Malgré une large domination, l'OM n'a pas su trouver la faille face à des Bordelais regroupés ce samedi au Vélodrome (0-0).

Après l'échevelé Clasico, la maîtrise à Caen ou la renversante qualification à Dortmund, l'OM ne nous a pas fourni notre dose d'émotion habituelle ce samedi face à Bordeaux. Probablement usés par la débauche n'énergie en Allemagne, les Olympiens sont comme on dit dans ces cas-là tombés sur un os.

Soit des Girondins convalescents qui n'avaient d'autre objectif que ramener un point du Vélodrome. La méthode est éprouvée pour les visiteurs prudents : défense costaud et regroupée et possession de balle pour l'adversaire. Ce fut le scénario de cette lancinante soirée qui vit même les Girondins s'enhardir en fin de partie en se procurant la plus grosse occasion du match par Modeste (85e). Le double arrêt énorme de Mandanda évitant une grosse désillusion.

Les Marseillais ont pourtant longtemps essayé sans jamais trouver le bon décalage, la bonne frappe... Difficile de les blâmer après leurs exploits des dernières semaines. Il a seulement manqué cette petite étincelle qui fait la différence. Ca tombe surtout mal car Montpellier a chuté ce samedi à Valenciennes (1-0) et Saint-Etienne est passé devant avec sa victoire sur Caen (2-0). Huitième au classement, l'OM devra obligatoirement donner un dernier coup de collier lors de ses deux prochains matches avant les fêtes (contre Lorient et à Nancy). Cela aurait de toute façon été le cas.

S'il a animé le tableau d'affichage lors de ses trois derniers matches (8 buts inscrits !), l'OM a donc eu beaucoup de mal à inquiéter la vieille connaissance Carrasso. Avec une grosse possession de balle et une circulation propre, les Olympiens ont ainsi beaucoup touché le ballon en première période sans pour autant en faire un usage incisif. La volée de Cheyrou d'entrée (1e) semblait pourtant donner un ton offensif. C'était trompeur et le gaucher appuyait trop sa frappe qui s'envolait après un bon service d'Amalfitano quelques minutes plus tard (6e). Souvent avortées aux abords de la surface girondine, les bonnes combinaisons marseillaises ne manquaient pourtant pas (Diarra 18e, Cheyrou encore 34e).

Face à ça, Bordeaux optait pour la prudence et la vitesse de ses attaquants avec un Gouffran hyperactif. Le schéma ne changeait pas après la pause et le spectacle s'en ressentait. Remy avait pourtant tout bon sur un contre quand il crochetait son adversaire mais il enroulait un brin trop à côté malheureusement (58e).
Il fallait en fait attendre les dix dernières minutes de jeu pour voir les débats s'enflammer quelque peu. Sûr de sa défense, Bordeaux portait alors quelques offensives par Jussiê (81e) et surtout Modeste qui tombait donc sur un Mandanda impérial (85e).

Poussés par un Vélodrome bien garnis qui avait sorti les beaux tifos, les Olympiens tentaient toutefois encore de conjurer le sort de cette éprouvante partie. La frappe puissante de Cheyrou (86e) ou la tête de Valbuena (89e) permettaient surtout à Carrasso se sortir des plongeons pour photographes. Les héros étaient fatigués en somme et personne ne leur en voudra.

Auteur : Laurent Oreggia

A mourir d'ennui. Voilà comment l'on peut définir cette rencontre entre l'Olympique de Marseille et les Girondins de Bordeaux (0-0). Les Olympiens n'ont quasiment rien montré d'intéressant face à un adversaire largement à leur portée.

Pourtant l'entame de match laissait penser que l'OM allait avoir la mainmise sur la rencontre. Les Bordelais n'osent pas se découvrir et campent dans leur moitié de terrain. Amalfitano centre au point de penalty pour Cheyrou qui frappe bien au dessus des buts de Carrasso (5e). Premier acte des nombreux ratés olympiens.

Très peu de relief dans cette première période. Marseillais et Bordelais se regardent jouer sans jamais chercher la faille, ou tenter le petit coup de génie dont n'aura pas pensé l'adversaire. Les Olympiens ont beaucoup de mal dans les 20 derniers mètres et tentent de loin.

Suite à un corner de Valbuena, Cheyrou, encore, tente de l'extérieur de la surface mais sa frappe passe au dessus. (33e)

L'annonce de la mi-temps devient finalement un soulagement tant le spectacle proposé est soporifique. Surement le contrecoup de la performance de mardi à Dortmund.

Au retour des vestiaires, ce sont les Bordelais qui semblent mieux en place. Maurice-Belay file le ballon à Gouffran dans la surface mais Mandanda s'interpose bien. (46e)

Mais c'est ensuite au tour de Rémy de se faire remarquer. L'attaquant part en profondeur, crochète Planus et enroule sa frappe du droit. Ça passe tout près des buts de Carrasso. (58e) Décidément quand ça ne veut pas entrer... Ensuite, Amalfitano s'emploie de loin mais c'est complètement dévissé. (62e)

Il faudra attendre les dernières minutes de la rencontre pour voir le match s'illuminer. Bien lancé en profondeur, Modeste bat Diawara de l 'épaule et frappe. Mandanda réalise une double parade de grande classe face à l'attaquant girondin et permet à l'OM de ne pas vivre une soirée cauchemar. (86e)

Sur l'action suivante, c'est au tour de Carrasso de sauver les siens sur une tête bien placée de Valbuena. (88e) L'ancien gardien olympien ira ensuite boxer des poings un ultime coup franc de Valbuena. (90 +3e)

L'arbitre siffle la fin de la rencontre et renvoie les 22 acteurs sur un score nul et vierge. Si ce point semble satisfaire les Bordelais, il ne fait aucun doute que ça risque de chauffer côté Olympien. A juste titre...

Auteur : Florian Delle Vergini