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le seul but de "Galette"

OM-ANGERS 5 avril 1994 : retour fugace du SCO en D1, avec Bruno Germain capitaine et Christophe Galtier buteur sur un superbe penalty dans la lucarne, mais victoire logique des Olympiens.

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Cette saison était compliquée pour l'O.M., dans la foulée de l'affaire VA-O.M. Privé de coupe d'Europe, perdant Marcel Desailly et Alen Boksic à l'automne, subissant plusieurs blessures (Angloma, Voller), équipe olympienne entraînée par Marc Bourrier allait être devancée par le PSG, malgré l'éclosion d'Alain Boghossian et l'arrivée surprise de l'exceptionnel Sonny Anderson.

Début avril il restait toutefois une chance de rattraper Paris, malgré ce jour-là, les absences d'Éric Di Meco, Bernard Casoni, Jean-Philippe Durand et Boghossian. Alors que pour le SCO Angers, le retour en D2 était déjà inévitable. La rencontre allait donc se résumer à une bonne demi-heure avant un sommet général. Avec un but sur une talonnade de Rudy Voller, puis un second une volée de Dragon Stojkovic, auteur de la saison la plus aboutie, l'O.M. avait fait l'essentiel avant la 20e minute de jeu.

Premier penalty : pleine lucarne.

Mais un marseillais devait y ajouter son grain de sel : Christophe Galtier. Le défenseur central d'Angers, révélé à l'O.M. en 1985, qui s'était affirmé à Lille aux côtés de Rudy Garcia puis à Toulouse, avait fait un mauvais choix en s'engageant au SCO. Mais il allait marquer le seul but de sa carrière professionnelle.

 

"Il me semblait que c'était en fin de match... A la 21e minute ? Il avait un peu plus de pression alors, sourit l'actuel entraîneur du LOSC. Mais pourquoi ai-je tiré ce penalty ? J'avoue que je ne m'en souviens pas. C'est le seul de ma carrière et il n'était pas prévu. Notre tireur c'était Mustapha El Haddaoui, mais il était remplaçant ce soir-là. J'ai donc décidé d'y aller et les autres ne s'y sont pas opposés, voulant sans doute me faire plaisir parce que c'était dans ma ville. Mais moi, je n'ai pas le souvenir d'avoir tiré pour ça. J'ai tiré parce que je me sentais en confiance".

Pas de discussion non plus dans l'exécution de la sentence. Frappe pleine lucarne de la part de Christophe Galtier qui aurait donc dû en tirer d'autres s'il les tirait si bien.

"C'était face à Fabien que j'avais vu arriver tout jeune à Toulouse, mais je devais être sûr de moi, déterminé et relâché. Il faut dire que j'ai fait une bonne saison dans un contexte plutôt défavorable. Nous n'avions gagné que quatre matches. Le niveau de la D1 était très relevé parce que les meilleurs joueurs français étaient encore en D1 : Zidane, Deschamps, 'Duga', Djorkaeff..."

 

 

Le SCO pas prêt pour la D1

"Humainement, ce fut une belle année, mais catastrophique sur le plan sportif, le club était monté sans y être préparé, ce n'était pas le SCO d'aujourd'hui. J'étais parti de Toulouse où j'aurais dû prolonger mais le groupe des joueurs s'était opposé à l'entraîneur. Comme j'étais capitaine et porte-parole, j'ai payé pour tout le monde, alors que je n'étais pas l'instigateur d'un putsch. Je me suis retrouvé sans fortes propositions et comme Angers a rapidement voulu me recruter, j'ai fait ce choix. Ou j'ai vite compris que ce serait dur." 

A Nîmes avec Skoblar

Il est vrai que la saison suivante ce fut pire. "J'avais fait toute la préparation avec l'O.M. mais au dernier moment le président ne m'a pas fait signer. Je suis allé à Nîmes ou arrivait Skoblar comme entraîneur. Que des problèmes financiers ! Tout le monde a fini par partir et moi, j'ai résilié en janvier, puis obtenu de Lucas Peruzovic de pouvoir s'entraîner à l'O.M., sans contrat. En fin de saison, Henri Stambouli et Jean Michel Roussier m'ont fait signer et nous avons fait ensuite la remontée avec Gérard Gili.

Le SCO, de son côté, a dû attendre encore vingt ans pour retrouver la L1.

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Christophe Galtier >>>

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