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Résumé Le Provencal

du 27 août 1970

 

SEDAN TAILLE EN PIECES

 

SKOBLAR (2), LOUBET (2)

et COUECOU buteurs du jour

Décidément, le public marseillais n'est pas rancunier. Ou si peu.

Et c'est encore très nombreux qu'il a répondu pour ce deuxième match de championnat de la saison.

D'ailleurs, tout se prête au succès populaire de la rencontre. Un temps idéal - soirée douce ou il fait bon vivre quelques heures de sport - et aussi débat sinon capital du moins très important.

Après la défaite sans appel de Nîmes, il s'agit de savoir si ce faux pas des Olympiens n'est qu'un simple incident de parcours ou alors annonce une baisse de régime.

Pour avoir bavardé à bâtons rompus avec quelques-uns des Marseillais avant le début de la rencontre, nous sommes rassurés : aucun d'eux ne semble traumatisé par le 3 à 0 de samedi dernier. Au contraire, et les rentrant : Di Caro et Kula, ne sont pas les moins conscients de l'importance de l'enjeu. Ils savent qu'il serait impardonnable de gâcher leur chance.

Durant la deuxième mi-temps du match de rugby les gradins se garnissent. On sent le public prêt à vibrer. Ne serait-ce qu'aux nombreux coups de clairon qui déchirent l'air.

Et comme Marseille XIII tout de blanc vêtu lui aussi caracole, c'est bon signe.

Annonce des joueurs de l'O.M., des applaudissements, mais l'entrée de l'équipe sur le terrain provoque des mouvements divers.

On le sait, qui aime bien châtie bien...

Autre bon signe : dès la première minute, le blond Kula dégage avec décision ; il est aussitôt adopté par les spectateurs.

"On dirait Gransart", entendons-nous dans la tribune voisine.

Pression marseillaise

A la quatrième minute, l'O.M. obtient son premier corner, sur lequel Magnusson est bousculé par Rastoll. L'arbitre M. Uhlen demeure impassible.

Belle combinaison Loubet - Di Caro, mais un hors-jeu de Loubet annihile l'action. La balle se déplace rapidement d'un camp à l'autre, sans résultat tangible. À l'aile gauche, Diego Lopez et le jeune Sedanais Pierron se livrent un duel spectaculaire.

La première action dangereuse se situe à la 10me minute. Elle est en faveur des marseillais, Loubet obligeant Barré a dégagé en catastrophe et en corner jusque devant Tordo.

Encore une subtile manoeuvre signée Bonnel - Loubet, mais ce dernier tir dans les nuages. Dommage. Mais ce n'est que partie remise.

Deux buts en 3 minutes

Hodoul amorce une contre attaque, au terme d'un slalom, transmet à Bonnel, qui prolonge sur Skoblar.

Le Yougoslave, de volée, place un bolide sur lequel Tordo ne peut absolument rien. Un but de rêve, très difficile à réaliser et qui soulève l'enthousiasme du stade.

Au terme exactement du premier quart d'heure, l'O.M. prend donc avantage. Deux minutes plus tard, nouvel exploit signé encore Skoblar.

Sur un sens de Lopez, lancé à l'attaque par Bonnel, le Yougoslave marque d'une pichenette, après que Di Caro ait sauté, le ballon lui passant juste au-dessus, mais obligeant le goal sedanais à commettre une faute.

À 2 à 0, l'O.M. prend le match en main.

Il continue d'ailleurs à dominer, Magnusson jetant souvent le trouble à son aile droite.

Côté Sedanais, on tente de réagir et aussi bien Fugaldi que Dellamore ou Hardouin échouent sur la défense phocéenne, bien groupée.

26me minute : Skoblar décidément en verve, oblige Tordo, d'un retourné acrobatique, à s'y reprendre à deux fois pour bloquer la balle.

Une timide réplique ardennaise, le coup franc tiré par Dellamore, qui surprend Escale, Zvunka, toutefois, éloignant le danger.

Les visiteurs s'enhardissent et Escale dévie une tête dangereuse de Fugaldi, qui rebondit sur la barre avant de sortir en corner. Nouveau tir de Fugaldi mais directement dans les bras d'Escale (38e minute).

A Loubet, le 3me but

Réponse du berger à la bergère, mais payante cette fois. Sur un exemplaire travail de Magnusson, Charly Loubet reprend la limite de la surface de réparation sedanaise et fusille Tordo. Encore un but magistral et réalisé dans le meilleur style.

Les Marseillais littéralement déchaînés en cette fin de mi-temps, exerce une terrible pression sur leurs rivaux, au point de faire presque cavalier seul. La leçon de Nîmes porte ses fruits et les Sedanais, médusés, ne savent plus où donner de la tête.

C'est au tour de Jacky Novi de prendre sa chance. Il obtient un corner juste avant le coup de sifflet annonçant la mi-temps.

Skoblar... pour rien

Dès la 50e minute, Skoblar marque son troisième but de la soirée sur un centre merveilleux de précision de Magnusson, but irréprochable et que pourtant l'arbitre annule après avoir consulté son collègue la touche qui a levé son drapeau pour signaler un hors-jeu imaginaire.

À vrai dire, nous voyons mal comment M. Uhlen peut prendre une telle décision. Heureusement l'O.M. mène à ce moment-là par 3 à 0 et le public hurle sa colère se calme assez vite.

Enfin Couecou

Le festival des "blancs" continue alors que quelques voix s'élèvent dans la tribune Jean-Bouin pour scander le nom de Couecou.

Une longue transversale de Dellamore oblige Escale à se détendre (60e) et c'est à cet instant précis que Didier Couecou rentre sur le terrain, prenant la place de Di Caro ; il rate d'ailleurs son premier contrôle, sans doute par manque d'échauffement.

Le rythme baisse légèrement et Louis Dugauguez en profite pour faire rentrer Medot, son numéro 12. Le Bihan regagnant le banc de touche.

Les minutes deviennent plus longues et alors que nul ne s'y attend, Couecou réussit enfin "son" but marseillais d'un coup de tête puissant et admirablement placé (72e).

Nous soulignons que Charly Loubet se trouvait à la base de ce quatrième point, ayant servi son partenaire, grâce à un centre d'une diabolique précision.

La victoire de l'O.M. tourne presque à la démonstration, Skoblar et son compère Magnusson se livrant à de rares prouesses techniques.

Au rythme des "Ollé", le Suédois au dribble ensorcelé s'amuse comme un petit fou. Et un de ses slaloms trouve Loubet à la réception, qui ne laisse pas passer sa nouvelle chance (80e minute).

Dans l'arène du boulevard Michelet, ce cinquième but provoque une folle joie et les Sedanais abasourdis, connaissent une véritable déroute.

Les véritables instants de la rencontre ne font que prolonger le leur calvaire, et celle-ci s'achève alors qu'une nouvelle fois Magnusson joue avec ses opposants directs au chat et à la souris.

Quelle splendide et méritée revanche !

Gérard PUECH

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Feu d'artifice de l'attaque marseillaise

Fort impressionnés par le jeu large, direct, viril, qui avait permis, samedi aux Nîmois de les tailler en pièces, les Marseillais mortifiés par leur lourde défaite, avaient convenu d'adopter, pour prendre une éclatante revanche sur le sort, cette méthode, selon laquelle l'ardeur et l'engagement sont portés, selon la formule même du président, jusqu'à la "limite de la régularité".

Autant dire qu'aucun cadeau ne fut fait par la défense marseillaise aux jeunes et valeureux attaquants ardenais, et ces derniers, ne pouvant conserver la balle, toute l'équipe au maillot blanc porta le jet et le danger dans le camp adverse, exerçant une pression qui n'allais pas tarder à porter ses fruits.

x x x

En fait, au milieu de la première mi-temps, grâce à des actions heureusement conjuguées entre défenseurs et attaquants, l'O.M. avait porté à son rival des coups décisifs et l'avait estoqué en quatre minutes, à peu près de la façon dont il avait été assommé à Nîmes...

On sait le peu de bénéficie retiré dans l'ensemble des montées offensives des défenseurs... Hodoul et Lopez s'employèrent habilement à réhabiliter cette tactique... la contre-attaque du premier menée en slalom à travers les lignes sedanaises et terminée par une passe précise, fut un modèle du genre, et à l'origine directe du premier but de Skoblar, extrêmement précieux, qui décontracta toute une équipe marseillaise qui en avait besoin.

Le second, qui n'est pas toujours très précis dans ces centres, en réussit peu après deux absolument parfaits, dont le premier fut transformé en but par Skoblar et le second repris, toujours par le virtuose yougoslave d'un retourné extraordinaire que Tordo eut le plus grand mal à parer...

x x x

Les défenseurs ayant largement pris leur part dans l'élaboration de la victoire, ce fut au tour de Magnusson de faire passer de bien sombres minutes à son garde du corps Rastoll.

Le Suédois, aussi brillant qu'à Nîmes, allait non seulement se mettre en évidence par ses dribbles, mais encore donner vers le centre des balles précises, sont l'une permit à Loubet de marquer, de façon magistrale, le but qui mettait fin à toute incertitude quant au résultat final, et l'autre, le dernier, bouquet du feu d'artifice marseillais.

x x x

Ainsi, après la déception enregistrée à Nîmes, toute l'équipe marseillaise doit être félicitée dans son ensemble pour avoir si, aussi magistralement, surmonter son amertume et redresser remarquablement la situation.

La formule rétablie par Mario Zatelli, nettement plus rationnelle que celle des précédentes rencontre, y est sans doute pour quelque chose.

Bien soutenus par Bonnel et Novi, profitant du repli des intérieurs ardennais Le Bihan et Hardouin, pour appuyer leur attaque, Magnusson et Skoblar furent les joyaux de l'équipe et évoluèrent, de même que le vif Charly Loubet, avec une facilité qui tourna parfois à la démonstration, face à des adversaires qui ne sont pourtant pas les premiers venir et défendent toujours leurs chances avec la plus grande détermination.

x x x

Sedan, largement battu, littéralement taillé en pièces, vaut sans doute mieux que cette faible résistance. Rares sont les joueurs ardennais qui aient surnagé dans ce véritable naufrage, en dehors de l'inusable Salem, qui ne pouvait, à lui seul, colmater les brèches. Quant aux jeunes vedettes sedanaises, elles se mirent rarement en évidence.

Il nous faut cependant porter un fait à l'actif des visiteurs ; dominés, ils n'ont jamais fermé le jeu, et leur défense, submergée, n'utilisa jamais les expédients pour limiter les dégâts, à l'image du grand Rastoll, stoïque et correct devant les dribbles diabolique de Magnusson déchaîné ;

"Nous faisons avec les moyens du bord, devait nous dire Louis Dugauguez... mais matraquer pour masquer nos faiblesses, ce n'est pas le genre de la maison !"

Bravo donc à ces Sedanais bons perdants.

x x x

Ange Di Caro lançait, dès le coup d'envoi, toutes ses jeunes forces dans la bataille, il luttait comme un lion sur tout le front de l'attaque, mais, victime de sa générosité, il faiblissait nettement par la suite. Aussi ne s'étonna-t-on pas de le voir remplacer par Couecou à la 60ème minute.

Le joyeux Didier, quelques minutes après son entrée en jeu, voyait ses voeux récompensés grâce à une remarquable reprise de la tête qui allait se loger dans la lucarne ! Saluons cette réussite, longtemps attendue, qui devrait le mettre enfin en confiance.

Un mot enfin, sur Edouard Kula qui, avec solidité, sobriété et précision, réussit d'excellents débuts et dut, d'entrée, adopté par le public.

Une excellente soirée, donc, sur tous les plans !

Louis DUPIC

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Le Président LECLERC : "Nos joueurs

ont lavé l'affront de NIMES !"

Hier soir, ce n'était plus le vestiaire des longues figures. Aux visages tristes de Nîmes, avait succédé une gaîté générale. Sans éclats de vois, bien entendu mais cette joie du travail parfaitement accompli.

Ainsi, Mario Zatelli lançait-il à la cantonade, triomphant :

"Aujourd'hui, j'ai rajeuni de dix ans ! Et croyez-moi, je vais passer une belle soirée".

Puis, s'adressant à ces joueurs poursuivait : "Vous vous êtes rachetés. Devant Sedan, vous avez prouvé que vous étiez des hommes, des vrais..."

Oui, l'O.M. a signé face aux Ardennais un des plus beaux exploits de sa carrière.

Comme le faisait volontiers remarquer le président Leclerc :

"Ils ont su laver l'affront de Nîmes. Voyez-vous une défaite stimule toujours ceux qui l'ont subie. Par ailleurs, je crois que le spectacle a été fort intéressant et le public l'a fait savoir. Que voulez-vous, l'O.M. subit toujours une "rouste" dans sa saison. L'an dernier c'était à Kaisenslautern (6 à 0). Cette fois Nîmes nous a donné la leçon. Mais nos joueurs ont prouvé qu'ils possédaient un solide tempérament. Ils ont réagi. Je les en remercie..."

Coté joueurs, on remarquait la densité du jeu.

Ainsi Hodoul notait : "Ces Sedanais bougent terriblement sur le terrain. Avec leur dépense d'énergie, il faut lutter au coude à coude et croyez-moi, nous ne nous sommes pas amusés derrière, contrairement à ce que le score pourrait laisse croire".

Opinion reprise par Jean-Paul Escale déplorant pour sa part la faiblesse de l'éclairage.

"En première mi-temps, je n'y voyais absolument rien. Heureusement ils furent maladroits".

Charly Loubet pour sa part, rayonnait :

"Encore deux buts à mon actif. Je suis heureux. Mais tout le monde a joué un match remarquable et on s'est donné de bons ballons.

Calme mais souriant, Jacky Novi reprenait.

"Oui, pourquoi le cacher, je préfère opérer au milieu du terrain. A ce poste plus qu'à celui d'arrière, on éprouve la joie de jouer. On fait des efforts mais avec envie. Je crois que mon style s'adapte mieux a cette place. Enfin, on a gagné la rencontre qu'il fallait remporter. Mais ce résultat prouve qu'il n'y a aucune règle en football. A chaque match sa vérité.

Il est vrai que Novi et Bonnel furent des animateurs hors-pair.

Pour Kula, ce premier contact était primordial :

"Je pense avoir réussi le test, nus disait-il, mais j'ai mal aux jambes. Sans doute à cause de mon manque d'entraînement. Le public m'a-t-il adopté ?"

Nous l'avons très vite rassuré sur ce point.

Le capitaine Jules Zvunka lui aussi était radieux :

Je pense que nous avons tous prouvé ce soir nos qualités Morales. Le public nous a sifflés certes, à notre entrée sur le terrain, mais je crois qu'ils agissaient plus par dépit que rancoeur... Qui aime bien, châtie bien, n'est-ce pas !"

Ce soir, l'équipe est apparue mieux équilibrée et elle a su réagir dans des conditions difficiles ; ca fait bougrement plaisir".

Brave Jules, qui sait toujours payer de sa personne et donner l'exemple de sa générosité.

De leur côté, Roger Magnusson et Josip Skoblar, avant d'entrer sous la douche se contentaient d'un laconique : "ça va, ça va..."

Mais le Yougoslave pestait aussi pour son but refusé pour un imaginaire hors-jeu.

Enfin revenons à Mario Zatelli : "Après la défaite de Nîmes, il ne m'a pas fallu longtemps pour comprendre ce qui n'allait pas. J'ai pris le taureau part les cornes. Vous avez vu le résultat. Et je continue à affirmer que nous ne serons pas loin des premiers.

"Kula ? C'est l'une de mes plus grandes satisfactions.

"Le recrutement d'un autre joueur ? Peut-être".

x x x

Côté sedanais, on parlait peu, sinon pour reconnaître la supériorité de l'adversaire.

Et Louis Dugauguez répétait : "L'O.M. était ce soir le meilleur. Rien à dire sur notre défaite !"

Nous en conviendrons volontiers.

G.P.

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Résumé Le Provencal

"CORSE"

du 27 août 1970

  

L'O.M. ECRASE SEDAN

Décidément le public marseillais n'est pas rancunier. Ou si peu.

Et c'est encore très nombreux qu'il a répondu pour ce deuxième match de championnat de la saison.

D'ailleurs, tout se prête au succès populaire de la rencontre. Un temps idéal - soirée douce où il fait bon vivre quelques heures de sport - et aussi débat capital du moins très important.

Après la défaite sans appel de Nîmes, il s'agit de savoir si ce faux pas des Olympiens n'est qu'un simple incident de parcours ou alors annonce une baisse de régime.

Pour avoir bavardé à bâtons rompus avec quelques-uns des Marseillais avant le début de la rencontre, nous sommes rassurés : aucun d'eux ne semble traumatisé par le 3 à 0 de samedi dernier. Au contraire, et les rentrants : Di Caro et Kula, ne sont pas les moins conscients de l'importance de cet enjeu. Ils savent qu'il serait impardonnable de gâcher leurs chances.

Durant la deuxième mi-temps du match de rugby les gradins se garnissent. On sent le public prêt à vibrer. Ne serait-ce qu'aux nombreux coups de clairons qui déchirent l'air.

Et comme Marseille XIII tout de blanc vêtu lui aussi caracole, c'est bon signe.

A l'annonce des joueurs de l'O.M., des applaudissements, mais l'entrée de l'équipe sur le terrain provoque des mouvements divers.

On le sait, qui aime bien châtie bien...

Autre bon signe : dès la première minute, le blond Kula dégage avec décision ; il est aussitôt adopté par les spectateurs.

"On dirait Gransart", entendons-nous dans la tribune voisine.

Pression marseillaise

A la quatrième minute, l'O.M. obtient son premier corner, sur lequel Magnusson est bousculé par Rastoll. L'arbitre M. Uhlen demeure impassible.

Belle combinaison Loubet - Di Caro, mais un hors-jeu de Loubet annihile l'action. La balle se déplace rapidement d'un camp à l'autre, sans résultat tangible. A l'aile gauche, Diego Lopez et le jeune Sedanais Pierron se livrent un duel spectaculaire.

La première action dangereuse se situe à la 10me minute. Elle est en faveur des Marseillais, Loubet obligeant Barre à dégager en catastrophe, et en corner juste devant Tordo.

Encore une subtile manoeuvre signée Bonnel - Loubet, mais ce dernier tire dans les nuages. Dommage. Mais ce n'est que partie remise.

Deux buts en 3 minutes

Hodoul amorce une contre-attaque, au terme d'un slalom, transmet à Bonnel, qui prolonge sur Skoblar.

Le Yougoslave, de volée, place un bolide sur lequel Tordo ne peut absolument rien. Un but de rêve, très difficile à réaliser et qui soulève l'enthousiasme du stade.

Au terme exactement du premier quart d'heure, l'O.M. prend donc l'avantage. Deux minutes plus tard, nouvel exploit signé encore Skoblar.

Sur un centre de Lopez, lancé en attaque par Bonnel, le Yougoslave parque d'une pichenette, après que Di Caro ait sauté, le ballon lui passant juste au-dessus, mais obligeant le goa sedanais à commettre une faute.

A 2 à 0, l'O.M. prend le match en main.

Il continue d'ailleurs à dominer, Magnusson jetant souvent le trouble à son aile droite.

Côté Sedanais, on tente de réagir et aussi bien Fugaldi que Dellamore ou Hardouin échouent sur la défense phocéenne, bien groupée.

26ème minute : Skoblar, décidément en verve, oblige Tordo, d'un retourné acrobatique, à s'y reprendre à deux fois pour bloquer la balle.

Une timide réplique ardenaise, le coup franc tiré par Dellamore, qui surprend Escale, Zwunka, toutefois éloignant le danger.

Les visiteurs s'enhardissent et Escale dévie une tête dangereuse de Fugaldi, qui rebondit sur la barre avant de sortir en corner. Nouveau tir de Fugaldi mais directement dans les bras d'Escale (38e minute)

A Loubet, le 3me but

Réponse du berger à la bergère, mais payante cette fois. Sur un exemplaire travail de Magnusson, Charly Loubet reprend à la limite de la surface de réparation sedanaise et fusille Tordo. Encore un but magistral et réalisé dans le meilleur style.

Les Marseillais, littéralement déchaînés en cette fin de mi-temps, exercent une terrible pression sur leurs rivaux, au point de faire presque cavalier seul. La leçon de Nîmes porte ses fruits et les Sedanais, médusés, ne savent plus où donner de la tête.

C'est au tour de Jacky Novi de prendre sa chance. Il obtient un corner juste avant le coup de sifflet annonçant la mi-temps.

Skoblar... pour rien

Dès la 50ee minute, Skoblar marque son troisième but de la soirée sur un centre merveilleux de précision de Magnusson, but irréprochable que pourtant l'arbitre annule après avoir consulté son collègue de la touche qui a levé son drapeau pour signaler un hors-jeu imaginaire.

A dire vrai, nous voyons mal comment M. Uhlen peut prendre un e telle décision. Heureusement l'O.M. mène à ce moment-là par 2 à 0 et le public hurlant sa colère se calme assez vite.

Enfin Couecou

Le festival des "blancs" continue alors que quelques voix s'élèvent dans la tribune Jean Boin pour scander le nom de Couecou.

Une longue transversale de Dellamore oblige Escale à se détendre (60e) et c'est à cet instant précis que Didier Couecou rentre sur le terrain, prenant la place de Di Caro ; Il râte d'ailleur son premier contrôle sans doute par manque d'échauffement.

Le rythme baisse légèrement et Louis Dugauguez en profite pour faire rentrer Medot, son numéro 12, Le Bihan regagnant le banc de touche.

Les minutes deviennent plus longues et alors que nul ne s'y attend, Couecou réussit enfin "son" but marseillais d'un coup de tête puissant et admirablement placé (72e)

Nous soulignons que Charly Loubet se trouvait à la base de son quatrième point, ayant servi son partenaire, grâce à un centre d'une diabolique précision.

La victoire de l'O.M. tourne presque à la démonstration, Skoblar et son compère Magnusson se livrant à de rares prouesses techniques.

Au rythme des "Ollé", le Suédois au dribble ensorcelé s'amuse comme un petit fou. Et un de ses slaloms trouve Loubet à la réception, qui ne laisse pas passer sa nouvelle chance (80e minute)

Dans l'arène du boulevard Michelet, ce cinquième but provoque une folle folie et les Sedanais, abasourdis, connaissent une véritable déroute.

Les derniers instants de la rencontre ne font que prolonger leur calvaire, et celle-ci s'achève alors qu'une nouvelle fois, Magnusson joue avec ses opposants directs au chat et à la souris.

Quelle splendide et méritée revanche !

Gérard PUECH

 

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