OM1899.com

 .Article de om.net

du 15 janvier 2017

 

Une soirée glaciale

Les Olympiens ont reçu de plein fouet le terrible réalisme monégasque et s'inclinent pour la première fois à domicile depuis dix mois.

On ne sait pas quels sont les événements de la rencontre les plus pénibles pour les Olympiens ? Les deux premiers buts monégasques ? Où les troisième et quatrième à des périodes cruciales, avant la pause et juste après la reprise ?

A vrai, dire, chacun a été un coup de poignard et assène une vérité : la seule réalité est celle du tableau d'affichage, car, en cette triste soirée d'hiver, les statistiques sont relayées au second plan. A la pause, les 61% de possession olympienne, les 87% de passes réussies contre 79% n'ont pas pesé lourd dans la balance. Oui, l'OM a eu des situations, comme l'arrêt de Subasic sur la frappe de Cabella, la tête plongeante de Cabella encore de peu à côté, mais en face il y a une machine technique bien huilée, rodée à la perfection où la maîtrise technique et le geste juste lui permettent de frapper à tout instant. La faculté des Monégasques à exploiter la moindre erreur technique adverse est l'une de ses forces, sa rapidité à se projeter est une arme terrible. On aurait bien aimé voir les Olympiens bousculer un peu plus le onze de Jardim, mais on a bien senti dans le même temps une hésitation, une juste mesure à ne pas trop s'aventurer afin de ne pas subir les contres incisifs monégasques. Chaque maladresse l'a rappelé. Cette retenue n'a pas été suffisante face à la meilleure attaque européenne. Quand en une voire deux passes verticales, Monaco est capable de briser deux rideaux défensifs, l'OM a souffert pour trouver la justesse offensive dans son animation, dans son approche, dans ses dernières passes. Il y avait les intentions, pas la précision.

L'OM a reçu une leçon de réalisme, d'efficacité, celle donnée par un huitième de finaliste de Ligue des Champions. Telle est, malheureusement, la réalité de ce début d'année 2017. Il est glacial, comme le temps, mais il amène un constat : l'OM a encore du chemin à gravir pour retrouver les hautes sphères de la Ligue 1. Il n'est pourtant pas question de renoncer, surtout pas, ce n'est pas l'ADN de la maison, plutôt de continuer à grandir, à l'ombre du podium en espérant le retrouver le plus rapidement possible.

 Auteur : Thierry Muratelle

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Article de laprovence.com

du 15 janvier 2017

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L'OM n'a pas résisté à l'armada offensive monégasque

Douchés quatre fois par le réalisme de l'AS Monaco, les Olympiens ont concédé leur première défaite de la saison à domicile en Ligue 1 (1-4)

Les Olympiens avaient rendez-vous ce soir avec l'un des cadors de la Ligue 1, face à l'AS Monaco (1-4). Un choc qui a rapidement basculé en faveur des hommes de Leonardo Jardim, qui ont inscrit pas moins de huit buts en deux rencontres face à l'OM cette saison en Ligue 1.

Pourtant appliqués et incisifs en début de match, avec notamment une belle opportunité pour Rémy Cabella (5), les Olympiens ont concédé l'ouverture du score au quart d'heure de jeu. Thomas Lemar a parfaitement lobé Yohann Pelé, quelque peu coupable sur le but, pour mettre les siens sur de bons rails (0-1, 15). Dans la foulée, en contre-attaque, Sidibé a lancé Falcao en profondeur. Ce dernier a trompé le gardien olympien en toute sérénité et doublé la mise pour l'AS Monaco (0-2, 21).

OM : Cabella touché à une cheville

L'OM réagit alors sur coup de pied arrêté. Lopez a délivré un magnifique centre pour la tête de Rolando, qui relance le suspense et ses coéquipiers dans la rencontre (1-2, 28). Mais les joueurs de Leonardo Jardim ne sont pas cette saison la meilleure attaque d'Europe par hasard. Et, juste avant la pause, Bernardo Silva, le véritable poison permanent pour n'importe quelle défense, a redonné deux buts d'avance à son équipe. Sur un centre d'Almamy Touré, il a placé une tête imparable en mouvement (1-3, 45). A la pause, les deux équipes rentraient aux vestiaires et la rencontre semblait déjà pliée.

Le début de la seconde période a confirmé cette tendance. Bernardo Silva, encore lui, s'est offert un doublé après une action d'école de l'ASM au coeur de la défese olympienne (1-4, 56). Nul doute que le véritable chantier de Rudi Garcia et des dirigeants olympiens se situe en défense. Car, ce soir, les Monégasques ont montré la différence qui sépare les deux équipes.

Après la gifle reçue en novembre en Principauté (4-0), l'OM a (malheureusement) tendu l'autre joue lors de cette rencontre de la 20e journée de Ligue 1 face à l'AS Monaco (1-4). Certes, les joueurs de Rudi Garcia ne joueront pas face à une telle cylindrée chaque week-end. Mais pour viser les cinq premières places et espérer lutter avec l'Olympique Lyonnais, les Olympiens doivent impérativement se renforcer dans le secteur défensif. Surtout que le prochain rendez-vous dimanche prochain aura lieu au parc OL face aux hommes de Bruno Génésio. Après cette 20e journée, l'OM conserve tout de même sa sixième place avec toujours 30 points au compteur. L'AS Monaco prend, quant à elle, la tête de la Ligue 1 grâce à ce probant succès glané sur la pelouse du stade Vélodrome.

Auteur : Pierre-Antoine Trossero

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Coup de froid sur le Vel'

Malgré une première période de qualité, l'OM a été refroidi par des Monégasques brillants et réalistes (1-4). Mais tout n'est pas à jeter

Dans un même élan, le père et le fils ont levé les yeux au ciel. Il y avait une forme de dépit, voire de résignation, dans ce geste signé Frank McCourt et Drew, l'un des rejetons du propriétaire américain de l'OM, installés en tribune Jean-Bouin. Bernardo Silva venait tout juste de catapulter une tête puissante dans le but de Yohann Pelé concluant une action d'école. L'AS Monaco prenait alors le large (1-3). Elle éteignait définitivement la rébellion olympienne, gelant les espoirs de Bafétimbi Gomis et ses partenaires de recoller dans cette rencontre au sommet de la 20e journée.

Le Bostonien rêve en grand pour son nouvel actif. Hier, il a pu mesurer le chemin qu'il lui reste à accomplir pour le replacer sur le devant de la scène. Monaco est un bel exemple de réussite. Mais il est impossible de dupliquer ce modèle-là sur ces terres, car la légende de l'OM se nourrit de ferveur, d'impatience, de crise, aussi. De hauts et de bas qui se succèdent et s'entrechoquent.

Le revers concédé au Vélodrome, hier, est un condensé de tout cela. La lecture froide du tableau d'affichage au coup de sifflet final (1-4) pourrait laisser croire que la bande à Rudi Garcia a subi la loi des Monégasques d'un bout à l'autre de ce duel. Quand on perd dans de telles proportions, qui plus est à domicile, il y a forcément de cela. Mais autant la manche aller entre les deux rivaux du Sud avait exhalé ce sentiment d'impuissance côté olympien ; autant le retour d'hier recèle davantage de paradoxes.

En attendant le mercato...

Monaco, avec ses solistes inspirés et son jeu bien huilé, est évidemment plusieurs crans au-dessus. Il a profité des largesses d'une arrière-garde aux abois (lire en page suivante). Face aux modestes attaquants toulousains, la semaine dernière, la défense marseillaise avait plié sans jamais rompre totalement. Hier, elle a littéralement volé en éclats, faisant presque oublier qu'elle avait conclu la phase aller avec un seul but encaissé dans son jardin. Avec un soupçon de réussite supplémentaire et sans quelques parades de Pelé, cette attaque-défense aurait pu prendre des airs de véritable humiliation. La série de quatre victoires d'affilée en championnat avait fait naître un fol espoir, celui de faire tomber l'ogre monégasque et de profiter des faux pas de la concurrence pour s'arrimer un peu plus fermement aux places européennes. C'est raté. Mais lorsqu'il s'infligera de nouveau cette leçon de réalisme à la vidéo, Garcia pourra tout de même tirer des éléments positifs de cette déroute. Ils se concentrent en première période.

Poussés par un Vélodrome joliment garni, ses hommes ont alors bousculé leur adversaire, déployé quelques jolies actions à une ou deux touches de balle. Ils n'ont jamais renoncé et étalé de vrais progrès dans le jeu. Suffisant pour faire croire à l'impossible. Cette sensation s'est accentuée lorsque Rolando s'est élevé plus haut que tout le monde pour prolonger un bon coup franc de Lopez et remettre l'OM dans le match (29). Le Vélodrome a rugi.

Jusqu'à ce que le froid réalisme monégasque, et une ou deux décisions contestables de Clément Turpin (faute sur Thauvin au départ du deuxième but asémiste, hors-jeu inexistant sur Gomis seul face à Subasic) viennent glacer les Olympiens et leurs supporters. À la mi-temps, certains ont déjà quitté leur place pour regagner leur cocon douillet. Ils n'ont raté grand-chose, si ce n'est un nouveau but de Bernardo Silva (56). L'OM n'y était plus. Il avait laissé filer sa chance plus tôt. Mais, en attendant que le mercato s'emballe enfin avec les venues tant attendues de Dimitri Payet et de Morgan Sanson, il peut se consoler en se disant une chose : il n'affrontera pas un tel adversaire tous les week-ends

Auteur : Fabrice Lamperti

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Une défense à l'agonie

L'arrière-garde olympienne n'a pas été à la hauteur. Comme à l'aller, elle a cédé quatre fois

Les Olympiens n'avaient plus perdu au stade Vélodrome depuis le 18 mars 2016. Ce soir-là, la bande à Nkoulou s'était écroulée face à Rennes (2-5) dans une ambiance délétère. Hier soir, ce n'était pas du tout le même contexte. Ni le même adversaire. Bafétimbi Gomis et son escadron sont tombés de manière logique face à l'une des meilleures équipes d'Europe à l'heure actuelle. Cette ASM-là a en effet de quoi faire trembler Manchester City, qu'elle affrontera en 8es de finale de la Ligue des champions au mois de mars.

Si l'OM veut retrouver son standing et rejouer dans la cour des grands en Ligue 1, il faudra se hisser à ce niveau-là. Le chemin sera long. Depuis la tribune présidentielle du Vélodrome, Frank McCourt et Jacques-Henri Eyraud ont pu mesurer tout l'écart qui existe entre la formation de Rudi Garcia et celle dirigée par Leonardo Jardim. Un secteur illustre ce fossé : la défense, et plus particulièrement les couloirs.

Quand Almamy Touré, positionné dans le flanc droit de l'arrière-garde monégasque, a ajusté un centre parfait pour Bernardo Silva sur le 3e but asémiste (45), Hiroki Sakai n'a rien pu faire pour empêcher le Portugais, au départ et à la conclusion de l'action, d'alourdir le score d'un coup de tête rageur. Déjà fautif sur le premier but, signé Lemar, le Japonais n'a pu que constater les dégâts.

La réalité est implacable : lui, comme la plupart de ses partenaires, ne boxaient pas dans la même catégorie que leurs adversaires. Ce n'est pas faute d'avoir tout donné, mais pour rivaliser, il ne suffit pas de "mouiller le maillot" et de ne rien lâcher. Le football serait alors bien trop simple...

Comme Sakai, Rekik a lui aussi eu beaucoup de mal. À la différence près que le Néerlandais n'a, en outre, rien apporté offensivement, au contraire de l'Asiatique, qui a eu le mérite d'essayer d'apporter un plus devant (sans y parvenir). C'était prévisible puisque le Batave est un défenseur central de formation. L'état-major phocéen, toujours en quête d'un latéral gauche (lire aussi plus haut), devra rapidement trouver une solution pour renforcer cette aile défaillante. Il y a urgence. Car si cette lourde défaite face à Monaco n'a rien de honteuse, elle tombe au plus mauvais moment avant un déplacement tout aussi périlleux au Parc OL, dimanche prochain (21h). Il serait d'ailleurs malvenu de revenir de Lyon avec une autre valise...

Si solide cette saison au Vélodrome, l'arrière-garde olympienne a craqué. L'OM n'avait encaissé qu'un seul but en neuf rencontres à domicile lors de la phase aller (face à Nantes, 2-1, le 25 septembre, pour la première de Rod Fanni depuis son retour). Elle en a pris quatre fois plus hier soir en 90 minutes. Pas franchement aidée par un Yohann Pelé peu inspiré (lire en page suivante), la défense a craqué. Malmenée elle aussi, la charnière Fanni-Rolando a cédé face au génie des Monégasques.

Quant au déséquilibre entre les côtés, il est flagrant à la lecture des statistiques finales de la rencontre : Sakai a touché 82 ballons contre seulement 37 pour Rekik sur l'autre flanc. Un peu plus haut, Thauvin en a joué 70 et Cabella seulement 32. Ce qui prouve bien que l'un des deux couloirs - le gauche - est à l'agonie. Ce n'est pas nouveau. Mais cela peut aussi en partie expliquer la gifle reçue hier soir. Un naufrage à vite oublier.

Auteur : Alexandre Jacquin

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