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L'O.M. avait joué en vert

NANCY-OM : Mai 1977 : les Olympiens dont le maillot se confond avec celui des Lorrains, doivent jouer avec des tenues vertes prêtés par l'ASNL. Il ont presque tous oublié, sauf Bouze et Bacconnier

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Mai 1977 : les Olympiens, dont le maillot se confond avec celui des Lorrains, doivent jouer avec des tenues vertes prêtés par l'ASNL. Ils ont presque tout oublié, sauf Bouze et Bacconnier

Aujourd'hui, cela ferait scandale auprès des supporters ; entre réseaux sociaux et banderoles, l'opprobre serait jeté sur ces dirigeants ayant osé laisser leur équipe jouer en vert. Il y a peu, quand Steve Mandanda avait opté pour cette couleur, dans les buts, il ne l'avait fait qu'une fois, avant de s'excuser. Et pourtant, l'OM a déjà joué en vert dans son histoire. Et le plus cocasse, c'est que personne ou presque ne s'en souvient.

Il a fallu que Gilles Castagno, auteur de "Marseille, un club de légende, histoire encyclopédique", fasse des recherches pour le Tome IV, à paraître en fin d'année (les trois premiers sont vivement recommandés, (voir www.encyclom.com), pour se rendre compte qu'à Nancy, le 3 mai 1977, l'OM avait bel et bien évolué en vert, ce que la photo qu'il avait trouvée, en couleurs sur le site de presse.sport (rechercher "Marseille 1977"), prouve indubitablement.

Les couleurs de Saint-Étienne

"Tu es sûr ? je ne m'en souviens pas", nous a dit Jean Fernandez. "Moi non plus, mais des matches en vert, j'en ai joué beaucoup" a poursuivi Georges Bereta. "À Mar del Plata, avec l'équipe de France, nous avons joué avec les maillots du club de Kimberley, rayés vert et blanc, lors de la coupe du monde 1978, ça oui tout le monde s'en rappelle, mais pas celui-là", a ajouté François Bracci.

Mais les journaux d'époque sont formels.

"Bas verts, shorts verts, maillots verts, l'OM avait hier soir à Nancy, abandonné sa traditionnelle tenue blanche pour endosser au stade Marcel-Picot, celle de l'espérance et de... Saint-Étienne", devait d'ailleurs écrire André de Rocca, dans "Le Provençal "du 4 mai 1977.

 

"Jouer pour l'OM avec les couleurs de Saint-Etienne, avec le recul, ça fait drôle"

"Marseille apparut sur le terrain tout habillé de vert, on pouvait imaginer que cette tenue était de bon augure", avait d'ailleurs écrit lui aussi notre confrère Marc Vautrin dans "L'Est Républicain".

Mais pourquoi ? Quarante ans après, nous n'avons pas de réponse officielle. "Nancy jouait en blanc, nous avions dû oublier le deuxième jeu de maillot" rigole Gérard Bacconnier, qui tient aujourd'hui un magasin tabac-presse à Sausset-les-Pins. Ou alors, l'autre jeu, qui était rouge avec une grosse pub blanche avait été jugé trop proche du blanc avec pub rouge de l'ANSL.

"Je me souvenais que nous avions disputé un match en vert, mais je ne savais plus si c'était à Nancy ou ailleurs. N'empêche, que jouer pour l'OM avec les couleurs de Saint-Étienne, avec le recul, ça fait drôle", avoue Bacconnier, qui débutait et avait évolué arrière gauche, Bracci étant libero à la place de Trésor, blessé.

Un autre jeune joueur de l'époque, Alain Bouze s'en souvient aussi, car il n'a joué que onze matches de D1 avec l'OM. Jouer l'un d'eux en vert, il s'en rappelle vaguement.

Alain Bouze

et la fête à Platini

"Je ne sais plus pourquoi, mais je me souviens surtout de l'environnement, du fait que j'ai affronté Platini, Rouyer, Curbelo, Jeannol, Rubio, dans un stade plein, en fête, où Platini avait reçu le Ballon d'Argent.

 

"J'avais fini mes études, j'étais militaire, je m'entraînais rarement avec les pros, donc, pour moi, c'était formidable d'évoluer avec Bracci, Emon, comme auparavant avec Paulo Cezar, Jairzinho, Trésor, Yazalde, Bereta et en plus, ils me considéraient comme l'un des leurs, ils ne me regardaient pas de haut. Quel bonheur que de jouer au Vélodrome avec ces gens-là !"

Le 3 mai 1977, ce n'était donc pas au Vélodrome et l'OM avait perdu, Rouyer déviant de la tête un corner de Platini et Chebel profitant aussi d'un centre de "Platoche" pour mettre le deuxième. Mais le retour de Josip Skoblar comme directeur sportif, l'arrivée de Berdoll pour quatre ans avaient occulté la défaite.

"Skoblar ne comptant plus sur moi, je suis parti ensuite à Avignon où nous avons failli monter en D1, avant le dépôt de bilan de l'OA. Je venais de me casser la jambe, je suis resté nu et cru, rappelle Alain Bouze. Heureusement que j'avais un bac + 4, avec un DEUG de maths-physique et une maîtrise d'échanges thermiques, j'ai trouvé du boulot à Digne où j'ai joué en D3, dirigé par Albert Poli.

"Ensuite, j'ai travaillé à Manosque pendant 30 ans à la SIMC de Michel Chaumeton où j'ai fini DRH avant de prendre ma retraite. Le peu que j'ai joué a donc été un grand plaisir."

Même en vert...

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

 

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