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 .Article de om.net

du 8 mai 2010

L'OM a joué le jeu

A dix pendant une heure après l'exclusion de Mandanda, les Olympiens ont mené deux fois avant de s'incliner en fin de match face à des Lillois en quête de podium.

Réduits à dix au bout d'une demi-heure de jeu, l'OM menait encore face à Lille à dix minutes de la fin. Ca suffit pour montrer qu'il s'agit là d'un bien beau champion.

Face à des Dogues prêts à tout pour décrocher une place sur le podium, ces Olympiens, qui ne jouaient pour rien d'autre que balader leur titre, ont réalisé une performance haut de gamme en ne craquant que dans les derniers instants. Couronne sur la tête, ils ont gardé leurs valeurs pour mettre pendant longtemps en échec des Nordistes remontés : rigueur, sérieux et efficacité maximale. C'est Lille qui a tremblé à l'idée de voir la Champions League lui filer sous le nez. Mais que faire face à une équipe qui joue son championnat quand on l'a soi-même gagné trois jours auparavant ?

La grosse question qui circulait à Villeneuve d'Ascq avant la partie était donc de savoir quel serait le visage des champions au Stadium Nord ? Sur la pelouse, Didier Deschamps choisissait de faire tourner sans pour autant chambouler son équipe. Taiwo, Cheyrou, Koné ou Ben Arfa profitaient des blessures et méformes pour débuter. Après le choix des hommes, leur motivation suscitait aussi des interrogations. Sur un travail énorme dans l'axe, Cheyrou décalait Niang sur la gauche et le Sénégalais d'enrouler le cuir avec amour pour battre Landreau (0-1, 7e). De quoi lever le voile sur les doutes des plus septiques.

Alors certes, les Olympiens n'étaient pas déchaînés et on sentait bien que le titre avait été bien fêté mais ils géraient avec sérieux.

Si Frau passait devant Mandanda mais ne cadrait pas (22e), l'enjeu énorme pour le LOSC les amenait à être plus entreprenants. Et la vitesse de Gervinho fit des ravages. Le petit Ivoirien éventrait l'axe marseillais et son crochet sur le portier marseillais l'obligeait à déséquilibrer le Dogue. Aussi rigide que l'est le règlement, l'arbitre expulsait Mandanda - qui finissait là sa saison - et désignait le point de penalty. Double peine aveugle qui forçait le coach à sortir Ben Arfa pour faire entrer Andrade. En spécialiste de l'exercice, Cabaye battait le Brésilien à contre pied (1-1 s.p., 28e). Les cartons pleuvaient comme la météo actuellement, la tête rusée de Frau passait près (29e) mais le champion en a vu d'autres cette saison.

Dans le crépuscule de la première période, le corner de Lucho était repris de la tête par Cheyrou sur Landreau. Il repoussait dans les pieds d'Hilton qui marquait d'une reprise sèche (1-2, 45e+3). Effrayant de réalisme, l'OM avait déjà montré qu'il n'était pas venu dans le nord pour visiter le centre-ville.

Mais l'entrée de De Melo à la pause à la place d'un milieu montrait clairement les desseins du LOSC : c'était le match à gagner. Et les rouges s'y sont appliqués pendant longtemps. Souvent, il y eut la pagaille dans la surface des Marseillais mais il y avait toujours quelqu'un pour repousser l'assaut. Andrade était énorme devant Gervinho (65e) et De Melo (80e) alors qu'auparavant Cissé ou Hilton venaient le suppléer devant la ligne.

Le siège durait et les fortifications olympiennes cédaient assez logiquement au final. D'abord sur une tête piquée de De Melo (2-2, 80e). Et alors que Lille allait terminer le match à près de 20 corners et que l'arbitre semblait bien trop apprécier le spectacle pour siffler la fin, l'ultime saillie fut la bonne pour les locaux. Sur un énième corner, Debuchy reprenait de la tête au premier poteau dans une certaine effusion (3-2, 90e+4).

Avec la saison qu'il a réalisé, le LOSC mérite bien de jouer l'Europe. L'OM a d'autres préoccupations. Il a un titre de champion à présenter à son public samedi prochain face à Grenoble.

Auteur : Emmanuel Jean

 

 

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