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Francescoli marque bien

OM-METZ 05 août 1989 : l'Uruguayen, qui a signé trois jours plus tôt, alors que l'OM a concédé une surprenante défaite à Toulouse, permet de l'emporter. Aucun problème d'adaptation.

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Quand l'OM, qui sortait d'un doublé, est allé gagner 4-1 à Lyon pour l'ouverture du championnat, à l'été 1989, tout le monde a cru qu'on allait assister à un cavalier seul. Or dès la troisième journée, les champions sortants se sont inclinés ç Toulouse. Il fallait donc, quelques jours plus tard, remettre l'équipe sur de bons rails, malgré la longue absence de Karl Heinz Forster et la difficile adaptation de Chris Waddle. Avec une recrus de choix : Enzo Francescoli, qui avait signé à l'OM trois jours plus tôt dans le bureau d e Francis Andreu, le secrétaire général du TFC.

"Il venait du Racing connaissait le championnat, les joueurs, l'adaptation a été instantanée, techniquement et humainement, rappelle Gérard Gili. Quand tu fais venir un nouveau joueur, ce sont les autres qui décident si c'est un grand ou pas. Lui a été accepté sans problème. Chris a eu plus de difficultés dans le jeu parce qu'il arrivait d'Angleterre, sans parler français, il avait quelques kilos de trop, alors que régnait la canicule et il fallait trouver son meilleur poste.

Pour l'Uruguayen, pas de doute, il vient de succéder à Klaus Allofs. Dans un style, plus élégant et au final beaucoup moins efficace. Mais avec la classe et un état d'esprit sans faille pour son entraîneur. "Il vient jouer deuxième attaquant derrière Papin et il s'intègre tout de suite. C'est un grand footballeur, à la qualité technique exceptionnelle, au placement collectif intelligent il attirait le ballon. Il s'est rapidement fondu dans le groupe, en étant très altruiste, donnant de bons ballons à Jean-Pierre. Le puzzle technique s'est vite mis en place ; avec Waddle, c'étaient des joueur d'instinct, donc une réelle valeur ajoutée'.

Gérard Gili n'a donc pas d'hésitation : Pour la venue de Metz, Francescoli est titulaire comme deuxième pointe avec "JPP", soutenus par Vercruysse et Waddle. La formule offensive de toute la saison qui sera la meilleure de l'époque au nombre de buts marqués. Et pour ses débuts, l'ancien attaquant de River Plate, va être décisif. Avant la pause, il provoque une faute de Cartier le coup franc tiré par Waddle permet à "JPP" d'ouvrir la marque. Après la reprise, il obtient de nouveau un coup franc près de la surface, le tire lui-même et, aidé par le mur lorrain, il met le but du 2-0. La réduction de l'écart par Zénier en fin de rencontre, alors que Vercruysse vient de rater la balle de 3-0 devant Lama, viendra donner une plus juste analyse de la performance olympienne, qui n'est pas encore optimale.

Enzo s'impose. Il deviendra l'idole d'un jeune supporter du virage Nord nommé Zinedine Zidane.

"Impliqué dans les deux buts dès son premier match, on peut dire tout de suite que c'est une bonne acquisition, souligne Gérard Gili. Mais Enzo s'est révélé aussi un joyeux coéquipier, très apprécié. Une de ses grandes qualités était de ne pas être susceptible, mais au contraire un vrai bout en train. Il parlait français couramment puisqu'il avait passé quelques années au Matra Racing, mais parfois il inventait des mots en mélangeant le français et l'espagnol, il avait un accent dont beaucoup se moquaient et il en riait lui de même, il avait le sens de la répartie quand on le chambrait".

En dépit d'un but à Monaco, d'un autre àa Toulon, il devra attendre le 14 octobre pour marquer de nouveau au Vélodrome et le 28 pour être ovationné par tout le stade car il signe le but de la victoire face au PSG, d'une magnifique tête plongeante. " Il a tout de même marqué peu de buts au regard des occasions qu'il a eues. Son pourcentage était moins important que celui d'Allofs, conclut Gérard Gili. On se souvient à cet égard du fameux OM-Benfica où il aurait pu rentrer dans la légende, mais on se souvient surtout de ses occasions manquées. Parti à Cagliari travailler avec le jeune Claudio Ranieri, Enzo allait encore enchanter de nombreux spectateurs par son merveilleux toucher de baller et laisser un bon souvenir à tou ceux qui l'on côtoyé.

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