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Résumé Le Provencal

du 17 octobre 1966

Le coup franc était indirect... et ESCALE ne le savait pas

O.M. 0 - Strasbourg 1

devant 16.000 spectateurs

Il n'y a que la Provence pour donner lieu à de tels miracles. Samedi soir, c'était le déluge et la pelouse du Stade -Vélodrome pouvait se confondre avec la mer. Hier, le soleil brillait, nous ne vous apprenons rien, et le terrain était lourd mais tout à fait convenable.

M. Leclerc redoutait la désaffection du public, troublé par la remise du match. Mais à Marseille on aime décidément l'O.M. et le football, contre vents et marées. Finalement, règlement appliqué à la lettre ne lésa personne, puisque le match se déroula devant 16.000 personnes. Dire qu'ils se retirèrent satisfaits et une autre histoire.

La partie débuta très mollement et toute la première mi-temps fut assez insipide, l'O.M. attaquant maladroitement et Strasbourg calment le jeu et cherchant la faille. On eut l'habituelle ration de coups de sifflet sanctionnant les hors-jeu et de rares actions valant à peine d'être notées.

Dès le début, un coup franc de Djorkaeff donné vers la tête de Zwunka et fort bien intercepté par Schutz.

À la 12me minute, une remarquable ouverture de Muller vers Topaniak, échappant pour une fois au hors-jeu et filant dangereusement vers le but. Arrêté in extremis.

À la 28me minute, une bonne action amorcée par Czepaniak continuée par un coup de talent de Munoz et terminée par un lob de Farias sur le côté du filet.

Coup de théâtre

Dès la reprise, à la 47me minute, coup de théâtre ! Strasbourg obtient un coup franc indirect pour une faute vénielle de Zwunka. M. Maillard lève le bras indiquant qu'il s'agit d'un coup franc indirect. Ni Müller qui tire en force ni Escale qui renvoie la balle, n'y prêtent attention et Munoz a l'affût marque assez joliment le seul but du match. Un curieux incident de jeu, vérité et pas banal !

Un instant d'espoir

Peu après, à la 52me minute, Zwunka et Joseph saute plus haut que Merschel et Schutz et la balle va au fond ! Le public à un bref instant d'espoir, mais le but est refusé, Zwunka ayant dévié la balle de la main. A la 60me minute, Strasbourg rate une belle occasion de se mettre hors d'atteinte.

La défense marseillaise s'aligne pour mettre les Alsaciens hors-jeu, oubliant qu'il s'agit d'une touche. Czepaniak en profite pour s'en aller impunément le long de la touche.

Artelesa rate son intervention devant Hauser qui tire à bout portant. Escale détourne la balle dans d'une belle envolée, mais doit à nouveau plonger en désespéré sur la reprise de Farias. Une belle passe d'armes !

Au cours de la dernière demi-heure, l'attaque marseillaise multipliera les maladresses. Destrumelle enverra plusieurs tirs au-dessus de Schuth fera le reste.

Strasbourg, au petit trot, sans forcer son talent, repartira avec deux points au Stade Vélodrome. Le public n'appréciera pas tellement la chose.

Louis DUPIC

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M. Marcel LECLERC : "A présent

il faut faire une attaque !"

Dans le camp marseillais, les visages étaient sérieux, plutôt défaits.

Le président, M. Marcel Leclerc, s'efforçait de faire contre mauvaise fortune bon coeur et il nous déclara :

"Nous avons une bonne défense, à présent, il faut faire une attaque ! Il est évident qu'en première mi-temps, le match fut fortement ennuyeux !"

"Comment, vous voulez toujours renforcer l'O.M. ?"

"Plus que jamais. Nous attendons des nouvelles du Yougoslave Skoblar, qui est toujours en instance de départ de Yougoslavie ; samedi prochain, Robert Domergue ira superviser à Annecy l'ailier d'Ajaccio, Kanyan qui est aussi une recrue possible. Nous avons aussi des tractations en cours avec d'autres joueurs !"

Un dirigeant, M. Haon, constatait :

"Nous ne sommes pas tellement bien placés ! Il nous manque deux points !"

Escale nous parla du but encaissé :

"La balle est montée, elle m'a touché l'épaule puis à rebondi !..."

Djorkaeff constatait :

"Nous avons dominé mais nous n'avons pas réussi à marquer".

Artelesa remarquait :

"Le coup franc était indirect, Escale n'avait pas n'aurait pas arrêté la balle".

Erhardt soupirait :

"Ca valait le match nul".

Alain DELCROIX

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Walter PRESCH : "Enfin, notre première

victoire à l'extérieur !"

Chez les Strasbourgeois, la joie était totale.

L'entraîneur Walter Prech constatait :

"Nous sommes heureux, c'est notre première victoire à l'extérieur et pourtant nous éprouvions des craintes à la suite de notre voyage fatigant à Bucarest".

Stieber était enchanté :

"Sensationnel ! Je l'avais prévu ! Je l'avais dit aux copains que nous gagnerons à Marseille !"

Stepaniak analysa la partie en ces termes :

"Nantes joue bien en ligne mais ce n'est pas le cas de l'O.M. ! C'est ridicule ! La défense envoie de longues balles, l'attaque ne peut pas en piquer une ! S'ils continuent à jouer de cette façon, les avants marseillais pourront prendre leur retraite dans 2 ans."

Schuth nous dit de son côté :

"Les Marseillais n'ont pas été très inquiétants en attaque !"

Ramon Muller s'exclama :

"Pour nous, cette victoire était utile, nous en avions besoin ! Nous avons joué le jeu, mais nous étions toujours obligés de remonter, de partir de loin, ce qui n'est pas facile !"

 

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