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Article om.net

du 05 avril 2019

La série noire de l'OM à Bordeaux continue. Les Olympiens se sont inclinés 2 buts à 0 face à des Girondins réduits à dix en fin de partie.

Retour au 4-2-3-1 pour l'OM

Depuis l'arrivée de Balotelli, Rudi Garcia avait pris l'habitude de faire évoluer ses hommes en 4-4-2 mais avec l'incertitude concernant le buteur italien qui a débuté la partie sur le banc, l'entraîneur olympien est revenu au 4-2-3-1. Dimitri Payet a retrouvé une place de titulaire, pour la première fois en L1 depuis la 21e journée (Caen 0-1 OM) et le brassard.

Pour compenser l'absence d'Ocampos, Radonjic était en charge du flanc gauche. Le Serbe n'avait plus démarré un match de championnat depuis la 23e journée (Reims 2-1 OM). Strootman, titulaire pour la première fois depuis la 24e journée (Dijon 1-2 OM), a pris la place de Sanson à côté de Lopez devant la défense.

Derrière, Mandanda et Sakai, aligné à droite suite à l'exclusion de Sarr la semaine dernière, ont retrouvé leur poste après leur suspension contre Angers (2-2).

Troisième penalty de rang

Après les penalties concédés et transformés par Mangani aux 36e et 76e minutes face à Angers à l'Orange Vélodrome lors de la 30e journée de Ligue 1 Conforama, l'Olympique de Marseille a de nouveau encaissé un penalty face à Bordeaux. Suite à une main de Radonjic dans la surface de réparation, Kamano a ouvert le score à la 27e minute. Les trois derniers buts encaissés par les Olympiens l'ont été sur penalty...

L'OM a concédé 9 penalties en L1 cette saison, c'est le record dans les 5 grands championnats européens.

Une place en danger

Cinquième avant la rencontre, l'OM, premier à jouer dans cette 31e journée de L1 n'a évidemment pas gagné de place après la défaite à Bordeaux. Mais les Marseillais devront regarder dans le rétroviseur et suivre les résultats de Reims et de Montpellier, les deux équipes qui pourraient doubler l'OM en cas de succès. Dimanche après-midi, les Champenois reçoivent Lille et les Héraultais se rendent à Nice.

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Article de La Provence

du 06 avril 2019

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Une autre fois peut-être...

Pour une victoire à Bordeaux, on repassera. Pour la Ligue des champions aussi. Et même la Ligue Europa s'éloigne à grands pas

Ce n'est encore pas pour cette saison. L'OM n'a toujours pas gagné à Bordeaux et n'a même jamais été en mesure de le faire. Une fois de plus.

Mais ça, c'est finalement secondaire. Même si l'OM était resté sur cinq victoires consécutives en Gironde, l'important, pour l'heure, c'est la défaite d'hier. Et là, ce ne sont pas les quatre décennies précédentes qu'il faut déplorer et auxquelles est venu s'ajouter ce nouveau revers, c'est le nul contre Angers et surtout la sale période entre décembre et début février qui aura plombé la saison olympienne. Hier soir, la belle série entamée justement contre Bordeaux à huis clos, a été quasiment effacée et replace l'OM dans une situation préoccupante.

La Ligue des champions ? Bye bye depuis le week-end dernier. Mais la Ligue Europa s'éloigne aussi. Et la prochaine suspension d'Ocampos contre Nîmes - alors qu'on a vu à quel point il a manqué hier - puis celle de Balotelli à Guingamp vont encore rendre la tâche plus difficile, car on voit que cette équipe qui a bien tourné pendant un mois avec une certaine composition est retombée dans ses errements en perdant sa stabilité.

Le don de réveiller les zombies

C'est vrai, l'OM a le don de réveiller les zombies. Rien de comparable entre les Girondins d'hier et ceux du huis clos, et ça, c'est bien la preuve que ces confrontations-là motivent beaucoup plus les Girondins que les Olympiens. Ils ont cadré six frappes, ce qui ne leur était jamais arrivé cette saison, De Préville a marqué son deuxième but, lui qui n'en avait plus mis un depuis septembre.

D'ailleurs, les Bordelais sont entrés bien mieux dans le match et obtenu trois occasions en moins de cinq minutes. Sans les réflexes de Steve Mandanda, ça aurait été fini avant de commencer. Sans un coup de tête de Kamara dévié par Costil, l'OM serait resté acculé dans son camp. Mais en dépit d'une reprise de Strootman, c'est encore Bordeaux qui est resté le plus dangereux.

D'ailleurs, c'est au coeur du schéma tactique employé en première période, avec Radonjic revenant comme arrière gauche en phase défensive, que l'OM a été puni. Le Serbe a d'abord raté un dégagement, le transformant en centre pour Briand, contré par Mandanda avant de concéder un penalty transformé par Kamano.

Quel contraste avec le début de la seconde période où Radonjic allait être tout près de l'égalisation, de la tête, sur un petit retourné ou encore sur une belle frappe en demi-volée à la faveur d'un corner de Payet ! Mais faillir, c'est faillir et pas réussir. Alors, tout cela n'aura servi qu'à espérer et être de nouveau déçu.

Faillite et nervosité

Oui, bien avant que Pablo ne soit expulsé pour avoir bousculé Balotelli qui a mis le feu aux poudres dès son entrée, Koundé aurait dû l'être pour un tacle par derrière sur Thauvin, mais à ce moment-là, quand Balotelli a remplacé Payet, on a senti au mécontentement du capitaine olympien que la fin de saison serait difficile à vivre. Aussitôt après, une nouvelle perte de balle d'Amavi d'un côté du terrain, a abouti à un nouveau duel perdu par Kamara devant De Préville de l'autre côté. À 2-0, c'était vraiment cuit.

Et la saison ? Ce sera la question principale des deux prochains matches. La faillite quasi générale, la baisse de régime de Kamara, le manque d'allant des cadres, la mauvaise humeur, la nervosité, tout cela ne laisse rien augurer de bon...

Par Mario Albano,

 

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Les malheurs de Radonjic

Aligné en l'absence d'Ocampos, le Serbe a provoqué un penalty avant de se réveiller trop tard

De retour dans le onze de départ olympien, une première depuis le 16 février dernier et le déplacement à Reims (2-1), Nemanja Radonjic peut oublier sa soirée cauchemardesque. Titularisé par Rudi Garcia en l'absence de Lucas Ocampos, finalement forfait à cause de douleurs à une cheville, le Serbe de 23 ans s'est retrouvé, bien malgré lui, à l'origine de l'ouverture du score bordelaise.

D'abord abandonné par Jordan Amavi, parti se faire enrhumer par François Kamano sur le côté droit, puis trompé par Boubacar Kamara, qui a retiré sa tête au dernier moment sur un centre du numéro 11 girondin, "Rado" a vu le ballon lui rebondir sur le bras et l'arbitre désigner le point de penalty. Moue dubitative, l'ancien feu follet de l'Étoile rouge de Belgrade n'a pu qu'observer Kamano prendre à contre-pied Steve Mandanda (27).

Juste avant cela, il avait été au coeur d'une mésentente avec Amavi, mais sans conséquence (23). Bref, son entrée en matière a été délicate, donc. Et l'a clairement décontenancé. Dans la foulée, il a même voulu remonter le terrain tout seul dans un raid chevalin, mais il a finalement gâché une occasion en expédiant son centre en sortie de but (29). C'était pourtant le premier à pointer le bout de son nez sur la pelouse du Matmut Atlantique, plus d'une heure avant le coup d'envoi. Accompagné par son compère croate Duje Caleta Car, le Serbe est venu humer l'air bordelais et tâter la pelouse. Un réflexe plutôt inhabituel chez l'international serbe, qui laissait supposer sa titularisation.

Positionné sur le flanc gauche de l'attaque dans le schéma en 4-2-3-1, il avait la consigne (comme Garcia le fait avec Ocampos depuis quelque temps) de se replacer comme latéral gauche pour contrôler les montées de Youssouf Sabaly. Un rôle particulier qu'il a du mal à tenir tout en laissant transparaître un manque de motivation. Caleta Car a essayé de le trouver à deux reprises par des ouvertures. En vain. On se demandait alors si l'entraîneur de l'OM, qui avait déclaré la veille du match que Radonjic était "plus en concurrence avec Njie" pour expliquer sa disparition des écrans radars, n'allait pas lancer le Camerounais après la pause. Ce ne fut pas le cas. Et le Serbe a pu montrer un autre visage, plus flamboyant à défaut d'être efficace. En même temps, vu son inactivité offensive en première période, ce n'était pas si difficile.

En dix minutes, il s'est ainsi retrouvé trois fois en position de tir. Sans jamais trouver le cadre, que ce soit sur une tête (49) après un bon renversement de jeu, un retourné acrobatique (52) ou une demi-volée puissante à l'entrée de la surface (57). Mais tout de même. Il a aussi obtenu deux corners coup sur coup et on sentait chez lui l'envie de se racheter après sa bévue initiale qui a mis Bordeaux sur les bons rails. Il n'y sera pas arrivé, même en restant sur le pré jusqu'au bout et en ayant Mario Balotelli, entré en jeu à la 68e, à ses côtés. Il pourra toujours se consoler en se disant qu'il a été plus dangereux que Florian Thauvin et Dimitri Payet réunis...

Reste que, en étant aussi intermittent, le joueur passé par la Primavera de l'AS Roma et arrivé à Marseille cet été contre un chèque de 12M, s'offre peu de chances de retrouver du temps de jeu. Il laisse toujours entrevoir de belles promesses avec sa pointe de vitesse et ses dribbles chaloupés, mais il manque encore de justesse technique et de sens tactique.

 Auteur : Jean-Claude Leblois

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La fin des illusions pour l'OM

La Ligue des champions inaccessible, le chacun pour soi risque de priver l'OM de Ligue Europa

Il y avait un petit côté "dernière chance" dans ce Bordeaux-OM tristounet. Non pas dernière chance de gagner enfin à Bordeaux pour mettre fin à une série noire. Pour ça, plusieurs générations de futurs Olympiens - même ceux qui ne sont pas encore nés comme les joueurs de vendredi qui ne l'étaient pas en 1977 - ont encore le temps de gagner avant le centenaire en 2077. Non, dernière chance de sauver les meubles (qui commencent à devenir vermoulus) d'un projet de saison qui s'est déjà rétréci. Pas d'illusion, cela aurait pu être la dernière chance avant la suivante, car gagner à Bordeaux n'aurait rien garanti pour la suite. Mais y perdre a grandement poussé l'OM vers le néant, même si Lyon a été battu par Dijon (1-3) hier.

Ceux qui partiront prétendront que ça les attriste, peut-être en cherchant l'écusson du club sur leur sein gauche (juste au-dessus de la poche portefeuille), mais ce sont toujours ceux qui restent qui sont le plus dans la mouise. Or, le président lui-même a ouvert la porte il y a une quinzaine de jours et entre ceux qui se sont enrhumés dans les courants d'air et ceux qui y vont vu de la lumière, ça a réduit la part de joueurs totalement mobilisés sur l'objectif, puis le sous-objectif (ou plan B).

Porte ouverte, porte fermée

Ligue des champions, on arrête, non ? À moins d'avoir envie de rire. Mais Ligue Europa ? Lutter pour cela avec Saint-Étienne ou Reims, ça a des allures de foot nostalgie entre anciens finalistes de la coupe d'Europe, mais encore faudra-t-il être en mesure de le faire jusqu'au bout. À quoi l'OM peut-il désormais s'accrocher ? Pas à son calendrier, comme en février. Quand on est capable de se faire remonter par le SCO de samedi dernier, après avoir mené 2-0, on ne peut pas battre Nîmes, Nantes ou Montpellier à coup sûr au Vélodrome, y parvenir aussi à Guingamp qui se bat, à Strasbourg qui est enthousiaste voire chez des vacanciers toulousains. Quant à battre Lyon, dans l'état de l'OM aujourd'hui, c'est inenvisageable à moins d'un électrochoc. Et cela rendrait encore plus coupable cet effectif incapable d'éliminer Andrézieux ou de se comporter honorablement en tant de circonstances. Se raccrocher au public ? Mais il en a marre le public et il va sûrement le faire savoir dès samedi. D'autant plus volontiers que dans le contexte d'un pseudo-derby, l'animosité envers Nîmes n'a rien de comparable avec la détestation de Nice. Le talent, l'ambition des joueurs ? Avec cette porte ouverte vers l'étranger, on a plutôt le sentiment d'un "chacun pour soi" que d'un "tous pour un". Florian Thauvin a parlé comme quelqu'un de désabusé (lire ci-dessous). Avec une apparente sincérité, mais son efficacité s'est tellement altérée... Comme celle de Dimitri Payet, furieux d'être remplacé, mais quand même pas si indispensable depuis plusieurs mois.

Nervosité et panique

Et tous ces cartons, jaunes et rouges qui émaillent les matches de l'OM ? Ils sont moins symboliques d'une envie de "mouiller le maillot" que d'une nervosité et d'une panique permanente. Qui ont été les joueurs les plus efficaces ces dernières semaines ? Lucas Ocampos et Mario Balotelli. Sans eux, l'OM n'a pas pesé lourd. Samedi, Ocampos sera suspendu, le samedi suivant, ce sera l'Italien. En espérant que les récriminations de Pablo ne poussent pas la commission de discipline à plus de sévérité.

Mais avec la liste de joueurs à deux cartons jaunes qui s'allonge à chaque match, il est probable que Rudi Garcia se retrouvera encore, d'ici deux ou trois matches, privé de trois ou quatre joueurs en même temps, obligé d'improviser une compo. Et on a vu à la fois que le rappel d'anciens cadres ne marchait pas plus que les coups tactiques ayant mis Nemanja Radonjic en position aussi instable à Bordeaux que Romain Alessandrini il y a deux ans à Monaco.

Aujourd'hui, seule une belle victoire pourrait en entraîner d'autres. Mais c'est le serpent qui se mord la queue. Car pour gagner, il faudrait être dans de meilleures dispositions et ne pas jouer sa carte perso. Sinon, la porte trop ouverte du mercato de fin de cycle fermera celle de l'Europe. Dans l'ennui...

Par Mario Albano

 

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