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Et dire que l'OM a été champion

MONTPELLIER-OM Janvier 2010 : médiocre et battu, un groupe fort va réagir et finir avec le titre

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Le titre ? Plutôt en rire. Autant compter déjà fermement sur la coupe de la Ligue pour être européen...

Au soir du 30 janvier 2010, nous n'étions guère optimistes sur la suite de la saison olympienne. Et il est vrai que la coupe de la Ligue allait jouer un rôle déterminant dans la suite du scénario, en se révélant non pas le tremplin vers l'Europe, mais vers le titre. Celui qui ne ferait plus rire maire sourire...

"C'est vrai que nous n'avions vraiment pas fait un bon match, se souvient Benoît Cheyrou, qui ne garde pas franchement de bons souvenir de ce voyage à la Mosson. C'est la seule fois de ma carrière où j'ai marqué contre mon camp ! En fait, je me suis retrouvé dans une position tout à faite inédite sur un corner. Il devait manquer quelqu'un (Taye Taiwo et Gabi Heinze étaient absents, ndlr) et je me suis retrouvé au premier poteau. Costa a tiré un corner rentrant et en voulant dégager le ballon, j'ai surpris Steve et j'ai marqué. Vraiment un mauvais souvenir, à l'image de tout le match, où nous étions déjà menés 1-0 au moment où je commets cette erreur."

Effectivement, en dépit d'un raid de Niang et d'un tir de Hilton, les Olympiens étaient mous sur la pelouse de Montpellier. Et avant que Aït Fanna ne perfore la défense sans rencontrer de véritable opposition, Montano avait déjà tiré sur la

transversale et mis une reprise de la tête juste à coté. L'OM, sans Brandao, avec Valbuena et Lucho Gonzalez sur le banc puis entrés en jeu, n'était pas au mieux.

"Nous avions perdu le dernier match avant la trêve, contre Auxerre au Vélodrome, ce qui avait été plutôt mal accueilli, se souvient Benoît Cheyrou. Après, il y avait eu ce nul à Bordeaux où j'égalise avant la fin, alors que le but de Chamakh était entaché d'une faute sur Steve. Mais c'est vrai que la coupe de la Ligue avait été notre fil conducteur : nous avions gagné à Saint Etienne en janvier, puis contre Lille au Vélodrome et après notre défaite à Montpellier, c'est à Toulouse, en demi-finale, que nous sommes projetés vers le stade de France. Ce match, je l'avais vu à la télé, je me souviens de Brandao blessé à la tête, il jouait avec un bandeau. Pourquoi étais-je absent ? J'avais dû me blesser à Montpellier, en plus de la défaite et du but contre mon camp ! Merci du souvenir.

En fait non, Benoît était suspendu au Stadium, quatre jours après la Mosson. Mais il avait vécu les jours que séparaient l'OM du fond, touché à Montpellier, au rebond à Toulouse, ou Didier Deschamps avait sorti Hilton, formé la charnière Diawara-Mbia et placé Cissé en sentinelle.

"Je me souviens effectivement que nous avions un retard considérable sur Bordeaux (neuf points) après cette défaite et qu'il y avait d'autres équipes encore devant nous. Nous nous sommes réfugiés dans le travail, nous avions un groupe fort mentalement et nous avions repris confiance peu à peu."

Un regain qui avait consisté à considérer que Bordeaux était déjà champion comme l'avait dit Stéphane Mbia quelques jours plus tard, lui qui, à la Mosson, soulignait : "Il faut se remettre en question, cette défaite est peut être un mal pour un bien. On a perdu, c'est vrai, c'est difficile, mais on est toujours là."

Trois mois plus tard, l'OM n'avait plus neuf points de retard sur Bordeaux, mais quatorze points d'avance ! Et il était sacré champion à la 36e journée, dix sept ans après son dernier titre.

Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Benoît Cheyrou >>>