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 Résumé Le Provencal

du 28 mars 1960

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L'O.M. éteint et réduit à dix succombe

devant MONTPELLIER (0-1)

Un tir de Bourrier donna aux Héraultais ce succès étriqué mais mérité

Le S.O. Montpellier était venu à Marseille avec l'intention bien arrêtée de jouer une prudente défensive, en laissant le soin à Van Sam, ou à l'un de ses voisins, de marquer un petit but. Petit but qui serait, au moins, l'espérait-on, celui de la victoire.

C'est, très exactement, ce que devait nous déclarer Hervé Mirouze, à la fin de la rencontre. On s'en était, d'ailleurs, aperçu bien avant.

L'O.M. réduit à dix

Mais la réussite de ce plan de bataille, peu audacieux et encore moins téméraire, fut favorisée par deux éléments du jeu que nul n'avait pu prévoir :

1. - Dès la 5me minute, Leonetti, en contrant un tir de Bourrier, se fit une forte entorse à la cheville gauche. Ce qui réduisit pratiquement l'O.M. à 10.

2. - Les joueurs marseillais qui visiblement n'y croyait plus, n'apportèrent pas au jeu cet esprit de lutte qui force la décision.

Car, sur cette rencontre, les Somistes, s'ils étaient les plus forts, n'étaient pas invisibles, tant s'en faut.

Faillite de l'attaque de l'O.M.

Le résultat de cette tactique de prudence et du manque d'ardeur des Marseillais fut que la rencontre se déroula de bout en bout de la même façon et sur le même rythme assez lent.

Les deux arrières et les trois demis de Montpellier formaient un bloc si décidé et si vigilant, que le gardien ex-Aixois Moine n'eut pas à arrêter un sel tir direct digne de ce nom.

Faillite presque totale, donc, de l'attaque Oémiste, au sein de laquelle seul Moresco fit preuve d'une louable activité.

Sur nos notes, et pour 90 minutes, les actions dangereuses de l'O.M. se résument à deux tirs d'Eschman, de peu à coté, et à une reprise de Moresco (34me minute) que la transversale renvoya en camp. Trois fois rien, en sommes.

Un but de Bourrier

Mais, en face, le S.O.M., fit à peine mieux. Van Sam, complètement éteint, Sema à peu près inexistant à l'aile droite. Il appartient au bouillant Pokossy de conduire les attaques les plus tranchantes de son équipe.

Et alors que l'on commençait à s'en dormir dans les tribunes, bercé par les -transistors - qui retransmettraient France - Autriche, la décision fut le fait de Bourrier, le travailleur de force de Montpellier.

A la suite d'un corner, il reçut la balle sur le pied gauche, la fit rebondir, tapa en drop du droit et, de 25 mètres environ, battit Corazza, le ballon passant par-dessus le gardien marseillais, avant de toucher le bas de la transversale et la cage de l'O.M. in fine.

Un junior qui promet : Charles

Il n'en fallait pas plus, pour permettre au S.O. Montpellier de rester en course pour la montée et enterrer l'O.M., un peu plus profond, dans la médiocrité de la deuxième Division.

Retenons de ce match, défense et demis du S.O.M. en bloc, avec mention au junior Charles qui fit oublier Lafont, Bourrier et Pakossy.

A l'O.M., seuls Molla et Eschman méritant l'absolution.

Arbitrage critique, mais impartial de M. Blum;

Maurice FABREGUETTES

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MIROUZE :

VAN SAM fatigué

Tandis que ses joueurs chantaient un air de victoire d'inspiration nettement estudiantine, Hervé Mirouze nous confia :

"Il ne faut pas juger Van Sam sur cette rencontre. Notre brillant joueur, qui a disputé trois dures rencontres en huit jours (S.O.M-Metz, France B - Irlande B et S.O.M. - Red Star) a payé aujourd'hui cette série d'efforts. Ce sont des choses qui arrivent fréquemment à un joueur de détente.

Quant au chanoine Bessède, qui serait un grand émotif, il savourait la cigarette de la victoire, seul dans un coin.

 

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