Deux mondes ont séparé Marseillaises et Aixoises dimanche après-midi au stade Roger-Lebert. L'OM s'impose tranquillement 9-0 dans une rencontre à sens unique.

Conserver leur invincibilité en championnat mais aussi leur leadership : tels étaient les enjeux de la confrontation qui a opposé les Féminines District de l'Olympique de Marseille à Aix-en-Provence cet après-midi au stade Roger-Lebert.

D'entrée de jeu, les Olympiennes dictent leur rythme, évoluent très haut sur le terrain, pressent des Aixoises qui peinent à sortir de leur moitié de terrain. Cécilia Vignal est la première à alerter Marine Barthélémy, la gardienne aixoise, d'une frappe puissante plein axe à l'entrée de la surface de réparation (5e). Dans leur élan, les filles de Jean-Christophe Colombi se procurent une nouvelle occasion : après un bon débordement de Vignal sur son côté droit, Osrra Bolomey manque sa reprise au point de penalty et voit le ballon s'envoler au-dessus des buts adverses (7e). C'est une véritable attaque-défense à laquelle s'adonnent progressivement les deux formations. Laure Roffe-Vidal s'illustre et s'infiltre dans la surface aixoise après un bon relai avec Jenna Berrahou, précieuse au milieu de terrain. La frappe finit hélas dans le petit filet adverse (10e). Les Marseillaises se montrent également dangereuses sur coups de pied arrêtés, d'abord par Béatrice Enyegue à l'entrée de la surface de réparation (16e), puis par Joeylie Fuccito aux 30 mètres (18e). Les deux frappes sont cadrées mais repoussées par la gardienne d'Aix-en-Provence, très sollicitée dans ce premier quart d'heure.

La nette domination de l'OM va finalement se concrétiser quelques minutes plus tard : sur un corner bien tiré par Vignal, Roffe-Vidal s'élève plus haut que tout le monde pour placer une tête puissante au fond des filets (1-0, 23e). Les Olympiennes doublent même la mise à la demi-heure de jeu sur une frappe lourde aux 25 mètres de Fucito, récompensée de son excellente entame de match (2-0, 30e). Rares sont les incursions des Aixoises dans le camp adverse qui s'exposent en conséquence aux contres des Olympiennes. Enyegue (33e et 35e) et Roffe-Vidal (36e) se procurent les dernières grosses occasions d'une première période parfaitement maîtrisée.

Au retour des vestiaires, les velléités offensives olympiennes se poursuivent via Roffe-Vidal sur corners (42e et 43e) puis Rachida Ahmed par une frappe aux 16 mètres (44e). La première citée est même tout proche du doublé mais voit sa reprise au point de penalty s'écraser sur la barre transversale (46e). Les Aixoises, étouffées, finissent par craquer face aux assauts marseillais : Enyegue trouve enfin la faille (3-0, 53e).

Puis le match s'accélère. Sur un centre d'Ahmed qui paraissait anodin, l'arrière-garde aixoise se troue totalement. Enyegue en profite et ajuste de près pour un doublé (4-0, 55e). Le hat-trick intervient même une minute après puisque bien servie par Vignal, la numéro 11 de l'OM catapulte le ballon dans les filets d'une reprise de volée puissante (5-0, 56e). Le festival offensif continue. Quelques secondes après le coup d'envoi, Ahmed récupère seule le ballon, s'infiltre dans la surface et adresse une frappe lourde à ras de terre trompant Barthélémy (6-0, 57e). Quatre buts en quatre minutes, les Aixoises, pourtant remotivées à l'entame de la seconde période, ne s'en relèveront pas. Roffe-Vidal s'offre son doublé en plaçant un missile sous la barre de Barthélémy (7-0, 77e). Fucito l'imite quelques minutes plus tard d'une frappe en force qui touche la transversale avant de franchir la ligne de but (8-0, 80e). Ahmed conclue le calvaire des Aixoises en slalomant dans une défense désolidarisée avant de placer une frappe lourde au ras du poteau (9-0, 85e). Les Olympiennes étaient trop fortes.

Mission réussie donc pour les filles de Jean-Christophe Colombi qui conservent la tête de leur championnat. Forcément une grande satisfaction pour l'entraîneur marseillais : " Si je peux peut-être regretter la suffisance dont nous avons fait preuve en première période, je ne peux que féliciter mes joueuses pour le match qu'elles ont fait aujourd'hui. Nous avons été parfois trop individualistes mais le collectif s'est progressivement mis en place ce qui a été fatal pour l'adversaire. "