j'avais toujours évolué comme arrière central, explique Henri Lopez (photo du Haut). Et s'il avait manqué un ailier droit, j'y serai allé, c'était mon boulot ! J'ai rejoué ensuite dans l'axe quand j'ai signé à Ajaccio, mais a l'OM, j'avais l'esprit club et il ne me serait jamais venu à l'idée de rouspéter parce que Djorkaeff, Artelesa ou Skoblar gagnaient plus que moi. D'autant que, à l'image de Celestin Oliver ou Fanfan Milazzo, quand j'ai débuté, comme junior avec les pros avec l'OM, ces internationaux étaient de bons camarades, adorables comme Jules Zvunka, toujours à encourager, jamais à critiquer. Je ne comprends pas la jalousie des joueurs d'aujourd'hui."

 

L'OM a longtemps mené au score

Ce jour là, l'OM, qui a déjà gagné à l'aller, a bien failli réussir l'exploit de l'emporter aussi à Marcel Saupin ("une sorte de stade de l'Huveaune à Nantes", précise Dédé Tassone). C'est vrai que l'ambiance était chaude là-bas, les tribunes proches du terrain comme à Nîmes, ajoute Lopez. J'avais affaire à Blanchet, international, l'un des meilleurs ailiers droits français, l'un de ceux, qui, comme l'Angevin Margottin, me faisait souffrir. Henri récoltera d'ailleurs un avertissement dans ce match.

Paradoxalement, c'est pourtant Bernard Blanchet, qui se trouve à l'origine du premier but marseillais en perdant un ballon devant Jean louis Hodoul, dont le tit à rebond surprend Eon et finit au fond. Avantage que Brotons, l'un des artisans de la montée en D1, allait doubler, d'une belle volée sur un centre de Joseph. Nantes jouait à dix après la blessure de Jean Claude Suaudeau, hospitalisé avec une fracture de la mâchoire après un choc involontaire avec Jean Djorkaeff.

Le forcing nantais

"Mais les Nantais avaient une belle équipe et de sacrés joueurs", rappelle Henri Lopez. Et après un but de Blanchet, les Canaris, survolté, allaient finir au sprint, malgré un troisième but olympien, signé Joseph, Gondet, puis Simon à l'ultime minute, signaient l'égalisation des champions sortants.

 

"Menant 2-0, puis 3 à 1, il est inconcevable que nous n'ayons pas réussi à conserver l'avantage. Nous ne méritions pas d'être classés 'grande équipe', estimait l'entraîneur olympien Robert Domergue après le match. Cependant, je m'empresse de rendre hommage à Nantes, courageux et volontaire, mais ce ne m'empêche pas de regretter trop de laisser aller dans mon équipe, et un affolement inexplicable dans les moments cruciaux. Nous avons nettement manqué de maîtrise, et si Nantes a joué à dix, nous donnions parfois en ce qui nous concerne, l'impression de jouer à sept ! Dans ces conditions le résultat apparaît donc assez normal".

Un jugement abrupt, bien dans la lignée de Domergue. "On a fait une belle saison et finissant neuvièmes alors que l'autre promu, le Stade de Reims était redescendu", rappelle Henri Lopez l'enfant de Montredon, qui a passe dix ans à l'OM d 1958 à 1968.

Mario Albano

--------------------------------

Lien vers la rencontre >>>

Fiche Henri Lopez >>>

 

-----------------------------

 

 

.

.

.

.

Retour
Toute reproduction intégrale ou partielle des textes ou photos est strictement interdite.