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Résumé Le Provencal

du 01 septembre 1958

 

L'O.M. doit se contenter du match nul devant SOCHAUX (0-0)

en dépit des louables efforts

d'une attaque encore médiocre

Parce que l'on attendait une victoire des olympiens, le match nul dont ils ont dû se contenter hier sur leur air du Stade-Vélodrome, à l'occasion de la venue du F.C. Sochaux, a constitué une déception pour les supporters locaux.

La rencontre avait d'ailleurs débuté sur une note pessimiste, l'arrière Bedelian - promu ailier gauche - bottant maladroitement derrière la cage de Barthelmebs un corner obtenu d'entrée par le noir Touré.

L'empreinte de FISCHBACH

A la 3e minute, comme pour démontrer que l'on pouvait compter sur lui, Camille Fischbach pris des risques énormes (il n'avait d'ailleurs pas le choix...) en plongeant devant Brodd que l'autre noir, Edimo avait astucieusement lancé.

Trois minutes plus tard, en déséquilibre, "Bako" Touré tenta un shoot difficile. Il le rata, donnant ainsi un avant-goût de ce qu'allaient être, les essais des marseillais jusqu'au coup de sifflet final : autant d'échecs.

A la 11e minute, Amalfi ouvrait superbement sur Tillon mais le goal doubistes stoppa.

Peu après, Stopyra réalisa une remarquable déviation, mais sans pour autant prendre en défaut l'excellent Fischbach puis sur coup franc Amalfi chercha vainement le front de Molla.

À la 18e minute, Eschman travailla avec énergie - dans son style - pour mettre Tillon en possession du ballon. L'ex-Sedanais ne put que tirer derrière les filets adverses.

Deux minutes plus tard, Touré décocha une balle vrillée que Barthelmebs ne maîtrisa qu'en s'employant réellement.

BOURDONCLE pénétrant

A la 22e minute, l'inter gauche Sochaliens Bourdoncle s'infiltra avec décision dans le réseau défensif phocéen et déclencha un tir terrible sur lequel Fischbach se coucha sous applaudissements du public qui "découvrait" le Forbachois.

À la 33e minute, après des essais infructueux de Brodd (27e), Oliver (29e), Touré (30e), Gardien sollicita Brodd avec à-propos. L'avant-centre visiteurs vit la balle frôler la balle à la suite d'un tir impressionnant.

Avant la mi-temps, Eschman ouvrit joliment sur Tillon puis centra à deux reprises : Molla porta à son actif un bolide.

Encore ESCHMAN

Le jeu reprit sur un heading - inopérant - de Touré.

A la 50e minute, Eschman profita d'une balle d'Amalfi pour shooter... derrière les filets.

À la 5e minute par contre Fischbach eut encore l'occasion de se montrer à son avantage : Brodd ayant centré et Stopyra se faisant menaçant le keeper local n'eut qu'une ressource : se jeter dans les pieds de l'ailier gauche sochalien. C'est ce qu'il fit avec le courage qu'on lui connaît.

La tête de BEDELIAN

A la 62e minute, sur centre de Célestin Oliver, Bedelian accouru, reprit la balle de la tête. Mal placé, Barthelmebs paraissait battu. Fort heureusement pour lui la barre le suppléait.

À la 67e minute, Gardien répondit à Bedelian par un tir qui sortit en rasant le poteau, accompagné par Fischbach, bien partie.

À la 71e minute, Tillon n'eut pas plus de chance que précédemment et quelques secondes plus tard, Alauzun réussit in extremis a dépossédé Edimo en concédant un corner.

À la 73e minute, Gransart se donna le frisson aux siens en alertant Fischbach en retrait.

À la 74e minute, Barthelmebs aide subtilisa la balle à Touré. Bourdoncle riposta. Touré rate une reprise à bout portant et M. Raynal siffla la fin de la partie.

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L'O.M. A ABSOLUMENT BESOIN DE DEUX AILIERS

L'O.M. a raté, hier, son match de la réhabilitation.

Le public, qui manifesta son mécontentement après la rencontre, le fit modérément : il tint compte des efforts déployés 90 minutes durant par les courageux élèves de Louis Maurer.

Les Marseillais décidés à effacer la mauvaise impression laissée à Limoges et Toulouse, s'employa totalement du début jusqu'à la fin.

Vainement : Barthelmebs, bien aidé par des arrières groupés et suppléé en une occasion par la barre, ne concédant aucun but.

Fischbach l'imita.

Mais c'est tout de même l'O.M. qui perdit un point... et un peu plus de sa confiance.

Oui et non

Oui Maurer avait pris des risques en alignant un arrière (Bedelian) au poste d'ailier gauche.

Les événements ont amplement prouvé que rien ne justifiait cet essai. Les Marseillais jouèrent en fait à dix.

...Et c'est bien sûr insuffisant pour mieux faire devant Sochaux.

Le déroulement de la confrontation par contre, a donné raison au coach de la place Félix Baret, en ce qui concerne Max Alauzun.

L'ex-Montpelliérain s'acquitta avec panache et efficacité de sa tache. Il stoppa généralement le noir Edimo.

Le courage n'est pas tout

Les Olympiens, avons-nous écrit firent preuve de courage.

C'est précisément parce qu'ils mirent toutes leurs forces dans la bataille que leur performance prend la valeur d'un sérieux avertissement.

Sans doute les locaux ont-ils ajouté un point à leur maigre viatique.

N'empêche que la manière dont ils évoluèrent hier ne leur permettra pas de faire la loi au Stade Vél.

...Et ne parlons pas de l'extérieur.

Si la défense - sans être parfaite - reste à l'abri des critiques malgré l'absence de Jean Louis Leonetti, il est loin d'en être de même dans le compartiment offensif.

Pierre Tillon n'a décidément pas la cadence, Eschman (en progrès) opère dans un style laborieux et parfois brouillon, Touré n'est encore qu'un amateur.

La démonstration d'AMALFI

Yeso Amalfi en dépoussiérant son jeu, a affirmé qu'il est le seul capable de maîtriser technique dans cette attaque. Il créa plusieurs occasions remarquables.

En pure perte.

Il prouva au moins que ses allégations ne sont pas ridicules.

Si Yeso ralenti parfois (il ne fut pas le seul dans ce cas) les actions marseillaises, il le fit parce que personne ne se démarquait.

Deux ailiers

C'est incontestable : l'O.M. ne peut pas "faire" des ailiers. Farmanian n'a pas donné satisfaction à ce poste, Eschman au plus Tillon et... Bedelian pas davantage.

Les ailiers ne sont pas pléthore chez les amateurs.

Comment ne pas songer à en acheter ?

Si c'est possible car ils ne courent pas les rues, surtout actuellement !

Il faut à Louis Maurer deux ailiers.

Tel est l'enregistrement majeur de cet O.M. Sochaux.

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Encore FISCHBACH et MARCEL...

Aujourd'hui encore nous ne décernerons pas que des éloges aux footballeurs marseillais.

Si Fischbach réalisa deux ou trois parades qui classent un gardien (on ne peut lui reprocher sa témérité car ce n'est pas lui qui cherche les risques et il n'a pas le choix) Gransart, à côté de belles choses - et même d'excellentes - commit quelques fautes. Alauzun pour sa part eut une production plus régulière.

Chez les demis Oliver n'a pas fait une partie digne de ses moyens. Il s'est dépensé sans compter, trempant son maillot. La forme viendra. Mais elle n'est pas la.

Marcel se montra irréprochable et Molla égal à lui-même.

Dans le quintette offensive Tillon déçut énormément. L'homme n'est pas en condition. Et puis il est hésitant : la peur des coups...

Amalfi construisit simplement et sans chercher à briser pour briller : ce qu'on lui demande.

Touré abattit un travail gigantesque. Avec des qualités mais aussi quelques défauts ce qui est normal.

Eschman travailla. Mais il parut emprunté indécis. Doit valoir mieux.

Bedelian, enfin, n'avait rien à faire dans cette galère.

À Sochaux devant Barthelmebs, sur et opportuniste, Lubrano et Maziman montrèrent une garde de tous les instants.

Knayer - que l'O.M. a eu grand tort de ne pas retenir - soutint parfaitement ce réseau.

R. Tellechea et Bout ne furent pas sollicités à outrance.

En attaque Gardien, Brodd et surtout Bourdoncle se mirent en vedette plus que Stopyra et Edimo.

Ces cinq hommes ont de belles possibilités.

Encore une fois, bilan alarmant pour l'O.M.

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LOUIS MAURER : "Je préfère

ne rien dire !"

"Je préfère ne rien dire. Il en sera ainsi temps que les choses n'iront pas mieux".

C'est ce que nous "confia" Louis Maurer après la rencontre.

Voilà bien sur, une position attendue après les reproches qui ne furent adressés à Toulouse, reproches "motivés" par les "confidences" d'Amalfi.

Pour M. Zaraya, cependant :

"La défense bien jouait. L'attaque n'a pas encore tourné car Tillon se cherche vainement".

Triomphant à la suite de la bonne sortie d'Alauzun ("en dépit des critiques" dit-il), l'animateur olympien estime :

"Bedelian a été délaissé, impossible, donc de le juger".

C'est une chose de voir... que nous ne partageons pas.

M. Chabrier, le directeur sportif de Sochaux, a vu ainsi le match :

"Nous aurions pu l'emporter en première mi-temps. Sans avoir mal joué, nous avants n'ont pas réussi à marquer. Il leur manque toujours quelque chose...

Au cours du dernier quart d'heure nous avons préservé le match nul. Nous menions donc les opérations à notre guise. Ces déjà cela..."

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