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Donnat, jeune buteur dans les pas de Bonnel

OM-LYON Octobre 1967 : premier match ensemble, premier but pour la jeune recrue, arrivée de CFA, et 50 ans d'amitié entre les deux futurs directeurs des sports de la ville d'Aubagne.

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Après une saison de réadaptation à la D1, l'O.M. devait, à l'été 1967, rebâtir une équipe pour aller un peu plus haut, malgré le départ de Skoblar, dont le prêt s'était terminé et qui retournait à Hanovre. Deux hommes clef des années à venir avaient signé : le jeune Jacky Novi de Nîmes, et le milieu international Joseph Bonnel, de Valenciennes. L'O.M. avait pris aussi l'ailier gauche de Bordeaux Laurent Robuschi et deux jeunes, Hubert Gueniche et Christian Donnat.

"Je suis marseillais, mais je jouais arrière en CFA, explique Christian Donnat. C'est Mario Zatelli qui avait repéré quelques jeunes et qui m'avait fait faire un essai, révélé concluant. L'effectif n'était pas très fourni ; à l'époque, en venait à peine d'instaurer le douzième homme et on ne parlait pas de coaching. C'est à la cinquième journée que Robert Domergue a eu besoin de moi et m'a emmené à Rouen où nous avons gagné, puis enchaîner sur une victoire à domicile et un nul à l'extérieur ; comme on ne changeait pas une équipe qui gagne, j'ai continué à jouer".

 

Un coup franc en deux temps

Christian Donnat avait dû sa première titularisation à l'absence de Jo Bonnel. "Son papa avait été victime d'un incendie domestique et avant son décès, Jo l'a longuement soutenu", rappelle-t-il. Après trois matches, Jo est revenu, mais Donnat n'est pas sortie et contre Lyon, le 7 octobre, ils évoluaient ensemble, au milieu, avec Jean Pierre Destrumelle pour la première fois. "L'entraîneur nous faisait souvent travailler par paires et j'ai eu la chance de m'entraîner souvent avec Jo, qui était un grand joueur et un exemple pour moi. De plus, nous restions souvent après les séances pour faire du rab et ça m'a permis de nouer une relation de confiance avec lui et d'apprendre énormément."

Face à Lyon, en fin de première période, l'O.M. bénéficie d'un coup franc et c'est le jeune qui s'y colle. "Les entraînements m'avaient permis de montrer que j'avais une bonne frappe, alors que j'étais plutôt fin, longiligne. Avec l'insouciance de la jeunesse, j'ai tiré, le mur a repoussé et j'ai repris en demi-volée pour tromper Chauveau et ouvrir le score. J'ai évidemment jubilé, mais c'est avec le temps que l'on prend vraiment conscience de ce que sais que de marquer un but pour l'O.M. au Vélodrome. Après Lekkak a égalisé, car Lyon, avec Di Nallo, Rambert, Maison, Prost qui débutait, avait une bonne équipe. Et puis c'est Joseph qui a mis le but de la victoire en fin de match.

 

Avec Bonnel a Béziers et Aubagne.

Le plus drôle, c'est que la semaine d'après, à Aix-en-Provence, pour le seul ASA - O.M. de D1, les buteurs et le score allaient encore être les mêmes. "J'ai marqué de volée de 25 mètres qu'on Varini et "Zé" mit le deuxième but ensuite."

Christian Donnat a encore joué quelques matches cette saison-là, puis la saison suivante, goûtant à la coupe d'Europe à Izmir ("ambiance de feu, terrain sablonneux"), puis il a quitté l'O.M. pour jouer plus souvent, quand Marcel Leclerc a fondé Paris Neuilly. Après quelques saisons au Red Star et à Nancy, il est redescendu dans le sud. Jo Bonnel venait de prendre Béziers et il m'a recruté. Après l'avoir eu comme partenaire, je l'ai eu comme entraîneur. Et toujours comme ami. Nous partagions des vacances, des tournois de sixte. Et quand il est parti, je suis allé à Aubagne avec lui, où j'ai été son adjoint, puis je lui ai succédé comme directeur des sports à la ville. Alain avec son décès, j'ai ressenti la perte d'un être cher.

L'O.M. qui n'avait envoyé aucun dirigeants ni, "ambassadeur" aux obsèques de Jo Bonnel, n'a pas dû le ressentir aussi fort.

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Christian Donnat >>>

 

 

 

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