OM1899.com

Article de om.net

du 15 février 2009

Merci Baky

 

Grâce à un lob génial de Baky Koné à un quart d'heure de la fin et au terme d'un match sérieux, l'OM repart vainqueur de Louis II avec une troisième place sur le podium à la clé.

Il y avait le vengeur masqué, il y aura désormais le buteur casqué. Baky Koné et son casque de protection resteront comme la belle image de la visite olympienne à Louis II. Invité surprise dans le groupe une quinzaine de jours seulement après sa fracture de l'arcade zygomatique à Lyon, l'Ivoirien est entré en cours de match et il est venu ajouter le petit trait de génie qui manquait à un OM dominateur mais stérile jusque là.

Cela grâce à un bijou de lob croisé à la 77e minute de jeu, une inspiration qui fait la différence... Baigné de chant marseillais, le stade de la Principauté est bel et bien un doux refuge pour l'OM qui décroche là-bas son troisième succès en trois saisons. Et comme la saison dernière au mois d'avril, il en revient avec la troisième place au classement (à un point du 2e Paris et à cinq du leader lyonnais). Un bon coup après les matches nuls de Bordeaux et de Rennes ce week-end.

Mais en plus de la jolie histoire de Baky, il faudra aussi retenir de la soirée le travail serein d'Olympiens qui ont su construire leur victoire tout au long de la partie. Car les Monégasques furent les premiers à se mettre en évidence. Incisifs, ils faisaient preuve d'envie à l'image d'un Pino auteur de trois frappes culottées (16e, 20e, 25e). A chaque fois hors-cadre mais signe de la bonne entrée en matière du Colombien et de ses coéquipiers. Assez sereins dans leur jeu mais trop peu dangereux, l'OM pouvait compter sur Mandanda qui sortait le coup franc de Licata et son rebond retors (34e). La faute à une pelouse en piteux état qui contraria vraiment le jeu.

La réponse intervenait par la tête de Brandao à côté suite à un bon travail de Valbuena (38e). Et avec un Wiltord clairvoyant dans le jeu et un Ziani en vue - qui devait être remplacé par Kaboré en fin de mi-temps pour adducteurs récalcitrants - la tendance s'inversait au fil des minutes. Jusqu'à la lisière de la pause quand sur un centre à ras de terre de Cheyrou, Ruffier effectuait une double parade de haute volée. D'abord devant Kaboré à bout portant puis il fermait son angle sur le tir de Wiltord (45e+1).

Equilibrés, les débats le restaient en début de deuxième période. Si Brandao était un brin trop court pour reprendre le centre "extér'" de Valbuena (53e) et que la demi-volée de Cheyrou manquait de puissance (61e), Monaco restait à ce moment-là dans le coup. L'oeuvre de l'homme en forme, Licata, qui effaçait Bonnart pour une frappe enroulée bien sortie par Mandanda (64e).

Et dans ces moments qui fleurent le "break", le mieux est d'user de son banc. C'est ce que fit Erik Gerets. Et non sans flair. D'abord avec l'entrée du héros de la soirée qui se signalait vite en servant Valbuena pour un tir trop enlevé (72e). Puis avec celle d'un Ben Arfa inspiré qui délivrait l'une de ses ouvertures bien senties à Koné qui levait lui aussi trop sa frappe (80e).

Entre-temps, l'homme au casque - mais sans le gabarit - de troisième ligne de rugby était passé par là avec son enchaînement amorti poitrine/lob sur un ballon mal dégagé de la tête par Muller (0-1, 77e). De quoi offrir, déjà, une fin de partie à sens unique à l'image de la tentative au-dessus de Brandao (90e) mais surtout un succès plein de promesses.

Auteur : Laurent Oreggia

 

Toute reproduction intégrale ou partielle des textes ou photos est strictement interdite.