OM1899.com

 .Article de om.net

du 19 septembre 1999

OM 4-2 MHSC : L'OM a retenu la leçon

 

Très réaliste, l'OM a bien rebondi après la déception de Milan, battant spectaculairement Montpellier, 4-2.

L'OM n'a pas seulement rebondi après le match de Milan. Il a aussi fait bon usage du principal enseignement de la soirée de Ligue des Champions : quand elle est réaliste une équipe peut se sortir brillamment de n'importe quel mauvais pas.

Car samedi, les Olympiens mirent un certain temps à rentrer dans leur match. Les jambes semblaient lourdes. Et les têtes manquaient d'idées. Les Héraultais y décelèrent une invitation à faire étalage de leur audace. Et comme ils n'en manquent pas depuis leur retour parmi l'élite, la première demi-heure ne fut pas la plus tranquille qu'ait vécue la défense marseillaise cette saison. Marveaux et Montano eurent les munitions pour exécuter Mandanda. Mais il y eut toujours un Bonnart ou un Heinze pour jouer les gilets pare-balles.

A mesure que l'OM balbutiait son football, Montpellier affichait ainsi des ambitions grandissantes. Heureusement, il n'y avait pas un Pippo Inzaghi dans les rangs montpelliérains.

Les doutes, qui parsemaient les gradins, allaient pourtant être violemment chassés du stade. A la 31e, Niang s'échappa à gauche, tout en puissance, avant de voir Lucho en retrait. L'Argentin n'eut alors aucune difficulté à battre Jourdren du droit.

Malgré une balle d'égalisation, Montpellier ne s'en relèvera jamais vraiment. Car lors des sept minutes qui s'écoulèrent ensuite, l'équipe de Girard vit son retard augmenter dans des proportions trop larges pour imaginer une fin heureuse.

Deux nouveaux buts accentuèrent l'avance olympienne. Sur le premier, Mandanda dégagea au loin vers Lucho. Contrôle et remise instantanée pour Niang, et début du festival du Sénégalais. Trois joueurs se dressèrent face à lui. Il les slaloma comme des piquets, et s'ouvrit tout seul le chemin du but avant d'ajuster le portier (2-0, 34e).

Une action aussi spectaculaire que celle en ouverture du championnat à Grenoble. Cela ne consolera par Montpellier qui coula pour de bon à la 38e. Lucho, à une touche de balle, glissa dans la profondeur à Cissé pour le 3e but marseillais. Un vrai " Lushow ". Et un air sud-américain de monter des virages pour saluer la finesse et la vision du jeu de l'Argentin.

A la pause, le score (3-0) accablait les visiteurs. Et le fardeau s'alourdît encore après la reprise, avec une tête victorieuse de Diawara sur un corner de Cheyrou (4-0, 51e).

Autant dire qu'il n'y avait plus de match, et que Didier Deschamps put ensuite offrir à Lucho à la fois du repos et une sortie à la hauteur de sa première belle prestation, en lançant Ben Arfa dans le dernier quart d'heure.

Tout à son bonheur de voir son OM sur le point de signer son premier succès au Vélodrome, le stade s'anima de plusieurs " olas ".

Mais Belhanda brisa la vague humaine, d'une frappe imparable depuis l'entrée de la surface (4-1, 74e). Avant qu'à la 87e, Souleymane Camara ne profite d'un penalty pour compléter le score et adoucir le goût de la défaite.

En attendant PSG-Lyon demain, l'OM s'installe à la deuxième place, dans la roue de Bordeaux (1er avec deux points d'avance).

Auteur : Laurent Oreggia

 

 

Toute reproduction intégrale ou partielle des textes ou photos est strictement interdite.