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De la D2 au 12 juillet 1998

GUINGAMP-OM Première en septembre 1994 : Guivarc'h croise la route de Barthez au Roudourou

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Loin d'être un chemin de croix, la première saison de pénitence de l'OM en deuxième division, après l'affaire VA-OM, fut souvent un plaisir, une succession de témoignages d'amour du public français envers le club marseillais, qui restait, pour des milliers de gens, le vainqueur de la coupe d'Europe. A Amiens, à Valence, à Perpignan, c'était l'événement, salué comme exceptionnel. A Guingamp aussi.

"Pour nous, la venue de l'OM au Roudourou, un stade de 15000 places dans une ville de 7 000 habitants, c'était extraordinaire, rappelle Stéphane Guivarc'h, alors jeune buteur encore inconnu de l'En Avant. A ce stade-la de la saison, fin septembre, nous étions loin d'avoir la montée pour ambition, nous n'étions pas vraiment des rivaux directs. L'OM, c'était le champion d'Europe !"

L'OM venait d'ailleurs d'éliminer Olympiakos en UEFA, après un match mémorable au vélodrome et s'apprêtait à rencontrer Sion. A Guingamp, les jambes étaient un peu lourdes et le match nul arraché en Bretagne serait considéré comme une jolie performance.  Il est vrai qu'en début d'exercice, c'était plus Toulouse que l'on voyait lutter avec l'OM pour la remontée. Mais l'arrivée, ce serait Guingamp et Gueugnon, "Nous avions même gagné à Marseille, sur un but de Coridon, se souvient Guivarc'h. Chez nous, ce fut un match équilibré où nous avions fait 1 à 1, j'ouvre le score et c'est Tony Cascarino qui égalise. Ca reste un excellent souvenir, un grand moment de bonheur, avec une équipe issue du National, des bases solides, beaucoup de Bretons, comme Carnot, Cloarec, Laspalles, Michel, un Marseillais Guilles Giuliano, qui avait été très bien accueilli en Bretagne."

 

Quatre ans après :

La finale du Mondial

Les supporters olympiens aussi allaient être très bien accueillis au Roudourou et conviés à un apéro avec le maire de la ville. C'est en découvrant qu'ils venaient d'être invités par Noël Le Graêt, président de la Ligue, que beaucoup avaient fait demi-tour.

Cela n'avait nui à rien à la belle ambiance au stade. D'autant que sur un tir de Cloarec dévié sur le poteau par Barthez, Guivarc'h avait ouvert le score.

"C'est le premier but que j'ai marqué à Fabien, l'année d'après, il était parti à Monaco et moi à Auxerre et j'en ai mis un autre, en D1. Mais qui aurait dit, le soir de Guingamp-OM, que nous allions gagner la coupe du monde ensemble quatre ans plus tard ? C'est le charme du football. Je n'ai pas eu un parcours facile, bizarroïde et à force de m'accrocher, j'ai vécu des choses fabuleuses..."

 

 

Barthez, véritable atout majeur de l'OM comme l'avait avoué Lionel Rouxel après le match, expliquant qu'il avait raté deux occasions, parce que Barthez semblait immense et les buts touts petits. "Lionel avait fait une belle saison, il avait mis 14 buts et moi 21, Fabien, c'était un chat, impressionnant, imprévisible, le temps de lever la tête, il jaillissait sur vous et l'angle de tir était réduit."

"Il avait été excellent, reconnaît aujourd'hui Rouxel. Il y a avait une belle équipe à l'OM, c'était une rencontre d'un très bon niveau pour la Division2. A l'époque, nous ne pensions pas que nous accéderions à la D1... cette saison-là, nous avons vécu une aventure humaine exceptionnelle."

Au bout qu compte, Guingamp et Gueugon aillaient monter, et l'OM passer une année de plus en D2.

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Fabien Barthez >>>

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