S'il n'a pas été flamboyant, l'OM a décroché face à Nancy sa première victoire en L1 depuis la fin janvier. Un succès qui assure à la fois du maintien et qui va faire beaucoup de bien dans les têtes.

Elle fut courte et loin d'être totale mais la victoire de l'OM face à Nancy est pleine de vertus. Elle permet déjà d'en finir une bonne fois pour toute avec cette fatigante série de 13 matches sans victoire en L1 si souvent rabâchée. Enfin, on n'en entendra plus parler. Tout comme l'aberrante question du maintien puisque même si le match de Dijon est reporté, Brest (17e) est à dix points de l'OM à trois journées de la fin... Mais le succès fut loin, bien loin d'être évident face à ces Nancéiens à la mode. Il fallait voir le soulagement des supporters après la parade de Mandanda sur la mine de Sané en fin de match et sur la dernière prise de balle du gardien marseillais sur un coup franc angoissant des arrêts de jeu. Ils ont cravaché pour briser le talisman et l'ont fêté avec leur public en allant féliciter les virages et tout le Vélodrome pour ses chants. Une image que l'on n'avait plus vue depuis trop longtemps en championnat et qui fait du bien.

Il y avait pourtant - et c'est bien logique - une appréhension palpable dans le jeu olympien lors des premières minutes. Le souvenir des récentes entames douloureuses en tête, ils offraient pas mal d'imprécisions dans leur jeu, tout comme des vis-à-vis pas vraiment précis eux non plus. Mais si Nancy ne se montrait pas une seule fois dangereux de la première période, l'OM avait le mérite de tenter. Ce qu'il a d'ailleurs toujours fait malgré les déboires des derniers mois. C'était ainsi qu'un gros travail de Remy mettait Azpi en orbite mais l'Espagnol n'appuyait pas assez son tir (14e), c'était encore le cas de Remy qui profitait d'un décalage de Valbuena mais sa frappe à ras de terre n'inquiétait pas N'dy Assembe (29e) ou de Gignac sur sa tentative en pivot (30e).

Avec un schéma offensif repensé (Remy à droite, Gignac dans l'axe, Valbuena à gauche et Amalfitano en dix) avec les absences d'Ayew et Brandao, les bonnes intentions marseillaises trouvaient alors une récompense. Quand, lancé par Diarra, Valbuena plaçait le ballon dans l'intervalle que Remy allait chercher pour devancer le gardien, lui glisser entre les jambes et marquer du gauche (1-0, 31e). Enfin un but dans le jeu et Remy n'en rajoutait d'ailleurs pas dans la célébration de sa réalisation.

Tout comme son attaquant, l'OM savait trop bien que rien n'était encore joué dans cette partie.

Cela se confirmait avec la bonne entame lorraine en deuxième période. Si souvent inoffensifs, les joueurs de Jeannot Fernandez semaient le danger par Bakar (51e), Sané (53e) et le super retour de Morel devant Bakar évitait un face à face avec Mandanda (62e). Les Marseillais reculaient et il fallait de nouvelles cartouches pour reprendre le dessus. Jordan Ayew en premier lieu se chargeait de sonner la révolte. En trois tentatives (75e, 82e, 87e), le Ghanéen rééquilibrait la balance mais le danger planait toujours sur ces Olympiens qui voyaient enfin (re)venir la lueur de la victoire. Si le coup franc d'Haidara flirtait avec le poteau gauche de Mandanda (77e), le capitaine et gardien marseillais prenait les choses en main en fin de match sous des "il fenomeno" rafraîchissants. Voilà qui en rajoutait encore un peu au soulagement joyeux du coup de sifflet final. Enfin, ce sera même le mot de la soirée.

Auteur : Emmanuel Jean

La série noire est achevée. L'OM s'est enfin imposé (1-0 face à Nancy). Et même si la qualité de jeu n'a pas été fantastique, Alou Diarra et ses coéquipiers ont effectué une prestation correcte et ont globalement dominé les débats. La possession de balle, 72%, en témoigne.Il y a eu des mouvements de jeu, de jolies phases collectives. Mais les attaquants ont manqué de réalisme.

En première période, les Olympiens ont été très motivés. Comme une envie de se racheter. Le but de Loïc Rémy est amplement mérité (30). De son côté, malgré son inefficacité en terme de but, André-Pierre Gignac a été intéressant dans ses appels, ses dribbles et ses déplacements.

Il aura néanmoins fallu un excellent Steve Mandanda et un petit coup de pouce de l'arbitre (qui oublie un penalty pour Nancy à la suite d'une main de Rémy) pour que l'OM garde son petit but d'avance.

Le doute planait. Certes, rares étaient les observateurs qui pensaient que l'OM aurait pu descendre en Ligue 2. Mais mathématiquement, les Olympiens n'avaient pas encore les deux pieds parmi l'élite pour la saison prochaine.

Avec cette victoire, l'OM compte 44 points et dépasse son adversaire du soir au classement. La fin de saison s'annonce plus tranquille. C'est mérité pour les supporters. 

Auteur : Florian Delle Vergini