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Résumé Le Provencal

du 02 février 1959

 

Contre MONACO, le forcing de l'O.M. a fait illusion

(De notre envoyé spécial ; Jean PEYRACHE)

5.589 spectateurs payants s'étaient donné rendez-vous au stade bon-rencontre. Ils laissèrent aux guichets la coquette somme de 1.553.890 francs.

Nous pouvons affirmer qu'ils ont été déçus, eux qui voient habituellement évoluer des équipes de 2e Division, par le spectacle que leur offrirent Monaco (le vainqueur) et l'O.M. (le vaincu) dans un match de Coupe Drago qui ne consola personne, pas même Lucien Leduc, l'entraîneur du onze azuréen...

Remaniements

A l'appel de M. Becret les équipes s'alignèrent très remaniées. C'était prévu pour celle de l'O.M., amputé de cinq éléments, mais au dernier moment, Leduc incorpora Hidalgo à l'aile droite et Djebrill au centre de l'attaque, car Roy était mal remis d'une blessure récente.

Avec les absences de Biancheri et de Glovaski, le handicap de l'A.S. Monaco, à peu de choses près, prenait la même ampleur que celui de l'O.M.

Djebrill donna le coup d'envoi à 15 heures. Deux tirs au-dessus de Stojaspal puis, immédiatement après de Marcel, et Carlier s'échappa sur la gauche. Déjouant la surveillance de Guix et de Bobik, il remit la balle au centre. Stojaspal tira au but, Fischbach repoussa, mais M. Becret avait sifflet l'obstruction d'un défenseur olympien.

De Stojaspal a Novak, le coup de pied réparateur fut si vite joué que l'intérieur droit surpris Fischbach et ouvrit la marque.

La partie était commencée depuis six minutes à peine.

L'O.M. égalisa à la 10e minute, mais, avant que la balle pénètre dans les filets de Garofalo, M. Becret avait sanctionné une charge dans le dos de Chicha. Le coup franc fut mis en force au-dessus par Célestin Oliver.

Cette action allait être le prélude à une domination stérile de l'O.M., car (17e) une combinaison Touré Eschman, d'abord enrayée par Thomas, remit Touré en possession de la balle, mais l'avant-centre envoya largement à côté puis (20e) un corner concédé par Kaelbel et tiré par Marcel fut bien cueilli par Garofalo. Nous notâmes encore (31e) un coup franc pour faute de Ludo sur Marcel, joué par Oliver sur la tête du même Marcel. Garofalo concède un corner maladroit, mais Eschman le donna pour rien. Un centre de Vescovali ne trouva personne (31e) à la réception.

Stojaspal augmente

l'avance

A la 37e minute, Novak, placé en embuscade sur l'aile gauche, hérita d'une balle servie par Ludo. Il pris son temps, passa Guix et centra court. Du léger cafouillage qui s'ensuivit à moins de 10 mètres de la cage olympienne, Stojaspal profita pour battre Fischbach, la balle ayant frappé le montant situé à droite du gardien qui avait plongé en vain, avant de pénétrer dans les filets.

L'O.M. repris sa domination. A la 39e minute, Touré battit Garofalo, mais Kaelbel sauva de la tête sur la ligne. Deux minutes plus tard, sur coup franc, le tir violent de Célestin Oliver s'écrasa sur une arête des bois de Garofalo et au repos Monaco mené par 2 à 0.

Illusions marseillaises

On vit à la reprise Chicha ailier gauche, Vescovali ailier droit et Eschman inter gauche.

Un quatrième corner obtenu et donné par Marcel échoua sur la tête de Touré qui ne s'y attendait pas, mais à 62e minute, un service en profondeur de Guix, vers Vescovali permit à l'ailier droit de s'enfuir et de centrer sur Chicha qui reprenant sans attendre, réduisit le score à 2 à 1.

Les illusions marseillaises allaient durer un petit quart d'heure. L'O.M. fit le forcing et la défense monégasque dut faire feu de tout bois, non sans un certain affolement pour s'en sortir.

Elles tombèrent ces illusions lorsque à la 75e minute, Hidalgo, devenu ailier gauche pour faire diversion, sprinta le long de la touche, se rabattit évita le plongeon de Fischbach, venu à sa rencontre et transmit à Djebrill qui marqua dans les filets vides le troisième et dernier but.

Seul Marcel, Ramon

et Bobik...

L'O.M. peut, certes invoquer une part de malchance pour excuser cette nouvelle défaite, mais la malchance persistante est-elle toujours de la malchance ?

En recherchant les sujets de satisfaction, nous trouvons Marcel, Ramon et Bobik. C'est maigre et il y a dans ce petit lot deux défenseurs pour un seul attaquant.

Très rapidement, l'inter droit se rendit compte qu'il ne pouvait guère compter sur ses partenaires et tenta de jouer les constructeurs et les réalisateurs...

Accordons cependant un accessit à Vescovali, qui nous parut beaucoup plus à son aise à droite.

Chicha inscrivit le seul but marseillais, mais il nous avait habitué à mieux dans le domaine de la précision. Quant à Eschman, et Touré, ils furent bien faibles sous tous les rapports.

Laissons le commentaire de la fin à Lucien Leduc :

"J'attendais mieux de mes joueurs, mais sur un tel terrain sec et dénué, il aurait fallu qu'ils soient toujours les premiers sur la balle. Or, l'équipe est lourde..."

Les conditions étaient donc favorables à l'O.M., mais il se contenta de six corners contre un !

 

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