Après avoir mené au score tôt dans le match, l'OM s'est fait surprendre deux fois sur sa pelouse par Dijon et encaisse une cinquième défaite de rang en L1. Les Olympiens sont neuvièmes.

Le paradoxe que vit l'OM actuellement rappelle étrangement celui du début de saison. Qualifiés brillamment en quart de finale de Champions League en début de semaine, les Olympiens sont tombés dans leur Vélodrome contre Dijon en L1. Une troisième défaite face à un promu, comme à Evian TG et Ajaccio lors des trois derniers matches.

Pire, il s'agit là de la cinquième défaite de rang en championnat. Le contraste avec l'effervescence lors du tirage au sort de C1 vendredi en est même saisissant. La débauche d'énergie à Milan a probablement été payée mais l'OM se retrouve neuvième en L1 derrière Bordeaux. C'est un terrible retour à la réalité. Et il n'y a même à blâmer tant que ça les Marseillais qui ont ouvert le score et ont enchaîné les occasions tout au long de la partie. Mais ils se sont fait surprendre deux fois par des Dijonnais opportunistes sans parvenir à redresser une situation qu'on a longtemps cru rattrapable.

Tout commençait pourtant avec une généreuse entame olympienne. Un côté droit hyperactif où Azpi, Amalfitano et Valbuena se trouvaient les yeux fermés amenait rapidement le danger sur le but bourguignon. Au point que l'ancien marseillais Meïté déployait les bras pour contrer la tête de Remy sur un centre d'Azpi. Main et penalty que Loïc transformait sérieusement (1-0, 11e). Le premier but en championnat depuis un mois et celui de Diarra contre Valenciennes. L'entrée en matière idéale pensait-on alors d'autant que le jeu marseillais était enjoué devant des Dijonnais dépassés.

Mais, l'OM se tirait donc une première balle dans le pied quand, sur l'ouverture heureuse de Meïté, Guerbert pouvait s'échapper à gauche et centrait pour Sankharé qui reprenait de près le ballon taclé par N'Koulou (1-1, 25e). De quoi transcender Dijon et quelque peu bloquer l'OM. Agressifs sur le porteur du ballon, les joueurs de Carteron posaient alors beaucoup de problèmes et la frappe de Guerbert obligeait Mandanda à s'étirer (33e). Il fallait en fait attendre la fin de la mi-temps pour voir les Olympiens reprendre leurs esprits emmenés par un Valbuena intenable. Sur un corner, le ballon traînait devant la ligne de Reynet sans que personne ne le reprenne (44e).

Le retour des vestiaires était aussi marseillais. Après le gros boulot de Valbuena, Brandao lancé dans la profondeur butait sur le gardien dijonnais (53e) avant la volée écrasée de Diarra qui passait tout près du poteau gauche (58e). Le travail de sape débutait avec la frappe de Remy boxée (67e) ou la tête de Brandao (68e). Tout portait à croire que l'OM renverserait la vapeur, il n'en fut rien. La fin de match ayant plutôt des allures de cauchemar.

Comme sur le premier but, le concours de circonstance était malheureux. Sur un contre favorable, Koné passait devant N'Koulou contraint au penalty dans la surface. S'il prenait un rouge sur le coup, le Camerounais sortait sous les applaudissements en bien triste consolation. D'autant que Kakuta transformait la sentence et jetait un froid (1-2, 79e). Illustration terrible de la réussite qui fuit les Olympiens en championnat actuellement alors que Lille aura l'occasion dimanche de porter le podium à onze points...

Auteur : Emmanuel Jean