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Résumé Le Provencal

du 07 février 1949

En perte de vitesse, L'O.M. doit

concéder le match nul (2-2)

aux niçois en nets progrès

On attendait avec impatience la nouvelle "production" de l'O.M. après sa série, de qualités... à l'extérieur. On "savait" que le onze phocéen était aux prises avec l'adversité, que ses déboires étaient dus à la malchance qu'à un abaissement de sa propre valeur. Du moins, à coté de certains comptes rendus de Nancy, de Paris et de Rennes, peu favorable à la valeur des marseillais. Les dirigeants olympiens s'étaient-ils efforcés de nous convaincre des effets malheureux des maladies ou des blessures de certains joueurs.

Il y avait du vrai, mais...

Ces "données" se sont justifiées hier à nos yeux, car les blessés et les malades, que le courage avait amenés jusqu'au stade, ont témoigné d'une carence manifeste dans leurs actions. Que ce soit Nagy, Scotti, Bastien ou Robin, tous, à l'exception du hongrois et du capitaine qui n'ont cependant pas joué sur un rythme régulier, ont été lent et souvent timorés. Si, l'on ajoute que Libérati fut mis K.O. avant le match sur un tir très sec de Bénédétti dont la balle lui "crocheta" le menton, que le dit gardien de but dut être emporté chez lui par la voiture de service de police-secours, que l'on dut appeler Amar pour le remplacer et enfin que Nagy, dés la cinquième minute de jeu était "sonné" sur un dégagement de près de Gaillard, on conviendra que l'O.M. traverse bien une période noire. Mais ces raisons ne suffisent pas pour excuser ni le match nul d'hier, ni sans doute les médiocres performances du "team" phocéen ces dernières semaines.

La fatigue est là

L'équipe peine visiblement. On s'en est rendu compte en première mi-temps surtout lorsque Nice lui imposa un jeu rapide, fait de passes courtes et précises, de percées fort dangereuses. Les joueurs marseillais pris souvent à contre-pied ne semblaient plus avoir se placer, encore moins se ressaisir.

Camara pas prêt

De plus, le remplaçant de Dahan (malade depuis la veille), s'offrit comme une proie facile aux actions conjuguées et directes de Ben Tifour- Carré.

Contracté, Camara le fut peut-être, mais il ignora surtout le sens du marquage et ses interventions, sauf en seconde mi-temps où Nice ne devait plus fournir la même exhibition qu'en première, manquèrent de netteté... et d'équilibre.

Porte ouverte aux niçois

Ce trou que constituait la faiblesse de ce défenseur fut inévitablement exploité par l'ailier gauche azuréen, lequel à deux reprises (9me et 23me minutes) "ouvrit" au centre où Bersouilé une première fois et Skocen une deuxième mirent la balle dans les filets de Amar.

Menés par deux buts à zéro, avec plus de volonté que de technique. Les olympiens tentèrent de refaire le terrain perdu. Ils obtinrent trois corners et après avoir marqué à la 28me minute, leur premier but (tête de Fontaine sur un shoot maladroit de Nagy), ils furent malheureux dans deux essais qui auraient dû trouver un meilleur sort.

Meilleure deuxième mi-temps

Nice, désirant conserver son avance eut le tort de jouer "replié" au deuxième half ce qui permit à l'O.M. de construire de meilleures attaques, hélas ! Il ne devait marquer qu'un but (69me minute) sur coup franc de trente mètres, bien tiré par Scotti, ses avants s'étant montrés sans autorité devant une défense bien organisée, mais pourtant pas impénétrable.

Les meilleurs furent : à Nice : Belver et Rossi, chez les demis. Carré, Bersouille et Skocen chez les avants et Luciano en défense.

à l'O.M. : ________________________ et surtout Salem furent les plus satisfaisants, Rodriguez avait trop à faire pour fournir son habituelle partie, tandis que Bastien et Nagy jouèrent souvent en dessous de leur valeur.

Louis Richard

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du 07 février 1949

 

 

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