Résumé Le Provencal du 14 mai 1975 |
O.M. UNE IMMENSE DECEPTION !
Les Marseillais, très malchanceux se sont battus eux-mêmes
PARC DES PRINCES - Eh bien, il faut prendre son parti, l'O.M. ne gagnera pas la Coupe de France cette saison. Pourtant, sans vouloir être chauvin, il faut bien constater que l'équipe olympienne n'a vraiment pas eu de chance au cours de ses deux matches contre Paris-St-Germain. À Marseille, le match nul avait déjà été miraculeux pour les Parisiens. Au Parc des Princes, la nette victoire (2-0) de l'équipe de Just Fontaine ne reflète absolument en rien la physionomie de la partie, à laquelle nous venons d'assister. Vous le comprendrez mieux en sachant qu'au cours de la rencontre, Charrier n'a eu que deux ou trois arrêts à faire tandis que Pantelic, après un début très difficile, était obligé de se multiplier. Quant aux occasions de buts ratés par l'O.M., elles ne se comptent pas. La plus éclatante fut celle d'Emon à la 57e minute. On se demande encore comment il a pu rater ce but qui lui avait offert Paulo Cezar. Enfin, à quelques secondes du coup de sifflet final, Lendo, seul devant Pantelic, percuta la barre transversale. Sans doute, ce but n'aurait fait que sauver l'honneur, mais cette ultime satisfaction a été refusée aux Marseillais. Sur l'ensemble de la rencontre, on ne saurait adresser de graves reproches à l'équipe olympienne. Elle s'est battue de bout en bout avec beaucoup de conviction, mais si l'on excepte Bereta, son jeu manqua d'ordre, et parfois de précision. Tout le monde pensait avant la rencontre que Paulo César pourrait être le roi du Parc des Princes, et faire pencher la balance en faveur de l'O.M. Le Brésilien s'il à fait un assez bon match, réussissant quelques tirs, assez remarquables sur les coups de pied arrêtés, n'a tout de même pas éclaboussé le match de sa classe. Il a, en tout cas, été assez loin de son camarade Bereta, de Novi, de Dogliani, de Buigues, de Trésor et même de Jairzinho qui furent parmi les joueurs les plus remarqués sur le terrain. La saison de l'O.M. vient donc de se terminer. Il reste tout de même une place de deuxième en championnat qui qualifierait l'O.M. pour la prochaine Coupe d'Europe de l'U.E.F.A. FLOCH AVAIT FRAPPÉ LE PREMIER La première mi-temps avait débuté de façon périlleuse, mais assez prévisible. Les deux équipes paraissaient écrasées par le poids de la rencontre, se mirent à multiplier les erreurs. On vit même Pantelic lâcher deux balles qu'un gardien junior aurait bloquées sans peine, et Charrier lui rendre la pareille sur un tir lointain de Poli. Cela dura un bon quart d'heure, l'équivalent d'un long round d'observation chez les boxeurs. Dans ce festival de choses ratées, un ce joueur gardait la tête froide : Bereta. Il fut, avec Novi, de l'autre côté, le meilleur joueur de cette mi-temps. Dans l'ensemble, l'O.M. avait dominé, moins nettement au stade vélodrome sans doute, mais d'une manière indiscutable. |
En fin de mi-temps, Pantelic, revenu à son top niveau, empêcha l'O.M., lequel commençait à passer la vitesse un peu supérieure, d'égaliser. Mais entre-temps, à la suite d'une remarquable passe en profondeur de Dogliani, Floch que l'on n'avait pas vu jusqu'à là, surprit toute la défense marseillaise, y compris Charrier. 1 à 0 à la mi-temps. C'était avantageux pour le Paris-Saint-Germain mais, hélas ! bien réel. TOURNANT À LA 57e MINUTE La deuxième mi-temps fut crispante pour tous les supporters de l'O.M. présents hier soir au Parc des Princes. Presque de bout en bout, ils purent croire que leur équipe allait égaliser. Maîtres du ballon et du jeu, les Olympiens conduisaient offensive sur offensive, ne permettant à l'adversaire que de répondre par quelques contre-attaques. Mais, en face, la défense du Paris-Saint-Germain, avec Novi, toujours excellent, Bade, surprenant, et évidemment le grand Pantelic, faisait excellente garde. Cependant, on put croire, à la 57e minute, que le match allait basculer. Sur une faute collective et grossière de la défense parisienne, Paulo César se trouva seul à quelques mètres de Pantelic. On pensa qu'il allait tirer mais, préférant jouer à la brésilienne, il passa le ballon à Emon, beaucoup mieux placé que lui. On se demandera toujours comment le jeune ailier marseillais a pu cafouiller cette balle qui, du haut des tribunes, paraissait déjà être la cage de Pantelic. Enfin, Paris-Saint-Germain put se tirer de ce mauvais pas. Ce fut là, certainement, le grand tournant du match. On peut penser que si l'O.M. avait égalisé à ce moment-là, il aurait fini sur sa lancée et, profitant du découragement de l'équipe parisienne, par gagner le match. LE COUP DE POIGNARD DE LAPOSTE L'O.M. continuait à attaquer et, partant, à se découvrir. Quant à 5 minutes de la fin, alors que l'avant-centre M'Pelé était sorti, Laposte, ce joueur qui avait provoqué le penalty de vendredi dernier au stade vélodrome, réussit d'une reprise de volée, à tromper Charrier. C'était le coup de poignard. Paris-Saint-Germain était désormais qualifié. Que peut-on dire pour conclure ? À l'O.M., il n'y a pas eu, c'est certain, de grande fête brésilienne comme à Bordeaux par exemple quand Nantes fut écrasé par 4 à 0. Jairzinho se battit du commencement à la fin, mais ne fut pas particulièrement heureux. Quant à Paulo Cezar, s'il n'avait pas réussi à tirer quelques coups-francs de façon magistrale, il eut été assez effacé pour un joueur de sa classe. Bref, il a manqué hier soir à l'O.M. un grand meneur de jeu. Mais on ne dira jamais assez de bien de Bereta, de Buigues, de Trésor et de Victor Zvunka qui furent, sur l'ensemble du match, les meilleurs joueurs olympiens. Maurice FABREGUETTES |
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La revanche Tout a une fin : il y avait bien un lustre que l'O.M. n'avait pas perdu à Paris. La dernière et cruelle déconvenue remontant sans doute au cinglant soufflet infligé à l'équipe de Djorkaeff par les Rennais de Takac. Nul depuis, ni le Red Star, ni le Paris F.C., ni le Paris S.G. pas plus que les finalistes Bordelais et Bastiais n'avaient pu s'opposer aux assauts Olympiens qu'ils aient eu pour cadre Colombes, Saint-Ouen ou le Parc des Princes. Le nouveau parc était bien jusqu'à hier soir le terrain fétiche des Marseillais, lesquels auront eu grand tort de considérer que leur qualification était pratiquement acquise. Leur optimisme avant cette deuxième manche, nous ne le cachons pas, nous paraissait exagéré et partant dangereux. C'est bien Fontaine qui était dans le vrai lorsqu'il déclarait que les deux équipes aborderaient ce match retour à égalité de chances. Le standing marseillais étant compensé par la présence de 45.000 Parisiens pour une fois supporters. Et la Coupe au demeurant n'ayant pas tout à fait perdu Dieu merci, son label d'incertitude en dépit d'une formule plus que discutable sur le plan purement sportif. Encore que cette qualification parisienne ne puisse être rangée à notre sens au rayon des surprises, même si la réussite était indiscutable du côté de Dogliani et des siens. Mais il convient de ne pas oublier la valeur de la formation de Fontaine, l'une de celles pratiquant le football le plus spectaculaire de France. Les sceptiques n'auront qu'à s'attarder quelques instants le bagage technique de chacun des hommes qui la composent. Le seul défaut dans la cuirasse de cette équipe éminemment sympathique parce qu'offensive (n'oublions pas qu'elle est la seule avec l'O.M. avoir enlevé 5 victoires à extérieur en championnat) étant sa défense aux performances de dent de scie. Mais que ce compartiment vienne à être à la hauteur et les résultats s'en suivent tout naturellement. Certes, on épiloguera longtemps sans doute dans le camp marseillais sur ses innombrables occasions de buts manquées hier soir, notamment sur celle qui s'offrit Albert Emon au début de la seconde mi-temps. Mais c'est bel et bien au match aller que l'O.M. a laissé échapper sa qualification. Tout cela par ce que la défense parisienne ballottée, souvent submergée, a plié mais ne s'est pas effondrée : ce n'est pas sans raison que l'un de nos confrères de la capitale pouvait parler plaisamment hier matin du "Pantelic F.G." Si son équipe a acquis le droit de disputer les demi-finales, le Yougoslave y est certes pour beaucoup. Son comportement, hier, ayant été presque aussi déterminant que lors du match aller. Une douce revanche pour Panto qui avait échoué au port en 1972. Et plus douce encore sans doute pour Dogliani, "l'enfant prodige" renié, qui a dans sa brillante carrière, jouer plus souvent de coupe contre l'O.M. qu'avec lui. Angers 69, Bastia 71 et 72, Monaco 73, autant de sombres dimanches effacés en une nuit de lumière. Il y avait tout de même un Marseillais heureux hier soir au Parc... le seul d'ailleurs parmi les 22 acteurs à pouvoir justifier de cette appellation. A.P. |
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Ils disent |
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Le président Méric : "Il y a loin de la Coupe aux lèvres" |
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Une atmosphère de sépulcre régnait dans le vestiaire marseillais ou chacun s'exprimait à voix basse. Les joueurs n'en finissaient plus de prendre leur douche ; certains, comme Lemée, était déjà occupé à raser leurs moustaches, symbole de l'invincibilité passée. "Il y a décidément loin la Coupe aux lèvres, nous disait le président Meric, mais ce 2 à 2 de vendredi, à Marseille nous a véritablement causé beaucoup de tort. "En nous présentant ici même avec un, voire deux buts d'avance, les choses auraient été évidemment bien différentes. Mais je ne vais pas revenir une fois de plus sur ces fameuses erreurs d'arbitrage, qui nous coûtent aujourd'hui si cher. Au moins, dans notre malheur avons-nous la satisfaction d'avoir perdu aujourd'hui à la régulière. "Il faut redescendre sur terre, se souvenir qu'au début de la saison, nous n'avions que des ambitions assez limitées. Et que, aujourd'hui, nous sommes en passe de nous qualifier pour la coupe de l'U.E.F.A. Nos joueurs n'ont plus qu'un petit coup de rein à donner pour atteindre cet objectif, ce qui est malgré tout satisfaisant. Et, si je pousse le raisonnement plus loin, et que je regarde un an en arrière, je constate que nous tombons en quarts de finale, alors que l'O.M., l'an dernier, avait été éliminé dans les 32e. Ce n'est évidemment pas une consolation, mais à quoi servirait-il de se lamenter". Jules Zvunka, de son côté, arborait un sourire un visage des mauvais jours : "C'est une très grande déception, déclara-t-il à mi-voix. J'étais sincèrement persuadé que nous franchirons ce tour. Pour moi, ce n'est pas ce soir, mais vendredi dernier, à Marseille, que nous avons laissé échapper le meilleur de nos chances. Mais, ici aussi, nous avons raté beaucoup trop d'occasions de buts. Nos attaquants n'ont pas eu la réussite que l'on pouvait attendre d'eux, et puis, il y a Pantelic... "Le but de Floch, en nous obligeant à nous découvrir et à attaquer à outrance, nous avait pourtant amenés à nous créer pas mal d'occasions. Mais il faut savoir aussi les concrétiser. "Lorsqu'on ne réussit pas dans ses tentatives, on ne peut prétendre à la victoire. C'est la loi du sport. |
"Et pourtant, je continue de penser, malgré tout, que les Parisiens étaient bons à prendre. Nous ne pouvons, en définitive, nous en prendre qu'à nous-mêmes". M. Villemin émettait un avis un peu près similaire : "C'est à Marseille que nous aurions pu gagner, et très largement, avec toutes les occasions de buts que nous avions su nous créer. Mais, en toute objectivité, je crois que, sur l'ensemble des deux matches, nos joueurs n'ont vraiment pas eu de chance". TRÉSOR : UNE VÉRITABLE MALÉDICTION Quant aux joueurs, ils étaient, nous l'avons dit, eux aussi extrêmement abattus. Certains comme Robert Buigues, se déclarait même trop déçu pour se livrer à une quelconque déclaration. Marius Trésor, de son côté, était au bord des larmes : "Je suis poursuivi par une véritable malédiction. Je n'ai encore jamais gagné un titre dans ma carrière et je pensais bien que cette fois serait la bonne. J'en arrive à me demander si, un jour, enfin, je décrocherais une récompense quelconque". Albert Emon, lui, revenait sur cette phase de jeu de la 57e minute, qui s'était avérée décisive : "Lorsque j'ai reçu la balle de Paulo César, je ne pouvais pas tirer ; Pantelic m'a plongé dans les pieds presque instantanément. C'est pour cela que j'ai dribblé. Ensuite, j'ai récupéré le ballon, mais un défenseur parisien m'a contré et la balle est allée sur le poteau. Un manque de chance, car elle pouvait tout aussi bien aller au fond des filets". Enfin, François Bracci concluait : "Nous avons raté le coche en deuxième mi-temps. En égalisant tout au début de la seconde période, nous pouvions faire basculer le match car les Parisiens donnèrent alors des signes évidents de lassitude. Il ne nous reste plus qu'à leur souhaiter d'aller en finale. Mais je crois bien que cette année encore, le doublé sera pour les Stéphanois". Alain PECHARAL |
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Dogliani : "Grâce au public" Inutile de dire que l'atmosphère était bien différente dans le camp parisien. Robert Vicot, l'entraîneur, nous accueillait avec un large sourire : "Je vous l'ai bien dit, hier, que nous nous qualifierons. Et je peux même dire que le résultat va au-delà de mes espérances, puisque j'avais pronostiqué une victoire aux penalties alors que nous nous imposons par deux buts d'écart. "Certes, les Marseillais se sont montrés ce soir encore très dangereux mais, en revanche, je crois que mes hommes ont livré un match excellent sur le plan collectif. "En tout cas, une qualification dans le genre de celle-là, est de celle sur lesquelles il serait vain de vouloir trop extrapoler." "L'O.M. été favori, mais le public nous a énormément aidé", nous disait de son côté Jean-Pierre Dogliani. "Or, cet appui était très important, moralement, dans un match aussi disputé. Notre défense a su admirablement tenir le coup en deuxième mi-temps surtout, et c'est aussi en grande partie à elle que nous devons ce résultat. Après des années d'insuccès, j'ai enfin pu éliminer l'O.M. de la Coupe". Quant à Jacky Novi, il ne cachait de cacher pas non plus sa profonde satisfaction : "Je suis très heureux parce que cette qualification, nous ne l'avons pas obtenu devant n'importe qui, mais devant une grande équipe. Psychologiquement, le but de Floch a été très important. Il nous a pour ainsi dire libérés. Il nous reste maintenant à aller en finale..." "À condition de ne pas tomber auparavant sur Bastia, ajoutait le grand Pantelic. Car c'est l'équipe que je redoute le plus et de loin". A.P. |
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Les réponses aux questions que l'on se pose |
1. QUE FAUT-IL PENSER DE L'ARBITRAGE M. CONRATH ? R. - On ne saurait lui adresser de grand reproche. Sans doute avant avantagea-t-il en plusieurs circonstances équipe parisienne. Les contenus de ce que l'on sait de l'arbitrage en France et même dans le monde, il n'exagéra pas dans ce sens. En tout cas, il eut le mérite de maintenir les équipes en main en ne laissant absolument rien passé aux de part et d'autre, surtout en début de match. Ce qui fit que la partie fut, ce qui est très méritoire pour un match de Coupe aussi capital, très correct. 2. CHARRIER A RETROUVÉ SON ÉQUILIBRE ? R. - On ne saurait encore répondre d'une façon parfaite. Les attaquants parisiens furent tellement avares de tirs qu'ils ne permirent pas au gardien olympien de se distinguer. Prendre deux buts en de pareilles conditions est tout de même avoir la poisse noire. Si, en première mi-temps, Charrier n'eut que très peu de choses à faire, en deuxième mi-temps, il réussit sur un tir à bout portant de Dogliani, l'un de ses arrêts dus à l'excellence de ses réflexes qui étaient sa meilleure spécialité au temps de sa forme. On peut donc croire que Charrier, match après match, va retrouver son meilleur niveau. Il est vrai qu'il aura maintenant de très longues vacances pour se refaire un moral de faire. 3. PARIS-SAINT-GERMAIN A-T-IL FAIT UN GRAND MATCH ? R. - Même pas, malheureusement. C'est ce qui est le plus "râlant" pour tous les supporters olympiens. Hier, l'équipe parisienne était bonne à prendre. Elle commit même de grosses fautes défensives en perdant beaucoup de ballons, dont un qui aurait pu permettre l'égalisation. Très intimidée en début de match et n'ayant jamais réussi à jouer à son meilleur niveau, l'équipe de Paris a gagné sa qualification pour les demi-finales avec ce qui est convenu d'appeler une grande "baraka". Par conséquent, ce qui a le plus manquait à l'O.M. au cours de ces deux rencontres, c'est peut-être un supplément de sang-froid. Sans doute par excès de bonne volonté, les joueurs olympiens partent un peu trop tête baissée sans regarder ce qui se passe autour d'eux. Exception faite, bien entendu, pour Paulo César qui, lui, joue la tête haute avec le maximum de clairvoyance, mais qui, hier soir, ne semblait pas posséder ses meilleures jambes. Il est vraiment dommage qu'un footballeur de cette classe, capable de transformer une équipe par sa seule présence, soit aussi inconstant. Il faudra en tenir compte pour la saison prochaine. Une grande équipe a besoin de grands joueurs, sur lesquels on peut compter absolument et totalement au moins deux fois sur trois. M.F. |
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Saison terminée pour les Brésiliens Jairzinho accusé d'avoir frappé un arbitre de touche Sous les yeux du président Sastre |
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À l'issue de la rencontre, le Brésilien Jairzinho a donné un coup de tête à l'un des juges de touche, tandis que son compatriote Paulo Cezar insultait violemment l'arbitre M. Konrath. "Aussitôt après le coup de sifflet final, a raconté le juge de touche, M. Ledig, je me préparais à rentrer sur le terrain pour accompagner l'arbitre M. Konrath, jusqu'aux vestiaires quand Jairzinho s'est précipité sur moi et m'a donné un violent coup de tête dont on peut aisément voir les traces sur mon visage. Le Brésilien a beau démentir, je suis catégorique, il m'a frappé." De son côté, M. Konrath, dont l'arbitrage avait été discuté par les Marseillais, sans qu'une telle colère pourtant soit explicable, a ajouté : "Paulo Cezar avait déjà beaucoup parlé lors de la rencontre, mais aussitôt après la fin, il s'est mis à m'insulter, me traitant notamment de voleurs et d'autres termes qui prouvent qu'il connaît fort bien le français. Un autre Marseillais, Bracci, a jeté son maillot sur l'un de mes juges de touche, et je peux laisser passer de tels actes, surtout de la part de joueurs qui ont cette réputation. Je vais faire un rapport qui sera, sans doute, étudié vendredi par la Commission de discipline et j'espère que les sanctions seront exemplaires". M. Meric, président de l'O.M., était, lui aussi, tout abasourdi des réactions de ses joueurs, surtout de celle de Jairzinho, et il fut l'un des premiers dans les vestiaires de l'arbitre pour lui présenter ses excuses, qui n'empêcheront certainement pas une lourde suspension pour les Brésiliens, d'autant plus que le président de la Fédération, Fernand Sartre, s'est déclaré très choqué par les actes des Brésiliens. N.D.L.R. : C'est navrant d'apprendre que deux joueurs de grande classe se laissent aller à de tels gestes. D'ores et déjà, leur saison semble terminée sur une note très décevante. Vont-ils dès lors, avancer leurs vacances sur les plages de Rio ? Réponse dans quelques jours... |