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 .Article de om.net

du 22 mars 2015

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Ca risque de faire mal

Deux mi-temps inégales, la première limitée techniquement et tactiquement, la deuxième à sens unique mais sans réussite, pénalisent les Olympiennes. Les voilà à cinq points de Nîmes, vainqueur (0-3) au Puy.

Deux mi-temps inégales, la première limitée techniquement et tactiquement, la deuxième à sens unique mais sans réussite, pénalisent les Olympiennes. Les voilà à cinq points de Nîmes, vainqueur (0-3) au Puy.

On ne sait s'il convient de s'arracher les cheveux ou, avec une pointe de philosophie, d'émettre un constat : le football est le juste reflet d'une réalité. Celle du moment forcément. Les Olympiennes ont péché pour ne pas avoir réuni tous les ingrédients.

Elles ont abandonné deux points précieux dans la course à l'accession face à une formation de Nivolas Vermelle vaillante et très bien organisée sur un terrain aux dimensions vraiment trop étroites pour leur animation. Avec courage et discipline, en obtenant le nul vital pour son maintien, Nivolas a peut-être scellé le sort des Olympiennes pour la fin de la saison.

D'une première mi-temps à l'envers, les Olympiennes ont péché dans la réflexion face à un bloc à mi-hauteur dont la ligne de quatre devant la défense a court-circuité l'animation traditionnelle de la formation de Christophe Parra. Il a manqué de la sûreté technique, de la fermeté dans les passes, des déplacements judicieux dans les intervalles pour déstabiliser un bloc adverse attentiste mais plus appliqué dans sa gestion des transitions, plus en mouvement aussi.

Certes, Nivolas n'a pas mis les Olympiennes hors de position, mais une frappe d'Emerard sur le poteau aurait pu rafraîchir un peu plus les idées aux Olympiennes, après deux occasions de Pizzala et Pourquies dégagées sur la ligne.

Nivolas a mieux démarré, son premier quart d'heure en témoigne. Sans être incisifs, les déplacements des Iséroises ont été justes, appliqués. Elles ont longtemps rivalisé au milieu, dans un espace où les Olympiennes n'apportaient pas la fluidité nécessaire pour avancer avec cohérence. Alors, c'est vrai, la rigueur défensive olympienne a permis de contenir l'animation adverse, mais par manque d'application, les Olympiennes ont offert à Nivolas sa seule véritable occasion de but.

La deuxième période ? Comment dire ? Une attaque-défense. Quarante-cinq minutes durant, les Olympiennes ont mis du rythme, enfin, un peu plus de vitesse dans leurs transmissions. Elles ont agressé les buts de Robin, décisives à plusieurs reprises. Des occasions à répétition, une équipe de Nivolas accrocheuse sur tous les ballons, un manque de lucidité offensive aussi de la part des Olympiennes n'ont pas permis de trouver la terre promise. Des défaillances dans les prises d'information, des angles de passes inappropriés ont altéré la volonté de projection des Olympiennes et limité la répétition des percussions. Elles ont y mis du coeur, nul ne leur reprochera, mais de manière désordonnée. Au point de s'énerver face à leur impuissance, de discuter inutilement au lieu de se concentrer essentiellement sur le jeu. Anais Hatchi a même sorti un coup franc dans la lucarne sinon la coupe aurait été pleine.

Il a manqué un but pour récompenser leur deuxième période. Il n'est jamais venu.

Non, rien n'est perdu et la tête devra porter la formation de Christophe Parra pour croire encore en son étoile. Mais les Olympiennes n'ont plus leur destin entre leurs mains.

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La réaction de Christophe Parra après OM 0-0 Nivolas Vermelle - Saison 2014-15 - D2 féminine - Groupe C - 16e journée.

"On peut diviser le match entre plusieurs segments. En première, nous sommes tombés sur une équipe venue pour rester bien en place, pour nous attendre et elle nous a contrariés dans nos circuits avec un bloc à mi-hauteur et on s'est mis en danger tout seul. Cela nécessite des enchaînements techniques de qualité et des déplacements et nous avons eu beaucoup de mal. Nous ne sommes pas arrivés à contourner leur pressing en nous entêtant dans un circuit et en oubliant d'ouvrir le bon tiroir.

"En deuxième, le côté athlétique a fait la différence au fil du match. Nous avons eu l'emprise sur le jeu ce qui nous a fait défaut dans la première période. On a corrigé certains points pour se retrouver plus vite dans les 30 derniers mètres adverses. On ne l'a pas mal réalisé malgré de grossières erreurs techniques dans la phase de progression qui aurait pu nous coûter cher à un moment. Sur la fin, il y a une multiplication de situations de but où l'exigence doit permettre aux joueuses de faire la différence. On peut parler de manque de réussite, je préfère parler d'exigence. Avec toutes occasions, il est dommage de ne pas parvenir à se mettre à l'abri.

"La fin de match résume la problématique depuis quelque temps avec une incapacité à pouvoir finir. Sur le plan défensif, je tiens à féliciter le retour d'Amandine Blanc. Elle a montré une très grande détermination et a aidé à ne pas prendre de but. Se livrer est une chose mais en attaque rapide il est souvent possible d'être mis hors de position.

"Les filles bossent, donnent le maximum. Le reste se joue sur du détail, c'est l'exigence du haut niveau. On apprend, on apprend tous... "

 

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