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Premier succès des Merlus

OM-LORIENT Novembre 2006 : victoire signée Gignac pour l'équipe de Gourcuff où jouait Abriel

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D'abord intimidé par le Vélodrome lors de ses premiers voyages, le FC Lorient, monté en 1998, redescendu aussitôt, remonté en 2001, pour suivre le même chemin, a fini par s'installer en 2006 parmi l'élite, pour au moins dix ans. Et il est venu jouer des tours à l'OM, au point d'en devenir l'une des bêtes noires au Vélodrome, tandis que l'OM gagnait souvent au Moustoir. Le premier succès des Merlus date du 4 novembre 2006.

"Le match avait été très serré et l'OM avait eu de nombreuses occasions de l'emporter, se souvient Fabrice Abriel, qui jouait alors milieu droit dans le 4-4-2 de Christian Gourcuff. Notre but est arrivé en deuxième période, suivant ainsi le scénario décrit par notre entraîneur. C'est d'ailleurs toujours le même scénario que l'on a suivi avec Lorient au Vélodrome et que tentent aussi de jouer de nombreuses petites équipes à Marseille, Paris ou Lyon, c'est-à-dire atteindre déjà la mi-temps à 0-0, sachant que l'on serait dominé. Le but était de pousser le public à l'impatience.

"Quand l'OM ne mène pas 2-0 contre une petite équipe, le public s'énerve et peut se retourner contre les siens. Les supporters du Vélodrome ne sont pas neutres :ils poussent ou ils sifflent. Notre objectif était donc de les inciter à siffler.

 

Dans ces circonstances, on sait que les attaquants de l'OM commencent à vouloir forcer la décision, ils font moins d'efforts, laissent des espaces et au cœur du match, l'équipe visiteuse commence à avoir ses premières occasions, des face-à-face, des alertes chaudes. Après avoir bien défendu, on commence à attaquer..."

"Le but était de rendre l'OM nerveux"

C'est ainsi que les Olympiens avaient passé leur temps à tourner au tour des Merlus, cherchant tellement à contourner le bloc orange, qu'il y avait embouteillage dans les couloirs. "Il y avait peut-être de l'envie individuelle, mais pas collective", disait Albert Emon après le match. Et face à un OM au moral déjà entamé par trois revers consécutifs (qui allait d'ailleurs perdre cinq matches d'affilée), Lorient allait enfoncer l'OM.

"Quand tu sens que l'adversaire devient nerveux, l'atmosphère électrique, tu gagnes toi-même en confiance, tu sens que ton plan est le bon, rappelle Fabrice Abriel. Et puis, Lorient avait cet avantage d'évoluer toujours en bloc, à domicile ou à l'extérieur, contre une grande ou une petite équipe, dans n'importe quelles circonstances. Nous avons donc réussi à couper l'équipe marseillaise en deux pour les faire courir après le ballon."

 

Le Pen-Gignac : passeur et buteur habituels

"Tout cela a abouti à une action à deux, entre Le Pen et Gignac. Pas une surprise, ni un hasard, ils étaient nos valeurs sûres. Ulrich était souvent à la passe et 'Dédé' souvent à la finition, dans de nombreux matches. Le pied gauche de l'un, l'efficacité de l'autre. D'autant qu'en se rapprochant de chez lui, André-Pierre avait toujours envie de flamber."

Voilà donc comment un décalage de Gignac pour Le Pen, suivi d'un centre en retrait de l'un pour l'autre, a fini par une frappe déviée par Zubar et à la première victoire lorientaise à Marseille.

"Cette saison-là, nous avions d'ailleurs commencé par battre le PSG au Parc, grâce deux buts de Fiorèse, prêté par l'OM. Et au cours des deux saisons qui ont suivi, nous avons fait match nul au Vélodrome, puis gagné 3-2 après avoir été menés 2-0. Après, je suis allé à l'OM et là, nous avons fait match nul 1-1. Quand j'étais à Marseille, justement, je me souviens avoir expliqué dans les vestiaires à mes coéquipiers, quel était l'état d'esprit des joueurs de Lorient à Marseille, l'essentiel pour ceux de l'OM étant de ne jamais s'impatienter pour déjouer le plan des Merlus."

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Fabrice Abriel >>>

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