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du 11 mai 2014

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Les Dames en blanc sont en marche

 

Vainqueurs 1-4 à Montauban au terme d'un match maîtrisé de bout en bout, soigné par des buts somptueux, les Olympiennes remportent leur troisième match et se rapprochent de la D2.

"Aimer, ce n'est pas donner et recevoir, c'est partager." La marche victorieuse des Olympiennes prend naissance dans leur vestiaire. Leur berceau. Des mots, une attention, une concentration. Tout est réglé au détail avec une rare minutie.

Dans les yeux de chaque joueuse, Christophe Parra capte l'attention et impulse le sens de l'histoire : "Dans une société invidualiste, vous incarnez les valeurs collectives. N'oubliez pas les filles, vous écrivez aussi l'histoire de l'Olympique de Marseille. C'est votre devoir."

Des mots forts. Le match est lancé.

La suite est une symphonie, une mise en image de plusieurs mois d'un travail coordonné avec des valeurs saines et tellement humaines.

Le football retrouve ses lettres de noblesse dans la simplicité.

Les " Dames en blanc " sont en marche, avec une sérénité si douce à partager.

Leur premier déplacement est celle d'une force tranquille. Un but exceptionnel de Cathy Abou Deraa au bout de 57 secondes de jeu, une frappe en coin de 30 mètres dans la lucarne opposée. La suite est une récitation.

Un corner vicieux de Pourquies pour se donner de l'air (3e), histoire de soulager les quelques fébrilités défensives observées en début de rencontre, un troisième but après 13 minutes de jeu.

Montauban est assommé. Dans les tribunes généreusement garnies, des yeux admiratifs, des commentaires flatteurs.

Portées par leur caractère sincère, les Olympiennes sont ambitieuses, trop. Elles partent à l'assaut des buts adverses, impulsent de la verticalité systématique malgré leur trois buts d'avance au lieu de poser le jeu, d'essouffler un adversaire foudroyé par une tornade blanche.

La réduction du score, sur une passivité défensive, n'y change pas grand-chose. La seconde période est collectivement plus sage. De la détermination sur chaque ballon, de l'impact, de l'abnégation dans la récupération. Des filles travaillant les unes pour les autres.

Quand soudain, le clou. Dans un grand numéro de soliste, une course folle, une marche vers demain, Léa Rubio, positionnée en pointe au retour du vestiaire, crucifie Montauban par avec une rare lucidité.

Cette histoire n'est pas finie. Avec leurs lacunes, gommées au quotidien par implication dans le travail quotidien, ces filles avancent sans prétention vers leur idéal. C'est un régal. Un bonheur...

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Réaction de Christophe Parra, l'entraîneur des Olympiennes, après la victoire à Montauban (1-4).

"C'était un match sérieux d'un point de vue sportif, moral, mental. On a vécu deux jours superbes avec le groupe. Les joueuses ont pu se retrouver et vivre ensemble. C'était la première fois. On a senti quelque chose qui se développait. C'est crescendo et il fait bon vivre dans ce groupe. Humainement, c'est extraordinaire. Vivre à leurs côtés est un bonheur et cela se ressent sur le terrain.

" On peut mieux faire, c'est vrai. On va travailler pour améliorer tout cela. Tout se fait avec beaucoup d'application, de réflexion, de sérieux, de solidarité de communication. Les ingrédients sont là. Ce groupe peut gravir de nombreuses montagnes.

"Si je ne me trompe pas, les trois premiers buts sont inscrits sur nos trois premières occasions. Cela nous a mis sur une voie positive et nous a permis de mettre en place le plan de jeu défini, préparé tout au long de la semaine.

" Il faut conserver tous les acquis pour les deux prochains déplacements. Je leur dis depuis très longtemps : il est important de se remettre en question après chaque match, semaine après semaine, entraînement après entraînement. Il n'y a rien de nouveau, nous sommes toujours sur la même dynamique. Il faut juste les sensibiliser encore plus, attirer leur concentration. Pour l'instant, elles adhèrent parfaitement. Quel bonheur de vivre avec elles !"

 

Auteur : Kevin Marcou

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