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<>Zermani et Gonzales en deux minutes

OM-LENS 29 janvier 1939. Dans ce dernier championnat d'avant guerre ou l'OM ratera le titre d'un cheveu, les deux buteurs ont creusé l'écart aux 3e et 4e minute.

 

<>Les stats ne font pas tout. Surtout pour les défenseurs. Certains joueurs n'ont jamais marqués de buts avec l'OM, mais marqué leur époque, cille Jules Zvunka, à la charnière des années 60-70. C'est aussi le cas de Jo Gonzales, qui n'a signé que 2 buts en coupe de France, 2 en championnat de guerre et un seul dans le vrai championnat de D1 en 181 rencontres officielles sous le maillot blanc.

Joseph Gonzales était un défenseur, arrivé d'Algérie en 1936, comme de nombreux joueurs de l'époque, repérés par Charles Elkabbach, le représentant de l'OM en Afrique du Nord (Alcazar, Bastien, Zatelli, Ben Bouali, Aznar, etc.). Il est devenu un vrai Provencal d'adoption et c'est devenu un vrai Provencal d'adoption et c'est d'ailleurs à Aubagne qu'il est décédé en 1984.

Sa carrière a été couronnée de succès à l'OM, avec le titre de champion en 1937, la coupe en 1938, puis en 1943 après une finale perdue en 1940. En 43, le jeune Roger Scotti (17 ans), qui avait gardé le ballon de la finale à la fin du match, avait accepté de le céder au vieux Jo (36 ans) dans les vestiaires. Il est vrai qu'entre 1942 et 1945, Gonzales fut non seulement joueur mais aussi entraîneur de l'OM

Il a terminé à Miramas une carrière qui l'avait vu participer à la coupe du monde 1934 avec l'équipe de France, sans jouer, mais honorer une sélection en 1935..

<>L'OM ne perd pas le Nord

La victoire sur le RC Lens fin janvier 1939 arrive juste après deux succès sur les clubs de Roubaix (le FC, 6-0), et l'Excelsior (1-2). Fin décembre, l'OM avait déjà gagné à Lille. Ainsi, les olympiens ne perdaient pas le Nord...

Lens était alors le petit Poucet des équipes de cette région française comme le rappelait 'Le Petit Provençal" : "C'est une victoire par K.O. au premier round qui vient de remporter - à l'instar de Joe louis - Le "team" de Ben Barek. Celui-ci recevait hier au stade vélodrome, l'équipe du Racing Club de Lens, honnête formation professionnelle, mais qui sent encore la deuxième division et n'a pas acquis l'envergure de la division nationale".

Larbi Ben Barek brillait alors de mille feux et sans la guerre qui allait l'éloigner de Marseille ou il reviendrait début 1954 à près de 40 ans, il aurait sans doute permis d'étoffer encore plus le palmarès de l'OM. "Ben Barek, héros du match France-Pologne, très acclamé dès son entrée sur la pelouse, le "diamant noir" marseillais, brilla de mille feux, jonglant, dribblant, servant, shootant à merveille et dominant de plusieurs coudes les mineurs lensois qui faisaient figure de nains... autre de notre Blanche Neige!.

<>Vite fait bien fait

Les Olympiens n'ont donc pas tergiversé en c dimanche d'hiver. Dès la troisième minute, un corner tiré par Willy Kohut voyait Jo Gonzales s'élever au-dessus de la mêlée pour ouvrir la marque de la tête. Un coup de bambou pour les Lensois qui allaient tarder à s'en relever, laissant Emile Zermani profiter de leur manque de mobilité pour dribbler toute la défense et aller doubler la mise de près.

La domination marseillaise mettrait en valeur le gardien lensois, Armenak Erevanian, qui avait passé deux saisons à l'OM, sans s'imposer et qui allait briller pour se faire regretter, même si la présence de Jaguare Vasconcellos à Marseille ne supposait plus de concurrence.

Malheureusement pour le public, il avait déjà vu l'essentiel en 45 minutes, car la seconde période allait se révéler languissante, en dépit des efforts de Ben Barek, des déboulés de Zermani et d'une nouvelle occasion pour Aznar. Victorieux, l'OM reprenait sa marche en avant pour le titre, mais ne parviendrait jamais à revenir sur le FC Sète signant là le dernier exploit de son histoire.

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

 

Fiche joueur Larbi Ben M'Barek >>>

 

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