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Le corner direct de Thomas CAEN-OM 5 Mai 1993: un an tout juste après la tragédie de Bastia, crêpe noir au bras pour les Olympiens lors de leur qualification pour les quarts de finale de coupe avec l'équipe bis--------------------------------------- |
Un an après Furiani, il n'était alors pas encore question de sacraliser la date alors que les plaies étaient encore vives et toutes les victimes pas encore décédées. L'OM jouait en coupe de France ce 5 mai 1993; à Caen, comme il l'avait fait un an auparavant en huitièmes de finale, mais cette fois-ci avec un crêpe noir autour du bras. Et l'OM allait s'y imposer avec son équipe bis, quelques jours avant d'y gagner en championnat avec l'équipe-type. "Nous avions joué deux fois à Caen à quelques jours d'intervalle, dans l'ancien stade, le Venoix , se souvient Jean-Christophe Thomas. C'était une période dans la saison où les matches s'enchaînaient, nous n'étions pas loin des rencontres décisives en poule de Ligue des champions contre les Rangers et Bruges, il fallait ménager quelques joueurs qui jouaient tout le temps, donner du temps de jeu à d'autres. La qualité d'un groupe, c'est la qualité du banc et la difficulté d'un banc c'est de le maintenir sous pression toute la saison."Une mentalité de vrais pros Ce jour-là Caen, c'était donc l'occasion de revoir Olmeta, Amoros, Casoni, Ferreri, Durand, Dobrovolski et Thomas d'entrée de jeu. "Personne ne faisait étalage d'états d'âme : ils étaient tous égaux à eux-mêmes. Quand on joue, on donne ce qu'il y a à donner. Au niveau de la mentalité, il n'y avait rien à dire. Dobrovolski ne savait pas trop où il était tombé, il était un peu perdu, c'était un cas à part." |
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Lancé par Éric Di Meco, Rudi Völler avait très vite ouvert la marque en prenant de vitesse le défenseur central de Caen Hubert Fournier et en trompant le gardien, Philippe Montanier. En fin de match, l'ancien Olympien, Benoît Cauet réduirait l'écart que Jean-Christophe Thomas s'était chargé de creuser autour de la demi-heure de jeu. "Un corner direct. Il y avait beaucoup de vent, il faisait très froid. C'est mon seul but à l'OM, souligne celui qui a pris la suite de son père comme négociant en vin dans sa Bourgogne natale. Mais ce n'était pas mon premier corner direct, j'en avais marqué plusieurs avec Sochaux en championnat. C'était une chose que je savais pas trop mal faire. Pour un corner direct, il y a la qualité de ta frappe mais il faut aussi que le gardien soit mal placé ou qu'il se déchire, que la défense ne soit pas en place, ça fait pas mal d'aléas pour ça entre. Mais si tu ne cadres pas, il est dehors. Un seul but en blanc "Neuf fois sur dix les pas d'élan ne sont pas nickel, tu as des photographes, la bordure du terrain, des panneaux publicitaires, pas autant d'aisance que pour un coup franc, précise encore Jean-Christophe Thomas. Je me souviens de Sliskovic qui avait marqué ainsi avec l'OM auparavant, mais en Ligue1, ça fait longtemps qu'on n'a pas vu, de corners directs..."
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Voilà : deux saisons, un titre de Champion, une Ligue des champions, et un seul but en blanc. Mais les souvenirs de Thomas sont encore merveilleux lorsqu'il évoque ces deux années à Marseille. "J'ai eu quelques occasions, mais sans réussite et puis, je n'étais pas un buteur-né, plutôt un passeur. Dans une équipe de l'OM où il y avait de vrais buteurs. C'est une très belle période de ma carrière. Au-delà des résultats, le groupe était particulièrement agréable à vivre, très sympa." Un groupe sympa dont la carrière en coupe de France serait stoppée en quarts à Saint-Étienne, mais qui, à Munich, trois semaines plus tard, écrirait une page mémorable... Mario Albano ----------------------------- Lien vers la rencontre >>> Fiche joueur Jean-Christophe Thomas >>> |
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