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Zvunka contre les Zvunka

METZ-OM Avril 1969 et mars 1973 : deux défaites des Olympiens de Jules dans sa ville d'origine, avec des buts de ses frères. D'abord Georges, puis Victor, qui signera après à l'OM

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A l'été, alors que l'OM venait de remonter enfin en Première division, un jeune défenseur lorrain arrivait à Marseille : Zvunka. On pensait Georges, titulaire depuis quelques années au FC Metz, mais c'était Jules, son frère cadet, âgé de 25 ans, et alors beaucoup moins connu. Il allait s'installer au coeur de la défense centrale olympienne, avant de devenir capitaine, puis trois fois entraîneur, définitivement provençal. De fait, dès 1967 et la remontée de Metz en D1, Jules allait retourner sur ses terres et y affronter d'abord Georges, son aîné, puis Victor, son plus jeune frère quelques années plus tard, sans succès.

"C'est drôle, j'ai du mal aujourd'hui à me mettre dans la peau du Messin qui retourne chez lui, explique Jules, réinstallé depuis dans le pays aixois après quelques années à Gassin, dans le Var, près de Sainte Maxime. Ca fait si longtemps maintenant, près de cinquante ans que je suis en Provence, je me sens marseillais, j'ai presque oublié... Mais à y réfléchir, j'avais sûrement à coeur, chaque fois que j'avais joué avec l'OM à Saint Symphorien, de me montrer sous mon meilleur jour, de prouver que j'avais fait le bon choix. Une partie de moi même était encore là bas. Avec le temps, j'ai du mal le ressentir et je ne m'en rendais pas compte avant d'en parler avec vos. Alors que le FC Metz est le club de ma jeunesse, celui qui m'a donnée de bonnes bases." Battu 3-0 en 1967-68, l'OM va encore concéder la même défaite au printemps 1969. Il est vrai que ce match en lorraine arrivait entre les quarts et les demi-finales de la coupe de France que l'OM, privé de Magnusson à Metz, lorgnait et finirait par gagner ailleurs.

 

Jules a dû vouloir oublier les buts de ses frères

"Même s'il y avait mon frère Georges en face, le jeu importait plus, je tenais à prendre des points, à gagner à Saint Symphorien. C'est dingue comme j'ai perdu cette sensation mais à l'époque, je devais en vouloir à Georges et je ne l'avais pas salué, je l'avais envoyé bouler, surtout qu'il avait marqué et que, en tant qu'arrière latéral, il ne marquait pas souvent. Mais je ne veux pas me souvenir de son but, j'étais fâché."

Un but, le deuxième, à la 80e minute, allait précipiter la défaite marseillaise, avant un troisième but signé de l'ailier international Gérard Hausser. Joli but que celui de Georges après une combinaison avec son ailier Hitz et une reprise de la tête, devant Jules.

L'OM allait attendre l'année du doublé, en 1971-72, pour gagner enfin à Metz (1-3) ; sa seule victoire là-bas en tant que joueur ou entraîneur. Avant de s'incliner de nouveau lors de la saison suivante (2-0)

"Les souvenirs de mon dernier match sont plus vifs, mais encore pires. J'étais face à Nestor Combin, l'un des plus grands avants centres que l'on ait connu. Il m'avait ridiculisé. Il m'avait fait une feinte, j'étais parti d'un coté et il avait marqué de l'autre."

C'était le 31 mars 1973 et Jules disputait ses derniers matches avant de devenir entraîneur. Son successeur au poste de stoppeur allait s'appeler.. Victor Zvunka, l'auteur lui aussi d'un but contre l'OM. Superbe. Montée rageuse et, à la réception d'un centre, contrôle de la poitrine, puis frappe croisée.

 

"Sincèrement, je ne revois pas le but de Victor non plus, c'est un grand blanc. Inconsciemment, peut être que je ne veux pas me rappeler quand mes frères marquent contre moi..."

Peut être ce but avait il convaincu les dirigeants olympiens d'acquérir un Zvunka pour remplacer un autre Zvunka.

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Jules Zvunka >>>

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