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du 03 novembre 2013

La passe de cinq

 

Saint-Cannat n'aura fait illusion que dix petites minutes. Le temps qu'Amandine Blanc ne parte de sa surface de réparation, traverse le terrain, dépose une à une ses adversaires pour servir Rachida Ahmed. L'avant-centre olympienne ajustait la gardienne adverse avec sang-froid (10). Cinq minutes plus tard, Bolomey déjà très en vue, s'essayait de loin. Sa frappe lobbait Brahim. Le break était fait (15). Laure Roffe-Vidal, omniprésente dans l'entre jeu, trompait à son tour la gardienne de Saint-Cannat qui se trouait et laissait passer le ballon entre ses jambes (20). Trois coups de canon qui laissaient présager d'un après-midi paisible pour les protégées de Jean-Christophe Colombi. Intelligentes dans leur pressing, présentes à la récupération, justes dans leurs transmissions, les Féminines de l'OM étaient nettement au-dessus. L'occupation du camp adverse était permanente, chaque projection de l'avant dangereuse. Toujours tournées vers l'offensive, l'équipe réserve se voulait fidèle à la devise du club : Droit au but. Saint-Cannat était battu dans tous les domaines, à commencer par l'engagement, l'attaque du ballon. Le travail effectué toute la semaine sur les terrains d'entraînement du centre Robert Louis-Dreyfus portait ses fruits. Les changements de jeu, les orientations, les renversements faisaient plaisir à voir. Physiquement et techniquement au-dessus, les Olympiennes rentraient logiquement au vestiaire avec un avantage de trois buts.

Bien en place, toujours soucieuses de proposer une solution à la porteuse du ballon, les coéquipières de Dilhuit repartaient sur les mêmes bases en seconde période. Bolomey s'essayait par deux fois (48, 49), mais c'était finalement Branchereau infatigable à droite qui y allait d'un rush solitaire pour le 4e but de l'OM (51). Fortes de ce large avantage, les bleues et blanches desserraient l'étau et se faisaient surprendre une première fois sur une superbe frappe lointaine de Renda qui trouvait la lucarne de Pizzata (55). Les lignes s'étendaient progressivement. Les blocs-équipes se délitaient petit à petit. Les mouvements étaient plus désordonnés côté olympien. Les relances se voulaient moins précises, le pressing plus lâche. Ce qui n'empêchait pas Ahmed de trouver les filets une deuxième fois (57). Avant d'être imitée par Renda sur corner qui lui répondait du tac au tac (60). Le match se voulait moins intense, les efforts fournis par Gouy, Debreuil et Roffe-Vidal en première période commençaient à se faire sentir. Cela s'en ressentait sur la prestation globale de l'équipe qui perdait en justesse et fluidité au fil des minutes. La rencontre perdait progressivement en intérêt, les deux équipes semblant attendre la fin du temps réglementaire. Plus aucun but n'était inscrit. L'OM s'imposait 5-2 sans trembler. Le talent de Blanc, l'abnégation de Chevalier et Berrahou aura fait la différence. La victoire ne souffre d'aucune contestation possible. La cinquième en autant de rencontres. De quoi envisager la suite avec le plus grand optimisme. Cinq matches, cinq victoires, cinq buts inscrits: ça s'appelle la passe de cinq.

 

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